Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
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- Название:La Forêt des Mânes
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2009
- Город:Paris
- ISBN:978-2226194008
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Jeanne ouvrit les battants du camion. Elle trouva une veste, un casque, des gants, des bottes. Sans réfléchir, elle s’équipa. Elle avait effectué un stage auprès des sapeurs-pompiers de Paris. Toujours sa volonté d’envisager les faits du point de vue technique. Des souvenirs lui revenaient. Mais pas tous. Elle ne savait plus fermer son casque, dont elle avait rabattu la visière et le protège-nuque. En revanche, elle se rappelait l’importance du masque respiratoire. Elle agrippa une bouteille d’air. L’endossa tête en bas. Encastra le détendeur au creux du casque. Régla le système en légère surpression. Pour finir, elle boucla autour de sa taille une ceinture. Piolet. Hache. Extincteur. Un pompier parmi d’autres.
Elle courut vers l’immeuble dans l’indifférence générale. En se disant : C’est fou, c’est fou, c’est fou… Puis sa voix intérieure s’éteignit au profit des seules sensations. Sa veste de cuir pesait des tonnes. L’oxygène asséchait sa bouche. La chaleur était partout. Elle leva les yeux. Sa visière ruisselait d’eau qui retombait en gerbes cinglantes. Le feu avait gagné tous les étages. Les fenêtres du troisième et du quatrième crachaient des flammes hautes de plusieurs mètres, alors que les vagues de flotte paraissaient impuissantes à éteindre quoi que ce soit.
Elle plongea dans l’immeuble. Ne vit rien. Avança tout de même. Repéra, vaguement, les boîtes aux lettres sur sa droite. Elle ne ressentait aucune angoisse. Son équipement lui donnait l’impression d’être invincible. Elle atteignit la cage d’escalier. Un tourbillon de fumée, aussi épaisse que du goudron, saturait tout. Craquements et mugissements résonnaient dans la spirale. Elle bouscula des pompiers. Attaqua les marches. Premier étage.
Son regard chassa de droite à gauche sur le palier. Les débris enflammés chutaient des étages supérieurs et révélaient la tourmente par éclairs. Elle monta encore. Suivant toujours la ligne de vie et les tuyaux qui serpentaient vers les hauteurs.
Deuxième étage.
Toujours pas de flammes. Seulement les ténèbres. L’air comprimé lui glaçait les poumons. Elle trébuchait. Tâtonnait. Mais montait toujours.
Troisième étage.
Enfin, le feu. Des portes fissurées. Du bois rongé, consumé, torturé par l’incendie. Aucun pompier. Elle ne voyait plus la ligne de vie ni les tuyaux. A tâtons, elle longea la rampe. Les marches lui paraissaient moins solides. Friables. Elle montait le plus vite possible, de peur que tout s’écroule.
Quatrième étage.
Trois seuils ouverts, cernés de flammes. Les hommes étaient là. Une équipe dans chaque appartement, en lutte contre les foyers. Jeanne remarqua qu’il n’y avait plus de rampe. Le palier était ouvert sur le vide.
Taine habitait encore plus haut. Jeanne plongeait vers les marches suivantes quand une lueur aveuglante explosa. Les flammes jaillirent de partout à la fois. Revenant sur elles-mêmes en sifflant. Jeanne pivota, tomba, s’écrasa sur les fesses. La seconde d’après, des pompiers sortaient de l’appartement à sa gauche, propulsés par le brasier. L’un d’eux, aux prises avec des fragments embrasés, reculait dans le vide.
Sans réfléchir, Jeanne détendit les jambes. Attrapa l’homme par la manche alors qu’il basculait. Elle n’avait aucune force mais il lui suffit de se laisser tomber en arrière sans lâcher prise pour infléchir sa chute et faire revenir le pompier vers elle. Ils s’écroulèrent tous les deux dans l’escalier.
Arc-boutée dans la fournaise, Jeanne serrait la veste de l’homme. Il avait encore les pieds dans le vide. Ses propres talons s’enfonçaient dans le tapis carbonisé et les lattes du parquet rougeoyantes. Des faisceaux de lampe jaillirent. Elle aperçut le grade cousu sur la veste. Un capitaine. Ou un commandant. Des mains gantées les atteignirent. Des visières, laquées comme du mercure fondu, tranchèrent la fumée.
Jeanne s’extirpa de la mêlée. Se retourna. Monta à quatre pattes les dernières marches. Et atteignit enfin, comme un avion rejoint le soleil au-dessus des nuages, l’incendie dans toute sa véhémence.
Cinquième étage.
Des flammes, partout. Montant des parquets. Léchant les murs. Dévorant le plafond. Le masque de Jeanne prit feu. Elle l’arracha. Largua sa bouteille d’air. Écrasa la porte du centre et plongea dans l’embrasure, un bras sur le visage. L’appartement de Taine n’était plus qu’une jungle incandescente.
Elle s’avança, la face enfouie dans sa manche, tentant de se remémorer la topographie des lieux. Elle traversa le vestibule. Découvrit le salon submergé par une houle de feu. Jeanne prit peur, recula, chuta en arrière.
Quand elle voulut se relever, elle le vit.
Sur la mezzanine, François Taine se débattait dans la fournaise. Il n’était pas seul. Il luttait contre un petit homme qui le retenait parmi les flammes. Elle tenta de crier. Une goulée brûlante s’engouffra dans sa gorge et lui fit aussitôt fermer les lèvres.
Elle recula encore, horrifiée.
Plissa les yeux afin de mieux voir la scène.
L’ennemi de Taine était un homme nu, de taille réduite. Peut-être un enfant. Corps noir et crochu. Sa chevelure crépitait en mèches rougeoyantes. Il avait un crâne démesuré partant vers l’arrière, à la manière des aliens des films de science-fiction. Il ne paraissait pas ressentir les brûlures. Il maintenait sa victime dans le feu comme un apnéiste aurait noyé un nageur, l’emportant vers les grands fonds.
Jeanne pensa « Joachim » quand le monstre tourna la tête dans sa direction. Elle resta pétrifiée. L’adolescent difforme la fixait de ses yeux crépitants, indifférent au brasier qui les engloutissait, lui et Taine. Son visage, comme dégraissé par l’incendie, révélait un crâne noir, des angles et des reliefs rappelant nos origines simiesques.
Jeanne tendit le bras. A cet instant, la mezzanine s’effondra, engloutissant les deux silhouettes dans un tonnerre de crépitements.
Elle ne vit rien d’autre.
Elle sentait seulement qu’on la tirait vers l’arrière.
24
— Vous êtes réveillée ?
Un médecin se tenait sur le seuil de la chambre. Blouse blanche. Mains dans les poches. Un nom épingle sur le torse — elle ne parvenait pas à le lire. Il s’approcha et se posta face à son lit. Grand sourire. Une bonne bouille reflétant la plus pure franchise derrière de grosses lunettes d’écaillé.
— Comment vous sentez-vous ?
Jeanne tenta de répondre, mais ses lèvres restèrent collées. Elle se sentait vide, une chambre à air dégonflée. Elle poissait d’une sueur sèche qui avait dû couler durant toutes ces heures de cauchemar. Elle cligna plusieurs fois des paupières. Les objets se mirent en place autour d’elle. Lino au sol. Casier en fer. Store baissé. Lit vacant à ses côtés. Une chambre d’hôpital standard.
Enfin, elle parvint à dire :
— Ça va.
Ces seules syllabes lui firent mal. Ses cordes vocales lui paraissaient carbonisées.
— Vous avez eu une chance extraordinaire, fit le toubib.
La réflexion lui parut ironique. Elle n’avait aucun souvenir de la manière dont on l’avait évacuée. Elle avait perdu connaissance. On l’avait transférée ici. Le jour était maintenant levé derrière les stores. Et voilà.
— Vous avez seulement subi un début d’asphyxie, ajouta le médecin. Vous n’avez même pas été brûlée. Vos poumons vont se décrasser tout seul. On m’a dit que vous étiez juge…
— C’est ça.
— Si vous voulez vous recycler un jour, vous pourrez faire sapeur-pompier.
— Et François Taine ?
— Qui ?
— L’homme que j’ai voulu sauver. Dans l’appartement.
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