Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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La femme se rassit brutalement. Comme si ces civilités lui avaient demandé trop d’efforts. Coudes sur la table, elle appuya son front sur ses mains.

— Je comprends pas… Je comprends pas…

— Personne ne comprend jamais, fit Jeanne. Nous ne sommes pas là pour expliquer. Ni même analyser. Nous devons trouver le coupable. Nous devons l’arrêter. Même lorsque nous l’aurons coincé, croyez-moi, l’énigme restera entière.

Isabelle Vioti leva les yeux.

— J’ai entendu parler les policiers. Ce n’est pas la première fois ?

— D’après ce que nous savons, c’est la troisième victime. En peu de temps.

— Mais pourquoi ? Je veux dire : pourquoi Francesca ? Jeanne attrapa une chaise et s’assit en face d’elle.

— Elle n’a pas été choisie par hasard. Votre atelier intéressait le tueur.

— Mon atelier ?

— Ces meurtres ont, depuis le départ, une connotation primitive. Un enjeu lié à la préhistoire. Vous avez vu les inscriptions que le tueur a tracées sur les murs ?

— Oui. Non. Je ne veux pas regarder ça.

Jeanne n’insista pas. Elle lui soumettrait des photos plus tard. La spécialiste saurait peut-être déchiffrer quelque chose et…

Jeanne stoppa son raisonnement. Où avait-elle la tête ? Ce n’était pas son enquête. Elle n’avait aucune légitimité dans cette histoire. Même si, peut-être, elle connaissait le coupable.

— Pour reconstituer ces personnages, reprit-elle, vous travaillez à partir de quoi ? Des ossements ?

— Des crânes. Des os. Des moulages, en réalité. Des copies de fossiles découverts en Afrique, en Europe, en Asie. Par sécurité, les originaux sont conservés dans les musées.

— Qui vous les fournit ?

— Les chercheurs. Les muséologues.

— Vous a-t-on volé quelque chose ?

— Comment ça ?

— Un crâne, des fragments. Tout est là ?

— Je ne sais pas. Il faudrait vérifier. Pourquoi on nous aurait pris des éléments ?

— Je peux te parler ?

Jeanne se retourna. François Taine se tenait dans l’encadrement de la porte, l’air furieux. Elle le rejoignit dans le couloir. Dans l’autre salle, les techniciens de l’IJ, aidés par des ambulanciers, décrochaient le corps avec précaution.

— Qu’est-ce que tu fous ? Tu mènes l’enquête à ma place ?

— Non. Je voulais juste savoir si…

— Je t’ai entendue. C’est quoi ces questions ? Tu penses que le tueur vole des os, maintenant ?

— Chez Pavois, il a volé du liquide amniotique. Il pourrait s’approprier des vestiges à chaque fois. Un butin. Et…

Taine n’écoutait plus : il regardait quelque chose, ou quelqu’un, au-delà des ambulanciers et des sculptures. Langleber, le médecin légiste. Il tenait encore son dictaphone à la main. Il avait sans doute déjà effectué son travail de constatation. C’était lui qui avait donné son accord pour le transfert du corps.

— Je te jure que s’il fait encore le con, celui-là…, fit Taine entre ses dents.

Langleber s’approcha.

— Vous savez ce que disait Lacan ?

— Putain…, siffla Taine.

— « Si vous avez compris, c’est que vous avez tort. »

— Tu vas arrêter tes conneries ? dit le juge en pointant son index.

Le légiste leva les deux bras en signe d’apaisement.

— OK. Parlons boulot. Le mode opératoire est le même. Sauf que cette nuit, monsieur a bâclé. Soit il a été interrompu. Soit il a voulu la jouer rapide, pour une raison qu’on ignore. Il n’a pas décroché la victime. Il ne l’a pas démembrée. Il n’a fait cuire aucun morceau. Pour le reste, c’est bien le même boulot. Saignée. Morsures. Prélèvements.

— Je veux ton rapport demain matin.

— Tu l’auras. A part quelques détails de mutilation, c’est du copier-coller.

— Quels détails ? demanda Jeanne.

— Il lui a bouffé les yeux.

Taine secoua la tête avec vigueur.

— J’en peux plus, dit-il à Jeanne, dégoûté. On se casse.

Ils saluèrent Langleber et traversèrent de nouveau la salle des moulages puis celle des têtes. Dehors, des flics s’agitaient. Certains tendaient encore des rubans plastifiés, isolant la cour principale. D’autres surveillaient le seuil des immeubles. Pas un civil n’était autorisé dans le périmètre de sécurité mais tout le monde était à sa fenêtre.

Reischenbach passa sous un ruban et vint à leur rencontre.

— C’est la merde. Les médias sont là.

— Ben voyons, fit Taine. Qui les a prévenus ?

— Pas nous, en tout cas. Qu’est-ce qu’on fait ?

— Dis-leur que le procureur donnera une conférence de presse après-demain matin, lundi. On n’a plus le choix : il faut tout balancer. Ça sera vite fait, vu où on en est.

Le flic fila. Taine prit le bras de Jeanne et souffla :

— Viens. Sortons par-derrière.

Quelques minutes plus tard, ils étaient de nouveau sous le porche de la rue Civiale.

— Je t’appelle quand j’ai tout reçu et on se fait une bouffe ce week-end, d’accord ?

Comme la première fois dans les laboratoires Pavois, il avait retrouvé son entrain naturel. Jeanne le rabroua :

— Trouve l’assassin. Ce n’est pas un jeu.

Le sourire de Taine disparut. Non, ce n’était pas un jeu. Le magistrat misait la vie des prochaines victimes, il le savait. Et l’horloge qui tournait possédait un cadran de sang et des aiguilles de silex.

Jeanne le salua et se dirigea vers sa voiture dans un état second. Elle s’accrochait à deux idées.

La première. Dormir quelques heures, à coups de médocs. La seconde. Choper Antoine Féraud et lui tirer les vers du nez.

Plus question de jouer aux madones des musées ni aux amoureuses effarouchées.

Place à la loi et au châtiment.

22

Dès le lendemain matin, elle comprit que rien n’était possible. Interroger Antoine Féraud : impossible. Il se réfugierait derrière le secret médical. Lui avouer son vrai métier : impossible. Elle le perdrait à jamais. Lui révéler qu’elle avait fait équiper son cabinet de micros pour cause de détresse amoureuse, IMPOSSIBLE.

Restait l’autre solution : tout balancer à Taine et passer le relais. Hormis la honte qu’elle éprouverait à avouer sa combine lamentable — les micros planqués, son statut de fille larguée — et sa perversité — passer ses nuits à écouter les secrets des autres —, sa confession ne servirait à rien. Taine ne pourrait pas convoquer Féraud. Il ne pourrait faire valoir aucune transcription d’écoute. Pour une raison simple : CES ENREGISTREMENTS ÉTAIENT ILLÉGAUX.

Jeanne attrapa son portable pour regarder l’heure. 10 h 20. Dimanche 8 juin 2008. Elle se frotta le visage. Gueule de bois chimique. La veille au soir, elle avait fouillé ses fonds de tiroir pour trouver de quoi s’assommer. Xanax. Stilnox. Loxapac. Le sommeil l’avait couverte comme un linceul de plâtre qui s’était rapidement solidifié. Maintenant, elle ouvrait les yeux avec difficulté, faisant craquer une croûte imaginaire sur ses paupières.

Elle se leva avec difficulté et se dirigea vers la cuisine, une terrible migraine collée à ses pas. Un Doliprane 1000. Un Effexor. Un café. Non, un thé. La chaleur était de retour. Une touffeur qui saturait déjà le moindre interstice de l’appartement. Bouilloire. Feuilles de Yunnan. Théière… Au fil de ses gestes mécaniques, elle se répétait qu’elle ne pouvait rien faire. Absolument rien.

Sauf, peut-être, une chose…

Elle posa sa tasse et sa théière sur un plateau et retourna dans le salon. Elle se lova dans le canapé et mit au point une stratégie. Elle pouvait jouer l’innocence. Rappeler Féraud. Le revoir. Bavarder avec lui, en toute candeur. L’aiguiller sur la série de meurtres. Mais à quel titre ? Elle était censée travailler dans une boîte de communication. Pourquoi serait-elle au courant de ces meurtres ? Et pourquoi le psychiatre lui donnerait-il son avis ? Ils se connaissaient à peine.

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