Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes

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La Forêt des Mânes: краткое содержание, описание и аннотация

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Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur. Elle cherchait le tueur dans la forêt. C'était la forêt qui était dans le tueur. Comme l'enfant sauvage au fond de l'homme.

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Le magistrat fit face à Jeanne, mains dans les poches. Il était à contre-jour mais ses yeux brûlaient d’une lumière intense.

— Qu’est-ce que tu crois ? Reischenbach a retourné le quotidien des filles. Cartes bleues. Chéquiers. Appels des portables. On a même checké leurs itinéraires en Vélib grâce à leur abonnement. Il n’y a rien. On n’a que des certitudes a contrario. Elles ne se connaissaient pas. Et elles n’ont pas croisé le tueur, avant le meurtre.

— C’est sûr ?

— En tout cas, elles n’ont rencontré personne en commun durant les six derniers mois. D’ailleurs, les deux avaient une vie sociale plutôt réduite. La première était casée. Avec un instit d’origine viet. L’autre sortait d’un divorce. Un mariage de deux ans. Sans enfant. Et elle était maquée avec le gros du labo.

— Vous avez interrogé l’ex-mari ?

— Jeanne, tu me parles d’éléments ordinaires. Ces meurtres sont d’une autre dimension. Quelque chose de totalement extraordinaire, tu piges ?

Elle pigeait, oui. La forêt, elle te mord…

— Tout nous pousse vers un tueur organisé. Malgré le carnage des scènes de crime, il a la tête froide. Il a repéré sa victime. Il l’a observée. Il l’a traquée jusqu’à la surprendre au juste moment. Tout ça pour des raisons connues de lui seul.

— C’est impossible que vous n’ayez rien. Taine alla s’adosser près des boîtes aux lettres.

— OK, fit-il. Juste un détail.

— Quel détail ?

— L’autisme.

— Explique-toi.

— J’ai eu des précisions sur le boulot de la première victime, Marion Cantelau. Son institut accueille exclusivement des enfants souffrant de TED, troubles envahissants du développement. Ce qui désigne le plus souvent le syndrome de l’autisme.

— Où est le lien avec la deuxième victime, Nelly Barjac ? demanda-t-elle avec candeur. Ou avec le tueur ?

— Avec Barjac, je ne sais pas. Mais les mains inversées du meurtrier constituent un symptôme possible de l’autisme. Il marche à quatre pattes et tourne ses paumes vers ses pieds.

Il y avait d’autres symptômes. La voix de Féraud, encore : « L’inversion pronominale. La répétition des questions. La répétition écholalique. Même son visage : vous avez remarqué qu’il s’est déformé quand lautre a parlé… »

Sans le savoir, Taine était sur la piste de Joachim.

La chose à l’intérieur de lui…

— Quelle est ton idée ? demanda-t-elle.

— Pas d’idée. Je me suis renseigné : l’hypothèse d’un tueur autiste ne tient pas debout. Il ne serait pas suffisamment structuré pour élaborer de tels meurtres. Et surtout, un malade de ce type peut être violent s’il se sent menacé mais il ne peut tuer avec préméditation.

— Il pourrait exister un rapport avec les amniocentèses ?

— Non. Les laboratoires Pavois ne peuvent détecter de telles anomalies génétiques. Rien ne dit même que l’autisme soit lié à un problème de gènes. Les spécialistes ne sont pas d’accord.

— Revenons à la première victime. Ton idée, c’est que le tueur a séjourné dans l’institut quand il était enfant ?

— Ouais. Mais, là encore, c’est l’impasse. Notre client est un adulte. Il aurait donc été interné il y a au moins vingt ans. Le centre n’existait pas à cette époque.

Taine tapota les boîtes aux lettres. Elles étaient en bois et rappelaient les refuges pour oiseaux qu’on place dans les jardins.

— Et les inscriptions ?

— Pas de nouvelles des experts. Mais je n’espère rien de ce côté-là. Le mec s’est inventé un néo-langage. Un truc qui ne veut rien dire. Même si ces signes rappellent un alphabet.

— Attends l’avis des spécialistes. Taine haussa les épaules.

— Je n’ai rien d’autre à faire.

Il recommença à faire les cent pas. D’une façon moins nerveuse, moins décidée. On rentrait dans l’espace de la méditation. Des sensations confuses. Le stade impressionniste.

— Mon feeling, confia-t-il enfin, c’est qu’il plane une atmosphère commune sur tout ça. Un retour aux temps primitifs. Une régression humaine. Les scènes de crime évoquent un rite sacrificiel. Les lieux — des parkings, des sites souterrains —, des cavernes. En ce sens, l’atelier d’aujourd’hui colle avec le reste.

— Pourquoi ?

— Tu verras par toi-même. Un autre détail. Selon le légiste, les os des victimes ont été dépecés avec un silex. Ou un instrument de pierre. Il a aussi fracturé les os pour en sucer la moelle. Notre mec se prend vraiment pour un homme préhistorique, tendance cannibale. Ce qui établit un lien avec la spécialité de Francesca Tercia, la sculptrice. Tout nous ramène à quelque chose d’archaïque, d’immémorial. Même l’autisme peut être considéré comme une régression…

Jeanne eut un élan d’impatience :

— Bon. On y va ?

Taine demanda avec un sourire féroce :

— Tu aimes ça, hein ?

— Quoi ?

— La viande froide. Jeanne se braqua :

— Pas plus qu’une autre.

— Tu parles. Allez, viens.

— Non. Attends. Tu veux dire que je suis une charognarde ? Taine revint sur ses pas. Son sourire s’était nuancé de tendresse.

— Tu n’as pas remarqué que tu étais légèrement… lugubre ?

— Lugubre ? Pas du tout.

— Disons que tu n’es pas une marrante.

— J’ai mes moments.

— Je parie que tu ne connais même pas une histoire drôle.

— J’en connais. Plein.

— Je t’écoute.

Jeanne réfléchit en mesurant l’absurdité de l’instant. Au seuil d’une scène de crime, elle se creusait le citron pour trouver une bonne blague à raconter. Mais elle voulait prouver à ce con qu’elle n’était pas ce dont elle avait l’air. Une juge assoiffée de sang. Une femme seule. Une paumée aux idées noires. Une gamine traumatisée, qui comptait toujours au fond de son crâne, dans la forêt de silence…

— Tu connais la différence entre un système d’arrosage automatique et une femme à qui on propose la sodomie ?

— Non.

— Il n’y en a pas.

Jeanne fit « non » en tournant lentement la tête de droite à gauche, à la manière d’un arroseur automatique.

— Tsk, tsk, tsk, tsk, tsk, tsk… Taine éclata de rire.

— Viens. On va voir le carnage.

21

La première salle était remplie de têtes qui se déployaient sur des étagères, illustrant des époques, des expressions, des domaines distincts. On reconnaissait des personnalités du cinéma, de la télévision, de la politique. Mais aussi, surtout, des ancêtres de l’espèce humaine. Il y avait également des écorchés en terre de faïence, dont les muscles étaient striés à la spatule.

— Fais gaffe où tu fous les pieds.

Jeanne suivait Taine dans cette faune étrange. Des flics déroulaient des rubans de non-franchissement le long des rayonnages, s’efforçant de ne faire tomber aucune figure. Tout le monde jouait des coudes. Une odeur de glaise, de sciure, de produits chimiques figeait tout.

La deuxième salle était plus bizarre encore.

Une armée de corps orange se tenaient le long des murs, dans des postures différentes, avec une indolence caoutchouteuse. Chaque silhouette était cernée par une crête de même matière, évoquant une aura élastique. Des torses creux, des membres souples étaient posés par terre. Des moules. Jeanne se souvenait de la technique utilisée. Les artistes de l’atelier sculptaient d’abord un corps en terre puis le moulaient dans une enveloppe d’élastomère. L’empreinte obtenue servait à façonner la statue en silicone.

La troisième salle était celle du sacrifice.

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