Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Pendant deux jours, il s’était enfermé dans son atelier et s’était plongé, encore une fois, dans sa documentation. Coupures de presse, photographies, biographies, sites Internet : tout y était passé. Il pouvait réciter par cœur des passages entiers de cette littérature. Mais tous ces faits, enquêtes, commentaires, éloges dataient toujours de l’époque « positive » de Reverdi. Quant à l’interview de Pisaï, elle était plate comme la mer.

Le dimanche soir, harassé par quarante-huit heures de recherches stériles, il s’était convaincu d’une seule urgence : approcher l’assassin. Lui arracher, par tous les moyens, une interview.

C’était la seule manière d’en savoir plus.

Il lui était venu une idée, encore vague, qui méritait bien une petite investigation. Marc s’arrêta dans une nouvelle allée : il venait de repérer l’armoire qu’il cherchait. Il fit coulisser la porte et attrapa l’ancien numéro du Limier. Toujours debout, il feuilleta le journal et trouva l’article qu’il voulait relire.

C’était un dossier portant sur les correspondances entre détenus et personnes extérieures. Marc n’était pas un spécialiste du thème — il savait seulement que les tueurs en série recevaient un courrier pléthorique : insultes, exhortations au repentir, lettres de compassion, mais aussi poèmes, déclarations d’amour, tirades d’admiration…

En parcourant l’article, il se remémora les chiffres et les faits. Un tueur comme Guy George avait reçu jusqu’à cent lettres par jour au moment de son procès. Plus fort encore : les tueurs américains créaient des sites Internet où ils se présentaient — Charles Manson possédait un site très étoffé —, où ils vendaient des photos dédicacées, ou encore des tableaux, des esquisses, des textes et autres poèmes de leur cru.

Mais le reportage ne concernait pas seulement les stars. Tous les détenus étaient en appel de contacts. La correspondance en prison était un univers en soi. Une sphère d’échanges, organisée le plus souvent par des associations caritatives spécialisées. En France, elles s’appelaient « Le Courrier de Bovet », « Genepi », « Amitié sans Visage »… Des milliers de lettres transitaient ainsi. Les organisations, prudentes, conseillaient toujours aux volontaires d’utiliser des pseudonymes et de passer par l’adresse de leur siège social. Les petites annonces dans les journaux étaient aussi légion. La rubrique « Sentiments à l’ombre », par exemple, de l’hebdomadaire L’Itinérant , publiait des demandes de prisonniers cherchant une simple correspondante, une compagne ou l’âme sœur.

L’âme sœur.

C’était ce thème qui intéressait Marc. On ne comptait plus les idylles qui s’étaient nouées grâce à ces échanges. Deux chiffres résumaient la situation : quatre-vingt-dix pour cent des correspondants à l’intérieur étaient des hommes, quatre-vingts pour cent des correspondants à l’extérieur étaient des femmes. Très vite, les lettres prenaient un tour amoureux et, parfois, trouvaient une fin heureuse : mariage à la sortie de prison ou au sein de la taule.

Il y avait l’amour.

Il y avait aussi le sexe.

Celles qui écrivaient aux prisonniers devaient s’attendre à voir apparaître, explicitement ou entre les lignes, les fantasmes des prisonniers. Pour ces derniers, la relation épistolaire devenait un ersatz d’acte physique.

Marc poursuivit sa lecture, l’esprit chauffé à blanc. Il se souvenait que le journaliste révélait certains dérapages dans ce domaine.

Les prisonniers sont des proies faciles ; des durs, des criminels, qui se méfient de tous, mais aussi des hommes malades d’ennui et de solitude.

Il retrouva les anecdotes. En France, une femme avait « allumé » un détenu, à coups de lettres sensuelles, le poussant à révéler ses propres fantasmes. L’administration pénitentiaire s’était alarmée de ce jeu pornographique et avait découvert que la femme était en réalité mariée. Elle écrivait ses lettres avec son mari : les deux vicieux s’excitaient à la lecture des réponses…

Aux États-Unis, ces duperies prenaient un tour plus lucratif. Dans des prisons de Californie et de Floride, plusieurs prisonniers avaient entretenu une correspondance amoureuse dont la température montait à chaque nouvelle lettre. Bientôt, leurs partenaires leur avaient proposé de leur envoyer, moyennant finance, des photos suggestives d’elles-mêmes. Les types avaient payé, suant fièvre et sperme face à ces clichés de femmes qu’ils croyaient connaître. En réalité, ces confidentes n’existaient pas : il s’agissait d’un simple réseau pornographique, dirigé par des petits malins qui avaient trouvé ce moyen pour donner un peu de sel — et du prix — à leurs photos standard.

Des durs, des criminels.

Mais aussi des hommes malades d’ennui et de solitude.

Marc plia le journal et se dirigea vers la photocopieuse. Il entendait la petite voix de Pisaï : « Homme à femmes. Si vous voulez interview, envoyez copine à vous. » Il atteignit la machine et commença à photocopier le dossier, page après page, sans même rabattre le couvercle.

À mesure que la lumière du flash lui passait sur le visage, il échafaudait son plan. Soudain, son esprit fut frappé par quelques syllabes.

Élisabeth.

Tel était le prénom qu’il choisirait.

11

Pour les castings, Khadidja avait un truc : la philosophie.

Durant ces attentes, dans des salles puant la clope et les parfums mêlés, pleines de gloussements et de messes basses, elle révisait mentalement ses cours. Quand on la parquait avec les autres, dans une pièce sans fenêtre ni mobilier, à part quelques rangées de chaises déglinguées, elle égrenait les Trois Connaissances de Spinoza. Quand on la soumettait à l’habituel examen anatomique, elle se remémorait la dialectique du « Maître et de l’Esclave » de Hegel. Et quand on lui demandait d’effectuer quelques pas dans le bureau du directeur de casting, elle songeait à la volonté de puissance de Nietzsche. Dans ces moments-là, sa concentration lui permettait d’oublier qu’elle n’était que de la viande tiède — et rien que cela. Même si cette viande postulait pour devenir la plus chère de Paris.

Aujourd’hui, elle réfléchissait à un chapitre de sa thèse de doctorat, qui portait sur la prohibition de l’inceste. Dans son livre Les Structures élémentaires de la parenté , Claude Lévi-Strauss constatait que le seul trait commun entre les sociétés humaines et animales, le seul point de convergence entre nature et culture, était l’interdiction de l’inceste. Une loi sociale, qui était aussi universelle.

Khadidja s’intéressait particulièrement à cette analyse. Parce que l’ethnologue se trompait : il paraissait ignorer que des sociétés antiques, parmi les plus illustres, avaient encouragé les relations consanguines. Les dynasties égyptiennes, par exemple, s’unissaient entre frère et sœur, fils et mère. Une manière de préserver le sang sacré des Rois. D’autres idées lui venaient à ce sujet mais elle n’avait rien pour écrire. Elle soupira, referma son livre et posa un regard sur les filles qui l’entouraient.

La communauté habituelle était là : les « Anorexiques Associées », les « Bimbos Bohèmes », les « Hirondelles de l’Est »… Comme chaque fois, elle fut traversée par un éclair de lucidité : que foutait-elle ici ? La réponse était simple : le fric. Quand on était une beurette de vingt-deux ans, d’origine algéro-égyptienne, qu’on avait grandi dans le quartier de « La Banane », à Gennevilliers, et qu’on mesurait, malgré une croissance fondée sur un régime exclusif de coquillettes, un mètre soixante-dix-neuf pour cinquante-sept kilos, il n’y avait pas à hésiter : il fallait tenter sa chance. À l’idée de gagner des milliers d’euros grâce à son tour de hanches ou à son regard sombre, alors, oui, une bouffée d’orgueil l’emplissait. Pas question de manquer ça.

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