Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Le gardien recula jusqu’à la porte, fusil au poing. Wong-Fat attendit qu’il soit à bonne distance pour pousser les objets vers Reverdi :

— Cadeaux.

Reverdi ne dit rien. Il ne baissa même pas les yeux. Le Chinois ajouta, sans quitter son sourire lisse :

— J’espère que votre cellule vous plaît. Ces imbéciles voulaient vous placer dans le quartier de haute sécurité.

Reverdi ne réagit pas. Wong-Fat frappa gaiement dans ses mains, comme pour marquer le début de la séance. Il posa, avec précaution, son cartable devant lui, en caressa le rabat de cuir usé. Enfin, il ouvrit de deux coups de pouce les boucles dorées.

À la manière dont il avait effectué ce petit cérémonial, Jacques devinait l’attachement que le Chinois portait à son cartable — un objet qui l’avait sans doute accompagné durant toutes ses études. Écoles privées à Kuala Lumpur. Facultés anglaises. Retour à « KL », où papa avait dû lui payer une clientèle riche et internationale. Pourquoi se retrouvait-il commis d’office dans ce dossier ?

— Je vais vous parler franchement, attaqua-t-il dans une salve de postillons. Votre affaire ne se présente pas bien. Pas bien du tout. J’ai ici le procès-verbal des policiers de Mersing. Ils attestent vous avoir surpris près du lieu du crime. J’ai également une copie du rapport d’autopsie — un document rédigé par les meilleurs pathologistes de Malaisie. Ils ont dénombré vingt-sept coups de couteau sur le corps…

Jacques conservait toujours le silence. Depuis qu’il était assis, il n’avait pas bougé d’un millimètre.

— Ils détaillent par le menu les blessures et parlent, explicitement, de « sauvagerie », d’un « acharnement pathologique »…

L’avocat s’arrêta, guettant une réaction de son interlocuteur. Elle ne vint pas. Il reprit, en piochant dans son cartable, une nouvelle liasse de feuillets :

— J’ai reçu également les résultats d’analyses du Government Chemistery Department de Petaling Jaya. Leurs résultats sont accablants. Les empreintes sur le couteau sont les vôtres. Le sang prélevé sous vos pieds et sur votre peau appartient à la victime…

Il brandit d’autres rapports :

— Il y a aussi, bien sûr, les pêcheurs de Papan. Mais je me fais fort de rejeter leur témoignage — ils sont eux-mêmes sous les verrous, pour tentative de lynchage. (Il plaqua sa main potelée sur l’ensemble des documents.) Il reste que le dossier d’accusation est lourd, Jacques. Je peux vous appeler Jacques, n’est-ce pas ?

N’obtenant aucune réponse, il répéta, quittant enfin son sourire :

— Très lourd… De ce point de vue, il n’y a aucun moyen de vous innocenter.

Reverdi discernait dans la voix, l’attitude du juriste, une espèce d’excitation. Ce jeune type n’était ni dégoûté ni horrifié par le crime à défendre. L’affaire semblait au contraire le fasciner. Jacques eut une intuition : Wong-Fat s’était porté volontaire pour approcher le « monstre ».

Il n’y a qu’une issue : plaider la démence. C’est la seule manière d’éviter la peine capitale. Vous serez interné à vie. Mais si vous manifestez des signes de rémission, vous pouvez être libéré, après rapports d’experts, au bout d’une dizaine d’années.

Reverdi demeurait muet. Le Chinois toussa puis :

— En ce sens, votre petite crise, à Papan, a été très positive. Ainsi que votre séjour à Ipoh. Dommage que vous ne soyez pas resté à l’institut. (Il noua son poing.) Si je tenais l’abruti qui vous a fait sortir, je…

— C’est moi.

Jimmy sursauta au son de la voix.

— J’ai demandé à être transféré à Kanara.

— Je ne savais pas… C’est très regrettable… Pour plaider la…

— Je ne plaiderai pas la folie. Je ne suis pas fou.

Wong-Fat éclata de rire, se vautrant littéralement sur la table.

Il ressemblait tout à coup à un mauvais élève débraillé :

— Mais c’est la seule façon d’éviter la pendaison !

— Écoute-moi, trancha Reverdi (il n’avait toujours pas bougé d’un maillon de chaîne). Jamais je ne retournerai à Ipoh. Je n’ai pas besoin d’être soigné.

Le Chinois fronça les sourcils :

— Qu’est-ce que vous voulez faire ? Plaider coupable ?

— Non.

— Vous n’allez pas clamer votre innocence, tout de même ?

— Je ne plaiderai pas. Je ne dirai rien. Que la justice malaise fasse son boulot. Cela ne me concerne pas. D’ailleurs, je ne répondrai à aucune question.

Jimmy tambourina sur son vieux cartable — il ne s’attendait pas à cela. Sa glotte tressautait comme la boule d’un bilboquet. Il regarda Reverdi, de biais, puis risqua de nouveau :

— Pour l’instant, il faut que vous promettiez une chose. (Il prit un ton de confidence.) Il ne faut laisser personne vous approcher. Surtout pas les gens de l’ambassade de France ! Ils vont vouloir nommer un consultant. Un avocat français qui se mêlera du dossier. Cela aura une très mauvaise influence sur l’affaire. Les juges malais sont susceptibles.

Jacques se taisait mais ce nouveau silence pouvait passer pour un assentiment.

— Et bien sûr, reprit l’avocat, pas de journalistes. Aucune déclaration, aucune interview. Il faut jouer profil bas. Vous comprenez ?

— Je viens de te le dire. Je ne parlerai pas. Ni au juge. Ni aux journalistes. Ni à toi.

Wong-Fat se raidit. Reverdi changea de ton :

— À moins que toi, tu me dises quelque chose.

— Pardon ?

— Si tu veux des confidences, tu dois d’abord m’en faire.

— Je ne comprends pas ce que vous…

— Chut, souffla Reverdi en plaçant son index sur ses lèvres. Pour la première fois, ses chaînes cliquetèrent.

Le Chinois éclata de rire. Un rire trop fort, exagéré : signe manifeste de gêne.

— Tu es né en Malaisie ?

Jimmy acquiesça d’un hochement de tête.

— Quelle province ?

— Perak. Cameron Highlands.

Reverdi connaissait un Wong-Fat aux Cameron Highlands. Se pouvait-il que le hasard…

— Que fait ton père, là-bas ?

— Il possède une ferme d’élevage.

— De papillons ?

— Oui. Vous… Comment le savez-vous ?

Reverdi sourit :

— Je connais ton père. À une époque, je lui achetais des produits.

Le Chinois parut totalement désorienté :

— Qu… quels produits ?

— Les questions, c’est moi. Tu as grandi là-bas, dans la forêt ?

— Jusqu’à l’âge de quinze ans, répondit Jimmy à contrecœur. Puis j’ai suivi des études en Angleterre.

— Et tu es rentré au pays ?

— À vingt ans. Pour finir mon droit à KL.

— Ensuite ?

— Je suis revenu chez moi, aux Cameron Highlands.

Ce retour dans la brousse sonnait creux. Les Cameron étaient une région d’altitude, très prisée par la société huppée de Kuala Lumpur, mais seulement pour y passer le week-end. Jacques n’imaginait pas l’avocat s’enterrer en forêt.

— C’est ma région natale, ajouta Jimmy, comme s’il devinait le scepticisme de son interlocuteur.

Il vint une autre idée à Reverdi. Ce gros adolescent attardé lui paraissait de moins en moins net.

— Tu te balades dans la région ?

— La région ?

— Autour des Cameron Highlands, tu te promènes ?

— Oui et non. Le week-end…

Jacques perçut une odeur étrange. Une morsure acide, planant au-dessus du parfum du Chinois. L’odeur de la peur. Il insista :

— Où vas-tu ?

— Dans le Nord.

— À la frontière avec la Thaïlande ?

Jimmy se tortillait sur son siège. L’odeur se précisait. Des molécules d’angoisse planaient dans l’air. Reverdi enfonça le clou :

— Pourquoi là-bas ?

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