Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Des picotements glacés le parcoururent. Voilà le genre de clé qu’il aurait aimé découvrir. L’étincelle du mal dans le cerveau du tueur. À cette idée, il demanda encore :

— Quelles sont mes chances de l’interviewer ?

— Aucune. Pour l’instant, il est dans les vapes, mais quand il reprendra ses esprits, il ne dira pas un mot. Depuis le Cambodge, il n’a plus accepté la moindre interview.

— Depuis le Cambodge ?

— Une journaliste a réussi à le rencontrer quand il était incarcéré au T-5, la prison de Phnom Penh. Mais elle n’a pas obtenu la moindre révélation. Comme d’habitude, il a joué au « prince des marées », en osmose avec les éléments. Toutes ces conneries. Il a refusé tout commentaire sur l’accusation.

— Vous avez ses coordonnées ?

— Pisaï quelque chose, je crois… Elle travaille au Phnom Penh Post.

Marc salua l’avocat, abrégeant promesses et remerciements. Il regarda sa montre : onze heures du matin. Dix-sept heures à Phnom Penh. Il se connecta sur Internet pour chercher les coordonnées du journal cambodgien. Il remarqua que Schrecker lui avait déjà envoyé un message électronique : les portraits des victimes de Phuket.

Marc ouvrit les deux documents, grâce au logiciel Picture Viewer. L’avocat avait raison : les disparues étaient jolies mais ne se ressemblaient pas. Et elles n’avaient aucun point commun avec Pernille Mosensen et Linda Kreutz. L’une avait un visage carré, très décidé, accentué encore par des cheveux tirés en arrière. L’autre se dissimulait derrière de longues mèches bouclées et vous regardait à l’oblique. Les seules similitudes entre ces nomades étaient leur âge et leur teint bronzé : des filles de la route et du soleil.

Schrecker avait ajouté les dates présumées de disparition : mars 1998 pour la première, janvier 2000 pour la seconde. Marc imprima les portraits, au format de ceux de Pernille et de Linda, puis les plaça côte à côte, sur son bureau, comme des cartes à jouer. Une étrange réussite, où il n’y avait qu’un seul vainqueur…

Si ces quatre femmes étaient réellement les victimes de Reverdi, pourquoi les avait-il choisies ? Possédaient-elles quelque chose que Marc ne voyait pas, un signe, une particularité, qui déclenchait sa folie meurtrière ?

Il punaisa les visages au mur puis se remit en quête des coordonnées du Phnom Penh Post. À la rédaction du quotidien, un journaliste anglophone lui donna les coordonnées du cellulaire de Pisaï van Tham.

Nouveau numéro :

— Allô ?

Marc commença à s’expliquer en anglais, mais la femme l’interrompit en français. Avec une évidente jubilation. Sa voix était étrange, à la fois douce et nasillarde. La journaliste ne paraissait pas étonnée par son appel ; à l’évidence, il n’était pas le premier.

— Vous voulez mon interview Reverdi par e-mail ? Mon texte en anglais ?

Marc donna son adresse électronique puis enchaîna :

— Vous êtes la seule reporter qui ait réussi à obtenir une interview de Jacques Reverdi. Depuis ce jour, il n’a plus parlé…

Il y eut un petit rire de vanité à l’autre bout de la connexion.

— Comment avez-vous fait ? Comment expliquer cette faveur ?

Un nouveau rire retentit — un miaulement ténu. Marc songea à un chat précieux. Pelage doré, yeux verts ; et langueurs calculées.

— Tout simple. J’étais femme.

— Femme ?

— Jacques Reverdi séducteur. Homme à femmes.

— Quand vous l’avez rencontré, comment était-il ?

— Charmant. (Elle miaula encore.) Homme à femmes !

Un souvenir lui traversa l’esprit. Par tradition, les apnéistes étaient de grands séducteurs. Jacques Mayol, Umberto Pelizzari : de vrais bourreaux des cœurs. Mais pour Reverdi, l’amour n’était qu’un masque. Pisaï continuait :

— Surtout sourire. Très lent, très suave. Comme fruit, vous voyez ? Et voix. Très chaude. Vous savez, femmes adorent ça… Et lui, aime femmes.

Elle commençait à lui taper sur les nerfs avec ses fautes de français et ses minauderies.

— Vous pensez qu’il est coupable ?

— Aucun doute. Il tue femmes.

— Il a été blanchi à Phnom Penh, non ?

— Ça, justice Cambodge. Mais coupable, aucun doute. J’ai senti derrière sourire… Veut la peau des femmes.

— Vous venez de dire qu’il les aimait.

— Justement. Meurtre ultime degré de séduction. J’ai étudié français à la Sorbonne. Dom Juan de Molière. J’ai compris vérité profonde. La séduction, c’est destruction. Dom Juan est un tueur. Il tue Elvire. Il vole son cœur, son âme, sa vie. Reverdi, pareil. Tueur de femmes.

Elle rit encore, avec une nuance d’effroi affecté. Confusément, Marc voyait ce qu’elle voulait dire. Le meurtre, comme paroxysme de la possession. La petite chatte conclut :

— Homme à femmes. Si vous voulez interview, envoyez copine à vous.

— On peut le contacter à Ipoh ?

— Il n’est plus à Ipoh.

— Quoi ?

— Reverdi quitté l’hôpital.

Marc en oublia d’être courtois :

— Bon Dieu ! Où est-il ?

— Prison nationale de Kanara, près de Kuala Lumpur. Parti hier après-midi, jeudi 13 février. Psychiatres ont dit : guéri. En tout cas, lucide. Responsable de ses actes.

Marc ignorait s’il s’agissait d’une bonne ou d’une mauvaise nouvelle. Il n’avait pas l’ombre d’un contact. Et toujours pas de nom d’avocat.

— Qui a décidé du transfert ?

— Lui. Il a demandé à retourner dans prison… normale.

— Il a demandé… ?

— S’il y a une chose qu’il ne veut pas, c’est bien qu’on le croie fou !

8

Sous le couvercle en plastique, la nourriture était compartimentée.

Dans la plus grande case, des franges brunes flottaient sur une sauce graisseuse — sans doute du mouton. À côté, une poignée de riz collé. Dans les deux autres fenêtres, une portion de fromage sous plastique et une petite banane noire.

Assis par terre, torse nu, Jacques Reverdi fit, mentalement, le compte des calories en présence. En additionnant ce repas au petit déjeuner et au dîner, il obtenait environ mille six cents calories. Soit environ un manque journalier de mille calories par rapport à son régime ordinaire. Il faudrait trouver le moyen de compenser ce déséquilibre.

Il leva les yeux, plaçant sa main en visière pour se protéger du soleil. À onze heures, la cour était aveuglante de blancheur. Les détenus, en file indienne, attendaient leur repas. Tous en tee-shirt blanc, ils s’abritaient dans l’ombre du mur du réfectoire. Leurs silhouettes s’étiraient sur le sol comme de longs tentacules organiques et noirs. D’autres mangeaient déjà au pied des bâtiments plus lointains, recroquevillés sur leur nourriture.

Les édifices principaux — cantine, parloir, bureaux administratifs — étaient groupés au centre de l’esplanade et paraissaient coulés directement dans l’asphalte. Les détenus circulaient en toute liberté mais, au bout de quelques pas, ils trouvaient toujours un mur fondu dans le sol ou une porte verrouillée. C’était seulement une apparence de liberté qui planait ici — un mirage.

Reverdi leva plus haut les yeux et observa les miradors qui se dressaient aux quatre coins de la cour. Entre ces tours, les murs aveugles étaient surmontés par des rouleaux de fils barbelés, dont les pointes avaient été remplacées par des lames de rasoir.

Il sourit : ce tableau hostile lui plaisait.

Tout valait mieux que de rester à Ipoh.

D’ailleurs, pour un homme arrêté en flagrant délit de meurtre, il ne s’en sortait pas si mal. Attaquant son repas avec les doigts, il fit le compte de ses coups de chance successifs. Il avait d’abord évité de justesse le lynchage, à Papan. Puis, malgré sa transe, il n’avait trahi aucun élément du Secret. Il en était maintenant certain. Sa dernière entrevue avec la psychiatre d’Ipoh, la veille de son transfert, le lui avait confirmé : personne ne savait quoi que ce soit.

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