Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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Pour l’instant, il frappait gaiement dans ses mains, au son de Bad romance de Lady Gaga. Les flics le cherchaient dans la foule. Ils détaillaient chaque spectateur. Personne ne songeait à regarder du côté des chars. Et certainement pas à bord de celui où des têtes de rat tournaient autour d’un trognon de pomme.

À cet instant, il vit Anaïs passer parmi les spectateurs, arme au poing, le visage défait, les yeux pleins de larmes. Il eut envie de descendre du char et de la prendre dans ses bras. Mais un des hommes-rats venait de lui saisir la main et l’invitait pour un rock endiablé. Janusz se laissa faire et partit même pour un petit pas de boxeur de son cru, alors que le char l’emportait vers son destin d’aliéné.

De toutes les solutions pour s’en sortir, il n’aurait jamais envisagé celle-ci.

Il venait d’embarquer dans la nef des fous.

III

NARCISSE

71

Un bout de ficelle.

Un fragment de flotteur en polystyrène.

Trois lambeaux de matière plastique.

Deux canettes de Coca.

Un morceau de miroir.

Un conditionnement de produits surgelés « Confifrost ».

Quatre segments de filets de pêche, de quelques centimètres carrés de surface.

Des éclats de bois flotté…

— Je ne vois pas ce que tu vas foutre avec ça, fit Crosnier d’un ton agressif.

Anaïs ne répondit pas. Il s’agissait des objets et débris collectés sur la scène d’effraction d’Icare. Les vestiges crachés par le ressac sur le rivage de Sormiou, dans un rayon de vingt mètres autour du cadavre. Le matin même, elle avait demandé à ce qu’on regroupe ces éléments et qu’on les lui emballe sous plastique comme des scellés. Le butin venait d’arriver.

— Notre service technique a joint une liste détaillée, continua le flic. On a pas mis le biodégradable. En fait, on a déjà foutu pas mal de trucs à la poubelle. Pourquoi tu veux tout ça ?

— Je vais les donner à la PTS de Toulouse. Pour une analyse approfondie.

— On aurait mal fait notre boulot ?

Anaïs chassa ses cheveux en arrière et sourit :

— Je connais juste un mec là-bas. Peut-être qu’il en tirera quelque chose, un détail, un indice…

— Tu regardes trop « Les Experts ».

Sans répondre, elle leva les yeux et observa les écrans alignés devant elle. Il était 18 heures. Ils se tenaient dans le Centre de supervision urbain de Nice — l’installation nouvelle génération de la police qui étrennait depuis quelques semaines ses six cents caméras braquées sur la ville. À l’image, Janusz sautait du balcon de la Maison Arbour, dégringolait le long de la gaine de gouttière, roulait sur le bitume, évitait un tramway puis disparaissait dans l’avenue de la République. La scène se répétait en boucle.

— Putain d’enfoiré, marmonna Crosnier. C’est un pro.

— Non. C’est un désespéré. C’est pas pareil.

Face au mur d’écrans 16/9 e, assis dans de vastes fauteuils violets, les deux flics ressemblaient à des réalisateurs de show TV. Anaïs n’était pas loin de penser qu’il ne s’agissait que de ça. Du pur spectacle. Ils avaient passé l’après-midi dans ce studio et pas le moindre résultat à l’horizon.

Les appels du PC radio, les géolocalisations des quatre-vingts patrouilles en action, les six cents caméras dotées de zooms, offrant une rotation de 360 degrés, les analyseurs de plaques d’immatriculation n’avaient rien pu faire contre Janusz. Un homme d’une intelligence hors norme, d’une volonté extrême, et qui avait, pour l’imposture, un sixième sens inconscient.

Au début de la traque, flics et gendarmes étaient confiants. Nice était la ville la mieux surveillée de France. Des groupes d’intervention étaient venus en renfort de Cannes, de Toulon, de l’arrière-pays… Des flics à pied, des flics à cheval, des flics en voiture… Maintenant, le moral était à plat. Huit heures de recherches n’avaient donné aucun résultat.

Cette fois, Anaïs encaissait. Pas de crise de rage à l’horizon. Seulement une profonde lassitude. Janusz leur avait échappé une nouvelle fois. Point barre.

— Qu’est-ce qu’il va foutre à ton avis ? finit par demander Crosnier.

— Il faut que je parle à Fer-Blanc.

— Ne dis pas de conneries.

Elle but son café sans relever. Après la séance du matin, le moribond avait sombré dans le coma — il était maintenant à l’article de la mort au CHU de Nice. Les Pénitents d’Arbour avaient porté plainte contre les forces de police, les accusant d’avoir achevé leur patient par une action violente mal maîtrisée.

Le goût amer du café rencontra une partie de son corps en adéquation avec cette rancœur. Âpre, grillée, conquérante. Elle était une terre brûlée. Une terre en friche. Il n’y avait plus qu’à reconstruire. Pour l’instant, elle se repassait mentalement la bande des galères qui avaient tout fait rater. D’abord, un accident sur l’A8 les avait retardés sur la route de Nice. Ils étaient arrivés aux environs de 9 heures. Le temps de rejoindre l’avenue de la République et de retrouver les autres groupes, ils avaient été doublés par une escouade qui l’avait joué Starsky et Hutch, gyrophares et armes au poing.

Tout ce qu’il fallait éviter.

Plus tard, les problèmes avaient convergé sur elle. Pascale Andreu, la juge de Marseille, l’avait appelée. Philippe Le Gall, le magistrat de Bordeaux, l’avait appelée. Deversat l’avait appelée. Les coups de fil pleuvaient comme des coups de poing et elle encaissait, acculée au fond des cordes. Sans compter les mecs de l’IGS qui l’attendaient à Bordeaux. Le tourniquet, en attendant le Conseil de discipline et les sanctions.

Pourtant, comme toujours, elle pensait Janusz. Respirait Janusz. Vivait Janusz.

— Toi, qu’est-ce que tu vas foutre ?

Anaïs remballa ses objets dérisoires sous scellés — un butin de petite fille au bord d’une plage. Même si elle avait voulu renoncer, elle n’aurait pas pu. Le fugitif était plus fort que son esprit. Il la dévorait, la submergeait. Elle sentait son ombre l’envahir, la saturer.

Elle froissa son gobelet en plastique et le balança dans la poubelle :

— Je rentre à Bordeaux.

72

— Tu étais peintre.

— Quel genre de peintre ?

— Tu faisais des autoportraits.

— Ce n’est pas ma question. J’étais un professionnel ? Un amateur ? Je peignais… ici ?

— Ici, oui. À la villa Corto.

Le vieil homme eut un sourire d’orgueil :

— Jean-Pierre Corto, c’est mon nom. J’ai fondé ce lieu il y a plus de quarante ans.

— Un asile de fous ?

Nouveau sourire, nuancé d’indulgence.

— Tu peux l’appeler comme ça si tu veux. Je préfère les termes de lieu spécialisé.

— Je connais ces foutaises. Dans une autre vie, j’ai été psychiatre. Cette baraque est un HP.

— Pas tout à fait. Cette villa est réellement spécialisée.

— En quoi ?

— En arthérapie. Mes pensionnaires sont des malades mentaux, c’est vrai, mais ils sont soignés exclusivement par l’art. Ils peignent, sculptent, dessinent toute la journée. De vrais artistes. Leur traitement chimique est réduit au minimum. (Il rit.) Parfois, j’ai même l’impression qu’on a inversé le processus. Ce sont eux qui soignent l’art par leur talent et non le contraire.

— Narcisse, c’est mon nom de famille ?

— Je ne sais pas. Tu signais tes toiles ainsi. Tu n’as jamais donné d’autre précision. Tu n’as jamais eu de documents d’identité.

Je suis désormais Narcisse , se répéta-t-il. Je dois penser, bouger, respirer dans sa peau.

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