Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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Sa bouche s’activa, produisant un bruit de cigare qu’on écrase. Il paraissait mâcher quelque chose. Peut-être les mots qu’il allait bientôt cracher…

— J’ai un super-pouvoir…, fit-il enfin. Je sens quand les gens vont mourir. Ça crée un déséquilibre magnétique dans l’air. J’le sens avec le fer que j’ai dans le cerveau. (Il pointa son index sur son crâne.) Comme les sourciers et leur baguette de bois, tu piges ?

— Je pige. Ce matin-là, un homme est mort dans la calanque.

— J’ai pris le sentier. J’suis arrivé jusqu’à la plage. Y avait plein d’algues, des trucs dégueulasses rejetés par la mer…

Fer-Blanc se tut. Se mit à mâchonner de nouveau. En plein soleil, il grelottait sous sa couverture. La rumeur du trafic s’élevait. Cette fois, la compassion envahit Janusz. Les derniers moments d’un sans-abri oublié… Au fond, ce studio n’était pas si froid. Les efforts des Pénitents n’étaient pas si vains. Il n’y avait pas que les vieux richards qui pouvaient s’éteindre sous le soleil de Nice.

— Sur la plage, qu’est-ce que tu as vu ?

— Pas sur la plage, sur les rochers…

Le clochard regardait fixement devant lui. Il contemplait de nouveau la scène. Ses yeux gris, infectés et fiévreux, séchaient comme des huîtres ouvertes au soleil.

— Il y avait l’ange… L’ange et ses ailes ouvertes. C’était beau. C’était grand. Mais l’ange avait brûlé. L’ange s’était approché trop près du soleil…

Fer-Blanc était peut-être un « fracassé du teston » mais il avait découvert la scène de crime avant tout le monde. Janusz se mit à trembler, comme Fer-Blanc, alors que le soleil lui brûlait le dos. Il se pencha et fit des efforts surhumains pour ne pas secouer le Vieux. Ce qu’il était venu chercher était là, à portée de main :

— Près de l’ange, il y avait quelqu’un d’autre ? Tu as vu un homme ?

Le zombie roula ses pupilles visqueuses et fixa Janusz.

— Y avait un homme, ouais.

— Qu’est-ce qu’il faisait ?

— Il priait.

Janusz ne s’attendait pas à cette réponse.

— Comment ça ?

— Il était à genoux, près de l’ange. Et il répétait toujours le même mot.

— Quel mot, Fer-Blanc ? Tu l’as entendu ?

— J’ai rien entendu. J’étais trop loin. Mais j’ai lu sur ses lèvres. C’est un autre pouvoir que j’ai, depuis qu’j’ai travaillé avec des sourds-muets au centre de…

— Que disait-il, nom de Dieu ?

Le cancéreux ricana et se blottit sous sa couverture, coincée sous son menton. Janusz avait l’impression d’être un poisson ferré par un hameçon. À cet instant, il prit conscience qu’une musique — un martèlement plutôt — emplissait l’avenue, à leurs pieds. Une musique fantasque, grotesque, saturée. Une musique de cauchemar. Le carnaval avait commencé, à l’autre bout de la ville.

Il s’efforça au calme et murmura à l’oreille du moribond :

— Fer-Blanc, je suis venu de loin pour avoir cette info. L’homme qui priait à côté de l’ange, qu’est-ce qu’il disait ? Quel mot répétait-il ?

— C’était du russe.

— Du russe ?

Le cancéreux sortit un doigt crochu de la couverture et se mit à battre la mesure.

— T’entends ? C’est l’carnaval.

— Quel mot c’était ?

Fer-Blanc agitait toujours son index osseux.

— QUEL MOT, FER-BLANC ?

— Il n’arrêtait pas de répéter : « matriochka »…

— Qu’est-ce que ça veut dire ?

Le cancéreux lui fit un clin d’œil :

— T’es venu pour me tuer ?

Janusz l’empoigna à travers sa couverture :

— Bon Dieu, pourquoi je te tuerais ?

— Parce que l’homme qui priait, c’était toi, mon salaud.

Il lâcha l’homme et recula contre la balustrade. La musique montait derrière lui et s’amplifiait. Au point de couvrir le bruit du trafic et de faire trembler le sol du balcon.

Fer-Blanc braqua son index sur Janusz :

— C’est toi l’assassin de l’ange. Tu l’as tué et tu l’as brûlé, parce que t’es un démon ! Un émissaire de Satan !

Janusz faillit tomber à la renverse et se raccrocha au garde-fou. Alors seulement, il prit conscience que quelque chose déconnait. Un mugissement s’était insinué dans la musique du carnaval. Plus fort que le rythme du défilé… Plus fort que le grondement du trafic…

Il se retourna vers la chaussée. Les voitures de flics arrivaient de partout à la fois. Les gyrophares tournoyaient dans le soleil comme des diamants géants. Les portières s’ouvraient. Des uniformes déferlaient.

Les deux mains cramponnées à la rambarde, Janusz observait la scène, pétrifié. Chaque détail lui cinglait les yeux. Les deux-tons. Les brassards rouges. Les calibres…

La foule s’écartait.

Les tramways ralentissaient.

Les Pénitents se précipitaient à la rencontre des flics…

Tous levèrent la tête comme un seul homme. Janusz eut juste le temps de reculer. Quand il plongea de nouveau son regard vers l’artère, ce fut pour voir Anaïs Chatelet qui faisait monter une balle dans le canon de son arme.

Sans réfléchir, il rejoignit l’extrémité gauche du balcon, lança son cartable, enjamba la balustrade et attrapa la gaine de la gouttière qui se dressait à la verticale.

Entre les ricanements de Fer-Blanc et le tintamarre du carnaval, il descendit le conduit à la manière d’un singe, pieds en éclaireurs, mains cramponnées. Puis il sauta, se retournant dans le vide pour se positionner face au bitume. Le choc lui coupa le souffle et lui enfonça les os dans la chair. Il roula par terre et vit en image inversée les flics en uniforme qui fermaient toutes les issues. Il était foutu.

Il atterrit contre une vitrine et songea, avec étonnement, qu’il ne ressentait ni douleur ni panique. Les hommes s’étaient retournés et braquaient leur calibre sur lui. Dans la lumière et le tourbillon des sirènes, il pouvait voir que les gars tremblaient sous leurs casquettes et qu’ils avaient aussi peur que lui, sinon plus.

À cet instant, un tramway jaillit sur sa droite et occulta son champ de vision, remplaçant les flics en arme par des visages stupéfaits de passagers derrière des vitres lacérées de soleil. Il se releva sans réfléchir. Il ramassa son cartable et murmura « matriochka », avant de courir à fond vers la musique du carnaval.

Sa vie n’était qu’une vaste blague.

70

Il rattrapa le tramway, passa devant la voiture de tête, à l’oblique, et évita un autre convoi qui arrivait dans l’autre sens. Il courut entre les deux rames, assourdi par le raffut. Quelques secondes plus tard, il se déplaçait vers la gauche, s’éloignant des rails. Il renforça son sprint sans même jeter un regard à la Maison Arbour et aux légions de flics qui devaient s’élancer à ses trousses.

Il connaissait la suite. Il l’avait déjà vécue. Anaïs et les autres allaient ressortir de l’immeuble, se séparer et se répandre sur l’avenue de la République et parmi les rues avoisinantes. Des appels à d’autres voitures seraient lancés, des véhicules surgiraient, des sirènes hurleraient, des hommes dégaineraient, tous à l’affût d’un seul et même gibier — lui.

Il parvint sur une place où trônait la statue blanche d’un personnage historique. Un bref instant, il s’arrêta, à bout de souffle. Il vit des arbres. Une église à portique antique. Des parasols. Il vit des piétons, des voitures, des couples attablés aux terrasses des cafés. Personne ne prêtait attention à lui.

Il dut se concentrer quelques secondes, mains sur les genoux, pour capter le signal qu’il cherchait : la musique du carnaval. Elle était couverte par les mugissements des sirènes mais il parvint à identifier son orientation.

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