Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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— Je suis arrivé quand ?

— Début septembre 2009. Tu es d’abord passé par Saint-Loup, une clinique près de Nice.

— Comment j’ai atterri là-bas ?

Corto chaussa ses lunettes et alluma son ordinateur. Âgé de la soixantaine, c’était un petit homme à la silhouette sèche. Des cheveux blancs plantés dru, des lèvres épaisses qui semblaient bouder en permanence, des lunettes aux verres fumés. Sa voix était grave, grasse, d’une neutralité hypnotique.

Ils se trouvaient dans son bureau. Une sorte de datcha plantée au bas des jardins de l’institut. Parquets, murs, plafonds, tout était en pin. Une forte odeur de résine, chaude et réconfortante, planait sous les poutres. Une fenêtre s’ouvrait sur l’arrière-pays niçois. Pas un seul tableau des pensionnaires n’ornait les murs.

La prestation du carnaval s’était achevée sans problème. Avec ses camarades, il avait défilé, dansé, braillé jusqu’à revenir place Masséna où un fourgon les attendait. Il n’était pas dépaysé : le véhicule était un Jumpy. Ses nouveaux compagnons n’étaient pas loin des délirants de l’UHU, dans une version plus propre.

Ils avaient quitté Nice sous une pluie battante puis remonté dans les terres jusqu’à Carros. La villa se trouvait plus haut encore, à quelques kilomètres du village. De temps à autre, ils avaient croisé des véhicules de police sirènes hurlantes. Il souriait. On le cherchait. On n’était pas près de le trouver. Victor Janusz n’existait plus.

En route, il avait eu la confirmation de ce qu’il avait pressenti lors de la parade. Chaque année, les pensionnaires de la villa Corto participaient au carnaval. Ils dessinaient leur char. Les ateliers de Nice réalisaient les sculptures. Il avait posé d’autres questions, faisant mine de s’intéresser au côté artistique de la prestation. L’instigateur des hommes-rats et de leur manège, c’était lui, Narcisse, disciple de Corto durant les mois de septembre et d’octobre… Aucun souvenir, évidemment.

— Voilà, fit le vieux psy qui avait retrouvé sa fiche informatique. On t’a récupéré à la fin du mois d’août, aux abords de la sortie 42 de l’autoroute A8. La sortie Cannes-Mougins. Tu avais perdu la mémoire. Tu as subi un examen médical à l’hôpital de Cannes — tu n’étais pas blessé mais tu refusais toute radiographie — puis on t’a envoyé à Saint-Loup. Là, tu as récupéré quelques souvenirs. Tu disais t’appeler Narcisse. Tu venais de Paris. Tu n’avais aucune famille. Tu étais peintre. Les psys de Saint-Loup ont pensé à notre centre de soins.

— Je ne suis pas Narcisse, dit-il sèchement.

Corto ôta ses lunettes et sourit encore une fois. Ses airs de bon papy bienveillant lui foutaient les nerfs en pelote.

— Bien sûr. Pas plus que tu n’es celui que tu prétends être aujourd’hui.

— Vous connaissez ma maladie ?

— Quand tu t’es installé ici, tu m’as raconté pas mal de choses. Les écoles d’art que tu avais fréquentées. Les galeries où tu avais exposé. Les quartiers que tu avais habités, à Paris. Ton mariage et ton divorce. J’ai vérifié. Tout était faux.

Il savoura l’ironie de la situation. Corto avait joué le rôle qu’il avait joué lui-même avec Patrick Bonfils. Derrière chaque fugue psychique, il y avait un psychiatre qui se chargeait de découvrir que la coquille était vide.

— Pourtant, continua le maître des lieux, quelque chose dans cette affabulation était vrai. Tu étais réellement peintre. Tu faisais preuve à la fois d’un don éclatant et d’un vrai métier. Je n’ai pas hésité une seconde à t’accueillir. Il faut dire que personne ne voulait de toi. Sans état civil, sans prise en charge par la Sécurité sociale, tu n’étais pas un cadeau.

— Il y a eu une enquête ? Je veux dire : à mon sujet ?

— Les gendarmes ont mené des recherches. Sans excès de zèle. Tu ne représentais aucun enjeu judiciaire. Un simple type errant, souffrant de troubles psychiques, sans nom ni origine. Ils n’ont rien trouvé de plus.

— Qu’est-ce qui s’est passé ensuite ?

— Ça.

Corto tourna son ordinateur dans la direction de Narcisse, assis de l’autre côté du bureau.

— En deux mois, tu as réalisé chez nous une trentaine de toiles…

Narcisse ne s’attendait à rien en particulier. Pourtant, c’était encore autre chose qui venait à lui. Chaque tableau qui apparaissait à l’écran le représentait, dans un costume différent. Un amiral. Un facteur. Un clown. Un sénateur romain… Toujours le même âge, la même position de trois quarts, bombant le torse, pointant le menton. Chaque fois, on avait l’impression d’admirer un héros épique.

Mais la facture présentait un contraste. D’un côté, la posture évoquait l’art des dictatures — Narcisse était représenté en contre-plongée, ce qui lui donnait l’air de dominer le monde. De l’autre, son visage était marqué par une violente expressivité, qui rappelait au contraire des écoles en lutte contre les esthétiques totalitaires. Comme la Nouvelle Objectivité, née en Allemagne dans les années 20. Otto Dix. Georg Grosz… Des artistes qui avaient choisi de peindre la réalité sans fard, l’enfonçant dans sa laideur, sa nature grotesque, afin de tordre le cou à l’hypocrisie bourgeoise.

Ses toiles possédaient le même caractère sarcastique, grimaçant. Couleurs vives, torturées, toujours dominées par le rouge. Pâte épaisse, striée, tournoyant au fil des coups de brosse. Une peinture autant à toucher qu’à contempler, pensa Narcisse, qui n’avait pas le moindre souvenir d’avoir effectué ces portraits. C’était la limite de sa quête. Il voulait réintégrer des personnalités qui ne voulaient pas de lui. Il ne pouvait que les endosser de l’extérieur .

— À la fin du mois d’octobre, conclut Corto, tu as disparu. Sans laisser d’adresse. J’ai compris que ton errance psychique avait repris.

Des accessoires accompagnaient chaque personnage. Un ballon et une trompette pour le clown. Un vélo et une gibecière pour le facteur. Une longue-vue et un sextant pour l’amiral…

— Pourquoi ces autoportraits ? demanda-t-il, désorienté.

— Une fois, je t’ai posé la question. Tu m’as répondu : « Il ne faut pas se fier à ce qu’on voit. Ma peinture n’est que repentir. »

Narcisse blêmit. Ma peinture n’est que repentir . Ses empreintes digitales dans la fosse de Saint-Jean… Sa présence auprès du corps de Tzevan Sokow… Il se visualisa en tueur psychopathe. Un homme comme le héros de ses toiles. Dominateur. Indifférent. Sarcastique. Changeant d’identité à chaque nouvelle victime. Un peintre qui noyait ses crimes dans le sang.

Il eut une autre idée. Ces œuvres contenaient peut-être une vérité sur ses origines. Un aveu. Un message subliminal, qu’il avait lui-même déposé, à son insu .

— Ces tableaux, je peux les voir ? Je veux dire : en vrai ?

— Nous ne les avons plus. Je les ai déposés dans une galerie.

— Quelle galerie ?

— La galerie Villon-Pernathy. À Paris. Mais les toiles n’y sont plus.

— Pourquoi ?

— Parce qu’elles sont vendues ! On a organisé une exposition en novembre dernier qui a très bien marché.

Une remarque oblique le traversa :

— Je suis donc riche ?

— Disons que tu as un pécule, oui. L’argent est ici. Il est à toi.

— En cash ?

— En cash, oui, dans un coffre. Je te le donnerai quand tu voudras.

Narcisse vit soudain la perspective de reprendre son enquête grâce à ce capital. Un confort qui tombait à pic : il n’avait plus un euro en poche.

— Le plus tôt sera le mieux.

— Tu veux déjà repartir ?

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