Jean-Christophe Grangé - Le Serment des limbes

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Quand on traque le Diable en personne,jusqu'où faut-il aller ? Quand Mathieu Durey, flic à la brigade criminelle de Paris apprend que Luc, son meilleur ami, flic lui aussi, a tenté de se suicider, il n'a de cesse de comprendre ce geste. Il découvre que Luc travaillait en secret sur une série de meurtres aux quatre coins de l'Europe, dont les auteurs orchestrent la décomposition des corps des victimes et s'appuient sur la symbolique satanique. Les meurtriers ont un point en commun : ils ont tous, des années plus tôt, frôlé la mort et vécu une « Near Death Experience ». Peu à peu, une vérité stupéfiante se révèle : ces tueurs sont des « miraculés du Diable » et agissent pour lui. Mathieu saura-t-il préserver sa vie, ses choix, dans cette enquête qui le confronte à la réalité du Diable ?
« D'une noirceur absolue. Et ce n'est pas fini. »
Lire
« Construction au cordeau et écriture fluide : de la communauté africaine de Paris aux ors du Vatican, le romancier tient en haleine. […] Grangé peut tout se permettre […]. Son enthousiasme, son savoir-faire, sa puissance romanesque, son imagination de grand schizophrène le placent au niveau d'un Thomas Harris. »
Christine Ferniot,
. « Jean-Grangé mène son roman sur un fil tendu entre le rationnel et le fantastique […] et parvient même à susciter un frisson métaphysique… »
Gérard Meudal,
.

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— Qui êtes-vous ? Qui vous a permis ? Je brandis ma carte et donnai mon identité. Tout de suite, j’annonçai la couleur : Agostina Gedda. Je n’avais plus de temps pour les salamalecs. L’homme en soutane baissa le regard sur ses écrits. Il avait un visage de bouledogue, imperturbable.

— Sortez d’ici, dit-il avec calme. Je n’ai rien à vous dire.

Je fermai la porte et avançai vers le bureau. Autour de nous, les tableaux ressemblaient à des monochromes noirs.

— Je crois au contraire que vous avez beaucoup de choses à me dire. Je ne sortirai pas d’ici avant de les avoir entendues.

L’archevêque se leva lentement, appuyant ses poings sur la table. Toute sa masse respirait une force spectaculaire. Un colosse d’une soixantaine d’années qui pouvait encore porter une croix de chêne dans une procession. Ou me faire traverser la fenêtre.

— Qu’est-ce que c’est que ce ton ? (Il frappa son bureau, soudain en colère.) Personne ne me parle comme ça ici !

— Il y a toujours une première fois.

L’ecclésiastique plissa des yeux, comme pour mieux me voir. Sur son torse, sa croix d’or, usée, brillait avec peine. Il dit, un ton plus bas, en secouant la tête :

— Vous êtes un fou. Vous n’êtes pas au courant que le monde s’écroule autour de nous ?

— Il attendra que je connaisse la vérité.

— Vous êtes un fou…

L’archevêque se rassit lourdement et concéda :

— Cinq minutes. Qu’est-ce que vous voulez savoir ?

— Votre avis d’homme d’Eglise : comment expliquez-vous le crime d’Agostina Gedda ?

— Cette femme est un monstre.

— Agostina Gedda est une élue de Dieu. Une miraculée officiellement reconnue. Par votre diocèse. Par votre comité d’experts et d’ecclésiastiques. Par la curie romaine. Vous avez entériné sa rémission physique et spirituelle. Comment a-t-elle pu changer aussi… totalement ? Ou plutôt : comment avez-vous pu vous tromper, vous, à ce point ? Ne pas voir la folie qui sommeillait en elle ?

L’archevêque conservait les paupières baissées. Il observait ses mains — larges, grises, immobiles dans l’obscurité. Il marmonna :

— Je m’étais juré de ne plus parler de ça.

— Répondez-moi !

Il leva les paupières. Son regard clair avait une densité, une puissance d’exception. Il devait prendre aux tripes son auditoire quand il montait en chaire et fixait son public.

— Nous nous sommes trompés, mais pas de la façon dont vous croyez.

— Qu’est-ce que je crois ?

— Nous nous sommes trompés de camp. C’est tout.

— Je ne comprends pas.

— Agostina n’est pas une miraculée de Dieu. C’est une miraculée du diable.

Je restai figé dans la position où les mots m’avaient frappé.

— Une… miraculée du diable ?

— Agostina a été sauvée par le démon. Nous en avons maintenant la certitude. Elle nous a tous bernés. Avec ses prières, ses pèlerinages, son métier d’infirmière. Tout cela, c’était une imposture. Depuis son réveil, Agostina est possédée. Elle a été sauvée par Satan. Elle a joué un rôle pour mieux nous insulter. Le diable est menteur. Relisez Saint-Jean : « Lorsqu’il profère le mensonge, il puise dans son propre bien parce qu’il est menteur et père du mensonge. »

J’étais en plein vertige mais je retenais, dans ma chute, un fait crucial : monseigneur Paolo Corsi, et sans doute avec lui tout son diocèse et les autorités pontificales, concédait au démon le don de guérir. C’est-à-dire d’exister, en tant qu’instance supérieure — ou inférieure, si on voulait jouer sur les mots.

Satan, considéré comme une force physique et surnaturelle !

— Comment pouvez-vous parler ainsi ? Nous ne sommes plus au Moyen Âge !

L’homme attrapa une feuille de papier à en-tête de l’archevêché. Il griffonna un nom, une adresse, puis conclut d’une voix lasse :

— Vos cinq minutes sont écoulées. Si vous voulez en savoir plus, allez voir les spécialistes du Saint-Siège. Le cardinal Van Dieterling vous parlera peut-être. (Il poussa la feuille vers moi.) Voici ses coordonnées.

— C’est un exorciste ?

Corsi secoua sa gueule de bouledogue. Il souriait franchement dans les ténèbres :

— Un exorciste ? Cette fois, c’est vous qui êtes au Moyen Âge.

63

Dehors, c’était carrément la nuit. Le phénomène était prodigieux — les cendres voletaient dans l’air, dessinant de grandes formes qui s’évanouissaient aussitôt, à la manière des étourneaux au moment des migrations. Le Duomo, la cathédrale de Catane, à deux pas, était à peine visible. Les Catanais avaient sorti leurs parapluies, les automobiles actionnaient leurs essuie-glaces — mais toujours pas le moindre signe de panique en vue.

Je remontai la via Etnea et trouvai ma voiture avant qu’elle ne soit totalement ensevelie. Je levai machinalement les yeux vers l’avenue. Sur le trottoir d’en face, à cinquante mètres environ, une silhouette, brouillée de scories, éveilla un souvenir. Un homme tout en longueur, serré dans un long manteau de cuir. Je ne distinguais pas son visage, mais son crâne chauve tranchait par sa blancheur. Soudain, je sus : un des deux tueurs des Alpes. J’avais aperçu sa silhouette sur le chantier enneigé — le même manteau, la même minceur, la même raideur dans la position.

Sans réfléchir, je traversai l’avenue, dans les trombes. Les grains me rentraient dans les yeux, les narines, la bouche. Je me sentais fort. La foule était avec moi, la tempête était avec moi. Le tueur ne pouvait rien tenter. Et quelque chose de sourd, de dur me restait en travers du gosier : l’humiliation de la traque, l’avant-veille. Je me voyais encore blotti contre les parpaings, réduit à l’état de bête piégée. J’avais une dette à honorer. Envers moi-même.

L’homme recula puis tourna les talons. J’accélérai le pas. J’évitai les parapluies, les balais, les paquets de suie qui s’abattaient d’un coup puis remontaient vers le ciel. Je slalomais entre les passants, courais à brèves foulées, me hissant sur la pointe de pieds pour repérer ma proie.

La pluie de cendres ne cessait pas. Façades, vitrines, trottoirs : le moindre élément de l’avenue était bombardé, moucheté comme la trame encrée d’un journal. Insensiblement, tout semblait se détacher, se dématérialiser sous mes yeux agressés.

L’ombre avait disparu. Je plaquai mes deux mains en visière, pour abriter mes yeux. Personne. Je courus pour de bon, au hasard, bouffant de plus en plus de scories volcaniques. Respiration brûlée, poumons prêts à exploser. Une ruelle, sur ma droite. D’instinct, j’y plongeai — réalisant, quelque part au fond de ma conscience, que je m’éloignais de la foule, et que je ne portais pas d’arme.

Cinquante mètres pour m’apercevoir que j’étais dans une impasse. Cent mètres pour piger que je me fourvoyais dans un piège. Personne dans la ruelle, aucun commerçant en vue. Des poubelles et des voitures stationnées en guise de témoins. Je stoppai, tous mes signaux au rouge.

Le temps que je recule, le tueur sortit d’un porche. Les pans de son manteau de cuir dessinaient deux lignes obliques par rapport au sol. Je fis volte-face. Face à moi, le deuxième tueur me barrait la route. Si gros, si large, que ses bras ouverts semblaient toucher les murs de l’impasse. Il portait le même manteau noir, mais en taille parachute. Ni l’un ni l’autre n’avaient de visage. Seulement une figure grise et pigmentée, cinglée de poussière. Je songeai à des gueules d’orage, des glaises vivantes, des masques fourmillant de vers. Et loin, très loin dans le tréfonds de mon cerveau, je me dis : « Je connais ces deux hommes. Je les ai vus, ailleurs encore. »

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