Jean-Christophe Grangé - Le Serment des limbes

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Quand on traque le Diable en personne,jusqu'où faut-il aller ? Quand Mathieu Durey, flic à la brigade criminelle de Paris apprend que Luc, son meilleur ami, flic lui aussi, a tenté de se suicider, il n'a de cesse de comprendre ce geste. Il découvre que Luc travaillait en secret sur une série de meurtres aux quatre coins de l'Europe, dont les auteurs orchestrent la décomposition des corps des victimes et s'appuient sur la symbolique satanique. Les meurtriers ont un point en commun : ils ont tous, des années plus tôt, frôlé la mort et vécu une « Near Death Experience ». Peu à peu, une vérité stupéfiante se révèle : ces tueurs sont des « miraculés du Diable » et agissent pour lui. Mathieu saura-t-il préserver sa vie, ses choix, dans cette enquête qui le confronte à la réalité du Diable ?
« D'une noirceur absolue. Et ce n'est pas fini. »
Lire
« Construction au cordeau et écriture fluide : de la communauté africaine de Paris aux ors du Vatican, le romancier tient en haleine. […] Grangé peut tout se permettre […]. Son enthousiasme, son savoir-faire, sa puissance romanesque, son imagination de grand schizophrène le placent au niveau d'un Thomas Harris. »
Christine Ferniot,
. « Jean-Grangé mène son roman sur un fil tendu entre le rationnel et le fantastique […] et parvient même à susciter un frisson métaphysique… »
Gérard Meudal,
.

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Maintenant, j’étais en retard. D’après ma carte, je devais encore suivre la côte sur vingt kilomètres puis prendre la direction nord-ouest. Je croisais des cabanes, des masures accrochées aux collines, parfois des villages, gris sur gris, perdus dans les replis de la pierre. Ailleurs, c’était des lotissements en construction, abandonnés, qui ressemblaient déjà à des ruines. L’Italie du Sud s’était spécialisée dans ces chantiers mort-nés, prétexte à toutes les magouilles immobilières.

Je tournai à gauche et m’enfonçai dans les terres. Pas un panneau ne mentionnait la prison de Malaspina. Le paysage se modifiait. Le désert cédait la place à une plaine terne, hérissée de joncs, d’herbes jaunes, qui rappelait un marécage asséché. Ces langues de terre évoquaient un épuisement, un abandon qui passaient sous mes paupières jusqu’à m’hypnotiser. Mes yeux piquaient quand, enfin, le nom de Malaspina apparut.

Une nouvelle ligne droite, et toujours ce paysage de Camargue brûlée. Soudain, la chaussée se transforma en sentier non bitumé. Je me demandai si je n’avais pas manqué un virage, une indication.

Retour au désert. Le paysage s’éleva de nouveau. Des pics rocheux se dressaient en sculptures brisées, des collines mordaient l’horizon, elles-mêmes mangées par une lumière trop vive. Il n’était pas 11 heures et les ombres tombaient déjà dru, plantées dans la terre sèche. Tout devenait lunaire, aride, craquelé.

Je commençais à vraiment douter de ma route quand apparut, à peine visible, la prison. Un rectangle de trois étages, comme écrasé au pied des versants. La route continuait, droit devant, et finissait avec la taule. Pas d’autre chemin, ni pour entrer, ni pour sortir.

Je me garai sur le parking. Dehors, je fus aussitôt giflé par le vent et la poussière. La chaleur du soleil et les rafales d’hiver s’annulaient pour offrir une température neutre — ni chaude ni froide. Goût de cendre dans le gosier. Piqûres de sable sur le visage. Broussailles déracinées venant buter contre mes jambes. Je chaussai mes lunettes de soleil.

Je lançai un regard circulaire et m’arrêtai sur un point fixe. Je n’en crus pas mes yeux. Au sommet d’une corniche, trois silhouettes noires se découpaient. Plutôt des soupçons de silhouettes, liquéfiées dans l’air blanc. En plein désert, ces hommes m’observaient. Des sentinelles ? Je plaçai ma main en visière et plissai les paupières. Ma surprise se resserra d’un cran : des prêtres. Trois cols romains, trois soutanes claquant au vent, surmontées de têtes blafardes, sans âge, habitées par la mort. Qui étaient ces épouvantails ?

Dans un bruit de ferraille, le portail de la prison pivota. Je me tournai et vis l’ombre triangulaire s’ouvrir dans ma direction. Je jetai un dernier coup d’œil aux religieux : ils avaient disparu. Avais-je rêvé ? Je courus vers la porte, craignant qu’on la referme avant que je puisse entrer.

Toutes les geôles se ressemblent. Un mur d’enclos aveugle, percé de meurtrières ou de lucarnes ; des miradors surmontés de sentinelles ; des frises de barbelés ou de lames de rasoir au sommet des murs. Le pénitencier de Malaspina ne dérogeait pas à la règle, avec l’oppression supplémentaire du désert. S’enfuir, c’est toujours aller quelque part. Ici, littéralement, on était « nulle part ».

Je donnai mon nom au bureau d’accueil et passai plusieurs contrôles, longeant des couloirs neutres, croisant des bureaux. La seule note originale était les couleurs des barreaux, des grilles, des portes. Du jaune, du rouge, du bleu, toujours passés, toujours écaillés, qui tentaient d’égayer l’endroit mais maquillaient mal l’ennui et l’usure qui pointaient dessous.

On me fit attendre dans un hall, près d’une cour protégée par un double grillage. À travers les mailles, j’apercevais les prisonnières qui marchaient bras dessus, bras dessous, sans doute vers la cantine — il était près de midi. Vêtues de joggings, elles avaient cette allure relâchée d’un dimanche à la maison — un dimanche qui durait des années. Le visage incliné, ressassant les mêmes réflexions, les mêmes confidences que la veille et que le lendemain. Le carré de ciel était grillagé, lui aussi. Dans les prisons, la cour n’est pas une ouverture, mais une mise au point. On vous rappelle seulement ce que vous avez perdu.

Des pas. Une femme venait vers moi, vêtue d’un uniforme vert olive, portant un gros trousseau de clés à la ceinture. Elle marchait encore quand elle me lança :

— Vous êtes en retard.

Sur ces mots, elle se présenta mais je ne compris ni son nom ni son grade. J’étais seulement frappé par sa sensualité. Une brune au visage mat, bouche charnue, sourcils épais, qui distillait de véritables ondes magnétiques. C’étaient peut-être ses formes, serrées dans le tabou de l’uniforme, ou son visage, beauté rugueuse et regard mordoré, mais j’étais pris d’un vertige.

Ces sourcils, ces traits sauvages étaient comme des promesses — les prémices d’un pubis large et touffu. J’imaginais son corps couleur de tabac blond, frappé des aréoles noires des seins et du triangle obscur du sexe. De quoi fendre l’âme.

— Je vous demande pardon ?

— Je suis la directrice. Je vous reçois parce que je connais Michele Geppu, et que je lui fais confiance.

— Agostina Gedda est d’accord pour me voir ?

— Elle est toujours d’accord. Elle aime se montrer.

— Combien de temps m’accordez-vous ?

— Dix minutes.

— C’est court.

— C’est largement suffisant pour vous faire une idée du personnage.

— Comment est-elle ?

La directrice eut un sourire. Un point douloureux se creusait dans mon bas-ventre. Un désir d’une violence rare. Au-dessus de cette sensation, une pensée émergea : la plaine aride, les trois prêtres, cette femme excitante… Une « tentation du désert », jouée en trois actes, rien que pour moi.

La directrice répondit — elle avait la voix rauque qu’ont souvent les Italiennes :

— Je n’ai qu’un conseil à vous donner.

— Lequel ?

— N’écoutez pas ses réponses. On ne doit jamais l’écouter.

Son conseil était absurde : j’étais ici pour interroger Agostina. Elle ajouta :

— C’est un menteur. Le démon est un menteur.

61

Le parloir. Une grande pièce aux murs nus, ponctuée de petites tables et de chaises d’école, peintes elles aussi de couleurs passées. Des lucarnes vitrées en hauteur, ouvertes sur la lumière de midi. La décoration se résumait à une croix du Christ suspendue au mur qui me faisait face, une horloge et un panneau d’interdiction de fumer. La salle était déserte.

La gardienne verrouilla sur moi la porte. Je restai seul, faisant quelques pas pour patienter. Je sentais sous mes pieds une sorte de douceur molle. Le sol était tapissé de sable. Je remarquai de fines couches accumulées, dans le coin des fenêtres et les angles des murs. La poussière parvenait à l’intérieur de la pièce par les rainures d’une autre porte fermée, qui devait directement donner sur le désert.

Bruit de verrous. Des pas. Malgré moi, je serrai les poings. Je ne devais pas perdre mon sang-froid. Je comptai jusqu’à cinq avant de me retourner.

La matonne refermait déjà les serrures. Agostina s’asseyait, sage et droite, vêtue d’une blouse bleu ciel. Je ne sais pas à quoi je m’attendais au juste, mais certainement pas à cette force, cette puissance d’éblouissement.

Agostina resplendissait à la manière d’une sainte.

Je m’approchai et ressentis une chaleur réconfortante. Comme si Agostina avait été touchée par une source indicible dont on sentait encore l’empreinte. La trace du miracle qui l’avait sauvée ? Je luttai contre ces impressions. J’étais venu interroger la meurtrière de Salvatore Gedda, pas une élue de Dieu.

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