Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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— Alors ? demanda Fifi.
Passan balança un direct dans le mur opposé à la chambre.
39
— Il faut vous déshabiller.
— Quoi ?
— Je ne parlerai que lorsque vous serez nu.
— Qu’est-ce que c’est que cette connerie ?
— J’ai vu ça dans un film et l’idée m’a paru bonne.
— Tu crois que je porte un micro ?
Jean-Pierre Levy l’avait tutoyé d’emblée. Lui s’en tenait au vouvoiement. Plus classe, plus approprié.
— Déshabillez-vous.
— Pas question. Si tu sors pas le fric dans les cinq secondes, j’me casse. Mes gars viendront te chercher ce matin, avec les pinces. C’est moi qui mène le jeu, mon salaud.
Il sourit : le flic mentait. Le fait de vendre des voitures profilées et surpuissantes lui assurait une clientèle presque exclusivement masculine. Parmi ces machos, plusieurs officiers de police avec lesquels il entretenait des relations cordiales, presque amicales. Il lui avait suffi de passer quelques coups de fil, en prétextant vouloir s’assurer de la solvabilité de Levy. Les condés s’étaient d’abord montrés réticents — le devoir de réserve — puis les langues s’étaient déliées. Jean-Pierre Levy était connu pour ses frasques. Joueur, flambeur, endetté, deux fois divorcé : le flic courait après son ombre. Sans compter l’IGS qui n’attendait qu’une occasion pour le coincer.
Comment avait-on pu confier son dossier à ce type aux abois ? Les mystères de l’administration française. Il ne pouvait pas se plaindre : face à un autre enquêteur, le coup des gants l’aurait directement envoyé derrière les barreaux.
— Vous connaissez le pari de Pascal ?
— Le fric, nom de Dieu.
— Si vous repartez maintenant, sans me vendre ce que je veux acheter, j’aurai perdu. Mais si je vous donne l’argent et que vous m’avez trompé, j’aurai perdu aussi. Soyez raisonnable. Déshabillez-vous. Dans dix minutes, tout sera fini.
Les secondes s’étirèrent. Il ne bougeait plus, ne prononçait pas un mot. La meilleure méthode pour faire plier les volontés. Il avait appelé Levy à 2 heures du matin pour lui proposer ce lieu de rendez-vous : le sommet d’Avron, à Neuilly-Plaisance, un des rares promontoires du 93. Le plateau abritait des pelouses boisées qui s’ouvraient à cent quatre-vingts degrés sur la plaine Saint-Denis.
Le flic était sans doute parti aussi sec pour repérer le site. Lui était venu à 5 heures et avait garé sa voiture un peu plus loin. À travers les broussailles, il avait localisé Levy déjà en planque, près des grilles du parc. Enfin, à 6 h 30, les deux prédateurs étaient sortis de leur trou. Il avait déverrouillé le portail — il avait un passe — et guidé son adversaire jusqu’à un sentier retiré. Personne ici avant 8 heures : pas le moindre jogger ni le moindre passant. Idéal pour l’échange.
Il regarda sa montre : une minute s’était écoulée. Sans un mot, sans un geste.
Enfin, Levy souffla une injure et s’exécuta. Par décence, il lui tourna le dos et fit quelques pas. Il faisait frais. Le vent jouait parmi les feuillages, les ronces et les chardons. Les arbres clairsemés donnaient un air de savane africaine à l’esplanade.
Quelques secondes plus tard, Levy avait ôté ses chaussures, sa veste de treillis, son pantalon et dégrafé le holster contenant son calibre. Il pesait déjà moins lourd.
Il revint au paysage. Le soleil se levait, perçant l’hémorragie de l’aube. La vallée se dissolvait dans une brume de pollution qui évoquait le chatoiement d’une mer secouée de vaguelettes.
Le miracle se produisait. Le rayon vert de la banlieue.
Durant quelques secondes, à ce moment précis, la tristesse des villes du 93 s’évanouissait. On ne voyait plus leur laideur, leur misère, leur désordre. Seule une plaine miroitante se déployait, brillante comme un bouclier, prête pour le combat.
À cet instant, et à cet instant seulement, tous les espoirs étaient permis.
— Voilà.
Levy n’avait conservé que son caleçon. Il n’était pas gros, mais flasque. À peu près aussi dynamique qu’une chambre à air crevée. Chauve, couvert de poils ternes, qui se mêlaient à sa chair grise, il paraissait imberbe.
— Où est le fric ?
Il ne répondit pas tout de suite, le laissant encore mijoter.
— Vous avez ce dont vous m’avez parlé ?
— D’abord le fric.
— Bien sûr. Un instant.
Il retourna au pied de l’arbre où il avait posé son cartable en cuir. Parvenant près du fût, il lança un bref coup d’œil à Levy : il s’était rapproché de son arme posée parmi les herbes. Il eut un sourire rassurant et attrapa le cartable. Il savait que le Juif ne tirerait pas tant qu’il ne serait pas sûr que l’argent était à l’intérieur.
Il revint vers lui, faisant craquer sous ses pas les herbes sèches.
— Pose la sacoche et ouvre-la, très lentement.
Levy parlait comme s’il le tenait en joue. Il lui accorda cette illusion. Des oiseaux chantaient, dissimulés parmi les frondaisons. Il se sentait étrangement détendu. Il posa son soi-disant magot dans l’herbe. Il avait calculé le poids approximatif de cinq cent mille euros en liasses de billets de cinq cents euros. Un kilo de cash.
D’une main, il fit claquer les boucles du cartable.
— Recule, ordonna l’autre.
L’homme nu s’approcha du butin, sans le quitter des yeux. Il plaça un genou au sol et jeta un regard déclic entre les soufflets de cuir. Quand il se redressa, c’était trop tard : il avait la seringue plantée jusqu’à la garde dans la nuque. Il tenta de balancer un coup de poing mais ne trouva que le ciel. Tout était fini.
Trente millilitres d’Imagene. Effet immédiat.
Le flic s’affaissa parmi les herbes. Le vainqueur lança un regard aux alentours — personne — puis regarda sa montre. 6 h 40. Il disposait maintenant d’une heure et demie environ pour exécuter son plan.
Placer le prisonnier à l’abri.
Le réveiller et le faire parler.
Préparer l’intervention chimique.
Puis rentrer chez lui, par le chemin qu’il avait emprunté le matin même.
40
Trente minutes plus tard, il parvenait dans le box d’un parking de Rosny-sous-Bois. Un site à l’abandon depuis qu’une campagne de désamiantage était prévue et sans cesse remise. Les propriétaires avaient été indemnisés, les voitures évacuées. Restait ce lieu sous la terre, vide, empoisonné, que même les voyous fuyaient, de peur d’être intoxiqués.
Il avait emprunté exclusivement les rues secondaires, évitant les commissariats, les cités et tous les points chauds que les flics surveillaient. Le 93 était son territoire. Il pouvait s’y orienter les yeux fermés. Le département avait laissé une marque au fer rouge au fond de sa chair. Personne ne pourrait jamais le suivre ni le rattraper dans ce labyrinthe.
Après avoir ligoté le maître-chanteur à une chaise de métal, dont il avait lui-même rivé les pieds au sol au fer à souder, il lui fit une nouvelle injection pour le réveiller. Le temps qu’il reprenne ses esprits, il poussa à fond le système de climatisation afin d’obtenir une chaleur maximale. Le vrombissement des pales, associé aux murs noirs et au plafond très bas, évoquait un puissant vaisseau qui aurait plongé vers le noyau incandescent de la Terre.
— Qu’est-ce qui se passe ?
Il ne répondit pas, travaillant à ses réglages. Pour cette phase de l’opération, la nudité de l’ennemi était essentielle.
— Qu’est-ce que tu m’as fait ?
Levy venait de remarquer la perfusion fichée dans son bras gauche.
— QU’EST-CE QUE TU M’AS FAIT, ENCULÉ ?
Lentement, il s’approcha du flic et désigna d’un signe de tête le pousse-seringue installé sur l’établi, au fond du box. Levy ne pouvait pas le voir mais son moteur ronronnait comme celui d’un aquarium.
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