Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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— Une solution saline, cria-t-il, couvrant le fracas des machines. Pour te requinquer !
— Tu t’prends pour un toubib ?
— J’ai passé la moitié de ma vie dans des hôpitaux. Je suis médecin comme les taulards sont avocats et les déments psychiatres. Pure déformation professionnelle.
Levy changea d’attitude, comme s’il avait compris la folie de son interlocuteur. Il se mit à ricaner.
— Tu m’enculeras pas, pédé.
— Nous ne sommes pas assez intimes.
Il s’approcha de l’établi et ouvrit une trousse d’intervention. À l’intérieur, un autoclave de petite taille. Il enfila de nouveaux gants de nitryle — il ne supportait que ce modèle, étant allergique au latex. Il ouvrit le couvercle d’acier, libérant un nuage de fumée, puis saisit une seringue. Ensuite, dans une des poches de la trousse, il choisit un flacon sous plastique, en déchira l’enveloppe et planta l’aiguille dans l’embout de caoutchouc.
Le flic sursautait à chaque bruit — il ne voyait rien de ces préparatifs.
— Qu’est-ce… qu’est-ce que tu fais ?
— Où sont les gants ?
Levy hurla :
— Qu’est-ce que tu vas m’faire, enfoiré ?
— Les gants.
Les flics ont la couenne dure. Le tout est de savoir jusqu’à quel point. Il se plaça face à lui pour achever de remplir sa seringue. Levy se tordait comme un serpent pris au piège et secouait la tête dans un mouvement de négation obstiné.
Avec calme, il expulsa quelques gouttes au bout de l’aiguille afin d’éliminer les bulles d’air.
— Je m’y connais en piqûre, commenta-t-il d’une voix forte. Je suis obligé de me faire régulièrement des injections de testostérone.
Levy sanglotait. Alors il passa au tutoiement. Dans cette fournaise, mêlée de haine et de peur, on pouvait enfin parler de proximité.
— Où sont les gants, Levy ? Ne m’oblige pas à jouer au nazi.
— Va te faire mettre ! hurla l’autre.
Il attrapa du coton et une solution antiseptique. Il en badigeonna le pli du coude droit du prisonnier.
— Tu noteras que je fais tout pour t’offrir un avenir.
Il se pencha vers lui et respira l’odeur acide de son exsudation. Le processus était en marche.
— Du camphre, lui glissa-t-il à l’oreille. La souffrance va courir dans tes veines assez rapidement. Tu n’es pas si vieux et ce n’est pas de chance. La souffrance, c’est comme le cancer. Elle se nourrit de la force de sa victime.
— Non.
— Mengele et sa clique injectaient ce produit à leurs prisonniers.
— Non.
— Où sont les gants ?
— NON !
Il enfonça l’aiguille dans le pli du coude.
— Tu peux t’en sortir, Levy. À Auschwitz, tes frères n’ont pas eu cette chance. Pense aux tiens ! Tu le leur dois !
— NON !
— Les gants.
Il appuya sur le piston.
— Ils sont dans un coffre de banque.
— Quelle banque ?
— HSBC. 47, avenue Jean-Jaurès, dans le 19 e.
— Le numéro du coffre ?
— 12B345.
— C’est ta banque habituelle ?
— Pas cette agence.
— Ils te connaissent ?
— Je n’y suis allé qu’une fois. Pour ouvrir le coffre.
— Quand ?
— Hier soir, quand j’ai récupéré les gants.
Il évalua ses chances. Physiquement il ressemblait au flic. Avec ses papiers d’identité, il pouvait tenter le coup. Il retira l’aiguille et se détendit. Il avait emporté les vêtements de Levy, qu’il comptait brûler une fois que tout serait fini. Il palpa les poches de la veste, trouva le portefeuille. La photo de la pièce d’identité datait d’au moins dix ans mais l’homme était déjà chauve : ça pouvait marcher. Il retourna une carte de crédit et évalua la signature. Il l’imiterait sans problème. Et de la main gauche encore.
Il rangea son matériel puis se posta face au prisonnier. La chaleur devenait insoutenable. Levy avait fait sous lui. Cette odeur de merde, saturant l’espace, lui plut. Avec la climatisation réglée jusqu’à l’asphyxie, le maître-chanteur allait littéralement se dissoudre dans ses propres déjections.
D’un seul mouvement, il releva le rideau de fer, ménageant une ouverture d’un mètre de hauteur.
— Où tu vas ? couina l’autre.
— Vérifier tes informations.
— Me laisse pas…
Il éteignit la lumière. Il tenait à la main sa trousse de secours, ainsi que les vêtements du flic. Il n’avait pas quitté ses gants. Le bourdonnement de la climatisation parut se renforcer dans l’obscurité.
— Je serai de retour dans quelques heures ! cria-t-il. Si j’ai les gants, on pourra envisager ton avenir. Si je ne les ai pas, je choisirai une autre option.
— C’est… c’est quoi cette chaleur ?
— Tu dois transpirer. Tu dois exsuder l’anesthésique.
— ME LAISSE PAS !
— Ne te fatigue pas. Ce sous-sol n’a pas vu une voiture depuis trois ans. À tout à l’heure.
Il rabattit le rideau et marcha rapidement jusqu’à sa voiture. 7 h 30. Tout allait bien. Il disposait d’une demi-heure pour rejoindre Neuilly, se garer boulevard d’Inkermann, traverser les jardins par l’arrière et regagner sa tanière par la voie secrète qu’il empruntait toujours.
Il tourna la clé de contact et régla la climatisation au plus bas. Il ferma les yeux durant quelques secondes sous l’effet de la fraîcheur bienfaisante puis démarra en faisant hurler la gomme. Une fois chez lui, après une bonne douche, il n’aurait plus qu’à attendre 9 heures pour monter dans sa Classe E, conduite par son chauffeur, sous le regard attentif de sa garde rapprochée.
Une nouvelle journée commencerait.
Il était surpris par sa propre décontraction. Au fond, toute cette histoire avec Levy n’était qu’un problème collatéral. Seul comptait le combat avec l’Ennemi.
L’affrontement mais aussi le rapprochement…
41
— Tout s’est bien passé cette nuit ?
— Super.
— Ils se sont couchés tôt ?
— Aucun problème.
— T’as une drôle de voix.
— Je suis à la bourre.
— Je t’ai appelé tout à l’heure. Je voulais leur parler.
— Tu sais comment ça se passe le matin.
Naoko ne répondit pas. Elle connaissait le rythme du lever des garçons, du petit déjeuner, de la course vers l’école. Que Passan n’ait pas eu le temps de la rappeler ne l’étonnait pas.
— T’es sûr que ça va ? insista-t-elle.
— Très bien, je te dis ! Je suis en retard. Je te laisse.
Il raccrocha. Naoko resta interloquée. Elle s’en voulait d’implorer des nouvelles, elle qui plaidait pour deux camps bien séparés. Mais la situation autorisait des entorses à la règle.
Elle choisit une tenue parmi les affaires qu’elle avait rapidement fourrées la veille dans un sac. Quelque chose n’allait pas. Une dissonance, une fêlure dans la voix. Paradoxe pour un flic : Passan ne savait pas mentir.
Contrariée, elle enfila une robe bleu pastel. Le tissu était froissé. Nomade de sa propre vie, il fallait qu’elle s’habitue. Elle avait opté pour un hôtel à Neuilly, le Madrid, situé sur l’avenue du même nom, proche de la Défense. La veille, en sortant du bureau, elle avait tourné au hasard dans ce coin et avait été frappée par la rumeur cuivrée qui planait sous les platanes. Elle avait repéré l’établissement et s’était décidée, sans réfléchir.
Elle s’était mise au lit après avoir reçu un SMS rassurant de Passan mais n’avait pas réussi à s’endormir. Elle avait pris un somnifère et s’était recouchée, comme on s’acquitte d’une tâche funèbre. Elle avait sombré quelques heures, par fragments noirs.
À l’inverse de Passan, Naoko ne faisait jamais de mauvais rêve. Pas même des songes compliqués ni inquiétants. Seulement des épisodes anodins : un feu rouge ne passait jamais au vert, elle achetait des pâtisseries et se retrouvait avec des poissons dans son sac. Des rêves de ménagère. Cette nuit n’avait pas dérogé à la règle.
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