Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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Passan débarrassa la table. Il avait aussi contacté Albuy et Malençon, les cerbères qui surveillaient Guillard nuit et jour. Selon eux, il n’avait pas bougé de chez lui cette nuit. Ça ne signifiait rien : le salopard était assez malin pour leur fausser compagnie. Une seule certitude : il n’avait pas de complice.

Diego pénétra dans la cuisine. Une autre énigme. Comment le chien avait-il pu laisser un étranger s’introduire plusieurs fois dans la villa, sans même aboyer ? Devait-il revoir complètement ses soupçons, ses hypothèses ?

On sonna au portail. Les parois de fer s’ouvrirent sur Isabelle Zacchary et ses hommes. Ils étaient venus en voitures banalisées et n’avaient pas encore enfilé de combinaisons. Rien dans leur allure ne trahissait leur activité, à l’exception de leurs mallettes de polypropylène.

— Qu’est-ce que tu veux au juste ? demanda Zacchary.

— La totale.

— On n’a même pas les résultats de la dernière fois. Ça te branche de claquer l’argent du contribuable ?

— Je peux m’adresser à une autre équipe.

Elle sourit :

— T’emballe pas, mon gros. On va faire ça pour toi.

43

Une demi-heure plus tard, Super Mario arrivait.

Dans le civil, l’ingénieur était un spécialiste des systèmes « home cinéma ». Il possédait un magasin dans le 18 e arrondissement où il vendait tout ce qu’il faut pour transformer son salon en salle de projection high-tech. Il proposait aussi, sous le comptoir, du matériel de sonorisation, des caméras de surveillance, des capteurs d’alarme et des mouchards dernier cri. Des prodiges de technologie et de miniaturisation, à destination des voyeurs, des maris jaloux, des riverains paranoïaques.

À l’époque où Passan bossait au commissariat central du 10 e, rue Louis-Blanc, il l’avait serré dans une affaire de voyeurisme : des images circulant sur le Net, prises dans des cabines d’essayage, des toilettes féminines, des vestiaires de piscine… L’installateur, de son vrai nom Michel Girard, avait crié à l’innocence — il n’avait fait que fournir le matériel. Passan avait vérifié : il disait la vérité. Il avait zappé son nom de la procédure, en échange de quoi il pouvait désormais l’appeler à n’importe quel moment du jour ou de la nuit pour une sonorisation express, indétectable — et gratuite.

— J’t’ai ramené la complète, fit le bonhomme, une valise dans chaque main. Tu veux quoi au juste ?

— Rentre. Je vais t’expliquer.

Tout le monde le surnommait Super Mario parce que, dans le domaine du renseignement, on appelle les poseurs de mouchards des « plombiers ». De plus, Girard, avec sa casquette rouge et ses moustaches noires, cultivait la ressemblance avec le héros de jeux vidéo. Mais c’était un Mario de première génération. Âgé d’une soixantaine d’années, il avait la peau ridée, les yeux cernés, le nez rond, grêlé comme une pierre ponce.

Ils s’installèrent dans la cuisine où les relevés étaient terminés. Passan ferma la porte, offrit du café et le briefa, sans donner de détails sur la situation :

— Je veux tout voir, tout entendre, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

— C’est comme si c’était fait.

— Tu m’en fous partout. Sauf dans les chiottes et les salles de bains.

L’installateur lui fit un clin d’œil égrillard :

— T’en veux pas dans les salles de bains, t’es sûr ?

— Ta gueule. On est chez moi, là.

Girard esquissa une grimace offusquée :

— Le PC de contrôle, où on le place ?

— Sur la table basse du salon.

— Tous les moniteurs ?

— Tous.

Son portable sonna. Fifi. D’un signe de tête, il donna carte blanche au plombier et sortit dans le jardin, par la porte de derrière.

— Qu’est-ce que tu branles ? demanda-t-il sans dire bonjour.

— Je peux pas venir.

— Quoi ?

— On a du boulot ici.

— Où ça ?

— Au 36. Le groupe est rentré. J’te l’ai dit hier. On a deux homicides dans le 10 e. Reza nous fout la pression.

— Et moi, j’ai pas la pression ?

— Je te comprends, Olive, mais…

— T’as avancé sur ce que je t’ai demandé ?

— Je t’ai envoyé un mail sur ton Iphone. Tout ce que j’ai trouvé sur les parents de Guillard.

— Et les capucins ?

— Toujours en cours. Mais je sais pas si j’aurai le temps de…

— Les incendies volontaires ?

— J’ai mis Serchaux sur le coup. Il a bossé toute la nuit. J’attends de ses nouvelles. Merde, Olive, qu’est-ce que tu crois ? Qu’on va retourner tout le sud de la France en deux heures ?

Passan se calma. Sans saisie, sans moyen, sans autorité légale, avec un nouveau supérieur sur le dos, c’était déjà un miracle que Fifi en soit là.

— Et du côté de Levy ?

— Que dalle.

— Le juge ?

— Rien. Si on veut des infos, autant acheter le journal.

— Essaie tout de même d’en savoir plus.

— Je fais mon max.

Passan raccrocha et vérifia ses mails. Fifi lui avait envoyé plusieurs pages de texte. Rétrospectivement, il éprouva un remords de l’avoir engueulé. Il alla chercher son ordinateur portable puis s’installa dans sa voiture.

Marie-Claude Ferrari avait toujours été coiffeuse. D’abord salariée, puis propriétaire d’un salon à Livry-Gargan. Mariée et divorcée trois fois, elle avait eu deux enfants de lits différents — deux garçons — en plus de Guillard. L’un vivait à Carcassonne, l’autre dans les Yvelines. Rien à signaler de ce côté-là. En clair, le pyromane les avait écartés de sa vengeance.

Par ailleurs, elle avait toujours mené une vie de bohème, plus ou moins dissolue. Un an avant sa mort, elle s’était installée avec un Portugais de vingt ans son cadet, qui faisait des chantiers au noir et qui avait aussi un casier de dealer. Il faudrait interroger tout ce petit monde. Mais pour Passan, ils étaient déjà hors cadre.

Fifi avait ajouté, en pièces jointes, des clichés de la coiffeuse avant sa mort, en 2000. Une petite bonne femme bien en chair, aux cheveux orange coupés court, portant des bustiers échancrés, des minijupes ras la touffe ou des survêtements Adidas moirés. À soixante ans, elle arborait un tatouage de scorpion entre les seins. La classe .

Marc Campanez avait un pedigree tout aussi chic, version fonctionnaire. Jamais le moindre fait d’arme, ni la moindre notation au-dessus de la moyenne — hormis plusieurs blâmes pour alcoolisme. Une carrière à La Courneuve et à Saint-Denis, qui s’était éteinte comme elle avait commencé : dans la plus stricte indifférence. À cinquante-deux ans, il avait pris sa retraite à Sète avec le grade de lieutenant.

Le flic n’avait qu’un terrain de gloire : la drague. Le tombeur du neuf-cube, le Robert Redford des 4000 : c’était sa réputation de l’époque. Fifi avait glané quelques témoignages : le play-boy ne s’était marié qu’une fois, avait divorcé vingt ans plus tard, en ayant fait trois enfants officiels. Sans compter, sans doute, les balles perdues.

D’après les photos, Campanez avait un physique de mac. Cheveux crépus taillés court, teint bronzé au monoï, chemise ouverte sur un torse velu et une médaille de baptême. Le Don Juan de ces dames avait tout pour provoquer la stupeur chez les autres hommes : comment un mec pareil pouvait-il séduire ?

Guillard n’avait pas dû beaucoup regretter de tels parents. Il avait sans doute joui au contraire de les tuer — de détruire cette médiocrité qui s’était permis de le renier, lui. Passan referma son portable. Inexplicablement, sa conviction revint en force : le garagiste était l’intrus et il projetait de brûler sa villa, sa famille, sa vie.

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