Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Il se dirigea vers la porte du sas pour tenter de l’apercevoir. Il ne cherchait plus à se cacher. Il plaça ses mains de part et d’autre de son visage et observa les usagers de l’autre côté de la vitre. Pas de Guillard. Passan ne pouvait pas le croire. Le métro ralentit : Belleville.
Étouffant un rugissement, il sortit de la voiture et pénétra dans la suivante. Pas de Guillard . Saisi par la rage, il ressortit encore et, au son de la sirène, se glissa dans la troisième. Toujours pas de Guillard .
Le salopard était descendu à Stalingrad ou à Jaurès.
Cette évidence le calma d’un coup. In extremis, il s’extirpa de la voiture et s’effondra sur un siège du quai. Il crut qu’il allait vomir. Le sang lui battait les tempes. D’autres pulsations lui répondaient, provenant de son ventre, de son entrejambe. Il demeura visage baissé, comme un homme qui vient d’être passé à tabac, absorbant les ondes de douleur.
Le métro disparut. Le silence s’imposa.
Alors seulement, il se rendit compte que son portable sonnait.
— Allô ?
— C’est Fifi. Tout le monde te cherche, putain ! Où t’es ?
Il leva les yeux vers le panneau « Belleville ».
— Nulle part.
— Je t’attends à Nanterre. Magne-toi. J’ai les infos de Serchaux et j’ai contacté moi-même les pompiers des régions où a vécu Guillard.
Avec un temps de retard, Passan comprit à quoi il faisait allusion :
— T’as trouvé des incendies criminels ?
— C’est plus une bio : c’est un feu d’artifice.
46
Avenue Jean-Jaurès, il pénétra dans un bazar et acheta une nouvelle casquette et une veste de toile, toutes deux de couleur grise. Peu à peu, il retrouvait son calme. Il ne pouvait croire que le Cavalier de la nuit ait pris de tels risques. Malgré l’injonction de la justice. Malgré l’échec de Stains. Malgré son esclandre de la veille. Cette filature constituait un signe supplémentaire. Le combat frontal n’était plus qu’une question d’heures. Passan ne pouvait plus abandonner — c’était au-dessus de ses forces .
Et lui ne vivait plus que pour cet affrontement.
Il marchait maintenant d’un pas léger sur l’avenue éclatante. Semer l’Ennemi n’avait pas été si difficile. Passé la première surprise, il avait réagi avec sang-froid et usé d’un stratagème enfantin. Il aperçut l’enseigne HSBC. La longue vitre noire opposait sa rectitude à la crasse des trottoirs et au vacarme de la circulation. Par ricochet, il songea à ses propres garages qui dressaient leurs surfaces sombres, impeccables, dans le chaos de la ville. Des oasis d’ordre et de rigueur.
Il franchit le sas de sécurité et pénétra dans la banque. Une salle immense, neutre. La fraîcheur de la climatisation le figea. Il lui fallut quelques secondes pour régler son métabolisme. Il y avait beaucoup de monde, de nombreux guichets. La taille de l’agence était son meilleur atout : personne ne se souviendrait ici de Jean-Pierre Levy.
Il prit la file d’attente. Il se sentait serein, en pleine possession de ses moyens. Sa victoire sur Passan le rassérénait — et le grisait légèrement. Son tour vint. Un jeune métis, sans doute d’origine antillaise, attrapa le formulaire qu’il venait de remplir, le parcourut puis compara les deux signatures. Il saisit la pièce d’identité, regarda la photo et leva les yeux.
— Vous voulez bien retirer votre casquette et vos lunettes, monsieur ? demanda-t-il tout sourire.
— Non.
Pour appuyer son refus, il plaça la carte de police de Levy sur le comptoir. L’autre chercha désespérément de l’aide autour de lui. À l’échelle de son quotidien, la scène prenait l’ampleur d’une catastrophe. Enfin, il parvint à bredouiller :
— Veuillez attendre quelques secondes, monsieur.
Le sous-fifre disparut. Aussitôt, un autre homme émergea d’un bureau protégé par des stores. L’imposteur resta de marbre, le visage fermé.
— Un problème, monsieur ? demanda le nouvel arrivant d’une voix onctueuse de maître d’hôtel.
— Demandez ça à votre collègue.
Le cadre sourit, l’air de dire : « Pas la peine : le problème est déjà réglé. » Il tenait la carte de Levy entre ses mains, avec la même précaution que s’il s’agissait du Régent, le plus pur diamant de la Couronne de France.
— Je vais vous accompagner à la salle des coffres, fit-il en lui rendant sa pièce d’identité.
Il emboîta le pas du banquier, sans lancer un regard au jeune agent qui digérait l’humiliation. Au fond, il se sentait solidaire du métis. Il éprouvait une empathie naturelle avec tous les avaleurs de couleuvres de la Terre. Il savait qu’il avait rendu service au petit gars : une humiliation par jour et son cuir deviendrait aussi dur qu’un blindage riveté. Merci qui ?
Sous-sol. La fraîcheur descendit encore de quelques degrés. Un antre d’acier et de béton. Le domaine du concret. Du vrai pognon. Celui qui claque sous les doigts et se consume sous les désirs.
Leurs pas résonnaient comme dans une église. Il imaginait les visiteurs recueillis. Mains crispées sur leurs liasses. Regard fasciné par leurs bijoux. Lèvres en prière face à leurs actions et obligations. Il pouvait sentir le frémissement de la ferveur, de la passion, du culte de l’avoir avec un grand A. Voilà l’encens qui brûlait ici. Le dieu qui saturait la nef souterraine.
Lui s’était toujours moqué de l’argent. C’était pour ça qu’il en avait gagné autant. Il avait bossé par passion du métier, pas pour obtenir autre chose .
Ils atteignirent la salle des coffres. Le banquier déverrouilla la grille. Les parois étaient tapissées de casiers. Ils se postèrent devant son coffre. Le visiteur fit jouer sa clé. Le lieu évoquait plutôt un columbarium. Ces niches numérotées auraient aussi bien pu abriter des urnes funéraires. En un sens, il s’agissait de ça. Des cendres de rêve et de vie, croupissant dans des boîtes closes.
— Pardon.
Le banquier se glissa près de la cavité et en tira lui-même une boîte en fer. Il la lui remit avec respect et l’abandonna dans une pièce aux murs peints, meublée seulement d’une table et d’une chaise.
Levy n’avait pas menti. Les gants étaient là, dans deux sacs à scellés distincts, ainsi que les résultats d’analyses des laboratoires de Bordeaux et Strasbourg. Il vérifia : il s’agissait de documents originaux. Les versions numériques traînaient quelque part mais personne n’aurait jamais l’idée de les comparer.
Il fouilla encore. Plusieurs liasses de milliers d’euros, quelques lingots d’or, des montres, des bijoux. Levy avait placé là tous ses biens, en vue sans doute d’une fuite imminente. Un calibre barrait le butin à l’oblique : un Sig Pro SP 2009, équipé d’un désignateur laser et d’un réducteur de son. De quoi solder les derniers comptes avant le départ.
Il empocha les sacs à scellés, plia les rapports des laboratoires et les glissa dans son dos. Il ne toucha rien d’autre. Un bref instant, il demeura ainsi, debout, à contempler les vestiges de la pauvre vie de Levy. Il se sentit triste pour lui. Le Juif avait passé son existence à poursuivre les malfrats, mais plus encore à lutter contre ses propres démons.
Il effectua soudain un brutal zoom arrière et se vit, lui, dans cette pièce fermée. C’était la même désespérance. Il s’assit sur la chaise, redoutant une crise. Mais non. Beaucoup plus simple : la tristesse. Malgré le mythe qu’il avait édifié, la force qu’il avait conquise, le désespoir ne l’avait jamais quitté.
Et les mêmes souvenirs le meurtrissaient, encore et toujours.
— Tout va bien, monsieur ?
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