Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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— David Duclos. Merci de me recevoir, commandant. Comme vous l’a sans doute dit votre collègue, il s’agit seulement d’un rendez-vous préliminaire.

Passan accentua son sourire :

— J’ai tout mon temps. Nous pouvons procéder à l’interrogatoire tout de suite.

Duclos agita les mains en riant :

— Il ne s’agit pas d’interrogatoire ! Simplement d’une conversation qui…

— Docteur, je suis flic depuis vingt ans. Je lisais des expertises psychiatriques de salopards qui violaient leurs enfants quand vous hésitiez encore entre droit et médecine, alors ne perdons pas de temps.

Le psychiatre ouvrit les bras, l’air de dire : « Comme vous voudrez. » Plutôt mince, l’homme avait une gestuelle accentuée. Ses mouvements soulignaient son vocabulaire, l’enveloppaient de chaleur et de conviction. Passan avait d’autres mots pour caractériser ce genre d’attitude, mais cela parlait de sodomie et de vaseline.

Ils s’assirent de part et d’autre de la longue table vernie. Le décor était au diapason des couloirs et des bureaux. Environnement neutre, sans charme ni chaleur, qui déteignait sur la vie des hommes : attitudes superficielles et pensées convenues.

— Vous voulez boire quelque chose ? s’enquit Passan, signifiant par là qu’il était l’hôte.

— Non, ça ira. Merci.

Le commandant attrapa un combiné posé au bout de la table et appela une secrétaire du deuxième étage. Il lui demanda, le plus gentiment possible, de lui apporter un café. Non pas le breuvage pisseux de la machine mais le nectar qu’elle préparait elle-même, à l’aide d’une petite cafetière italienne.

Finalement, il n’était pas mécontent de cette pause. Il était meurtri par la trahison de Naoko mais rouler ce blanc-bec allait le détendre. Après la course-poursuite du métro, son échec et sa conviction que Guillard n’en avait pas fini, il n’avait pas envie de se replonger aussitôt dans le cauchemar.

— Au risque de me répéter, commença Duclos, vous n’êtes pas obligé, aujourd’hui, de répondre à mes questions.

— Pourquoi ne m’avez-vous pas prévenu de votre visite ?

— J’ai appelé ce matin mais vous n’étiez pas là.

— Pour ce type d’expertise, on envoie un courrier des jours à l’avance.

— L’avocat de votre épouse, maître Rhim, est, disons, très efficace. C’est lui qui a tenu à accélérer le mouvement.

— Pour me cueillir par surprise ?

Duclos se contenta de sourire. Il sortit de son cartable un dossier relativement épais, fermé par une courroie de tissu. Passan se crispa : ce type, ou plutôt l’avocat de Naoko, enquêtait sur lui depuis un moment. Il se demandait ce qu’il pouvait y avoir dans un tel classeur : les évènements de sa carrière étaient strictement confidentiels.

— Ma femme est au courant ou c’est une initiative personnelle de son avocat ?

Nouveau sourire. Passan connaissait par cœur cette expression : « Les questions, c’est moi » — il l’utilisait chaque jour face aux suspects et aux témoins.

Le psy posa son téléphone portable au milieu de la table :

— Ça ne vous dérange pas que j’enregistre notre conversation ?

Olivier accepta d’un signe de tête, sans cesser d’observer les gestes de son interlocuteur. Son dossier contenait plusieurs chemises de papier bourrées de liasses. Première chemise, frappée des initiales de la Préfecture de Police. Il avait donc eu accès aux archives de la Boîte. Comment ? Grâce à qui ?

— J’ai vu vos états de service, fit l’expert en feuilletant les pages. C’est impressionnant.

— Laissez tomber la pommade.

— Vraiment. Vous êtes un héros comme on n’en fait plus.

Il ne releva pas. L’autre continuait à faire semblant de lire les PV d’audition, les rapports, les coupures de presse. Les techniques du psy s’apparentaient aux méthodes des flics. Endormir la méfiance de l’adversaire pour mieux attaquer.

Le premier assaut ne tarda pas :

— Pour en arriver là, vous avez dû parcourir une longue route.

— Vous faites allusion à ma folle jeunesse ?

Rajustant ses lunettes, Duclos ouvrit la deuxième chemise. Passan tressaillit : c’étaient des extraits de son dossier de l’Aide sociale à l’enfance. Comment ce débutant avait-il pu se les procurer ? Il serra les poings sous la table. Pas le moment de s’énerver .

— Foyers. Familles d’accueil. Centres d’observation. Pas mal d’ennuis avec les forces de l’ordre quand vous étiez encore mineur.

— Il y a eu amnistie.

Duclos leva les yeux au-dessus de ses verres :

— Dans mon domaine, il n’y a jamais d’amnistie.

Une phrase d’intimidation. Une formule de flic. Passan se demanda soudain si ce gars était bien envoyé par l’avocat de Naoko. Il n’avait exigé ni papier ni document officiel. À l’idée de le faire maintenant, une immense lassitude s’abattit sur lui : il préférait encore se laisser porter.

On frappa à la porte : son café arrivait. Passan le but directement, en se brûlant la gorge.

— Après cette période… tourmentée, reprit l’autre, vous faites votre droit puis entrez dans la police. Vous adoptez alors une attitude exemplaire.

— C’est une expertise ou une psychanalyse ?

— Comment expliquez-vous ce revirement ?

— Disons que j’ai trouvé ma voie.

Le binoclard écrivit sur son bloc. Pas un mot : un sigle, un gribouillis. Troisième chemise. Même à l’envers, il reconnut les documents. Son « dossier scolaire ». C’était ainsi qu’il appelait l’ensemble des évaluations, bilans médicaux et psychiatriques, commentaires signés par ses supérieurs. La Boîte fonctionnait comme dans l’enseignement, avec notes, appréciations, bons points. Un système qu’il n’avait jamais supporté.

— Durant votre passage à la BRI, vous avez plusieurs fois fait usage de votre arme.

— J’ai abattu deux hommes pendant des opérations, si c’est ce que vous voulez dire.

— Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?

Passan éclata de rire :

— Vous arrivez après la bataille, mon vieux. Ça remonte à dix ans. J’ai subi des tests, des interrogatoires, des évaluations. Vous les avez d’ailleurs sous les yeux. On m’a même envoyé à l’enterrement d’un des salopards pour me mettre à l’épreuve. Ne vous en faites pas, j’ai eu mon compte. Tout est digéré.

Le psychiatre demeurait imperturbable — il prenait de l’assurance au fil des questions :

— Mais vous, qu’avez-vous éprouvé… sur l’instant ?

Olivier se pencha au-dessus de la table.

— Quand j’ai prêté serment, j’ai accepté de courir de tels risques. C’était dans le cahier des charges, capisce ? Je fais mon métier, un point c’est tout.

L’expert, impassible, prit encore quelques notes. Il désigna l’arme fixée à la ceinture de Passan :

— Vous la portez en permanence ?

— Comme vous voyez.

— Ce n’est pas la règle à la Brigade criminelle.

— Chacun sa règle.

— Quel calibre ?

D’un geste, Passan sortit le flingue et le posa sur la table. Le Px4 Storm SD, bien qu’en polymère, produisit un bruit menaçant. Un objet qui appartenait à un autre monde, où les gestes pesaient plus lourd.

— Beretta. Calibre .45. Un des plus puissants du marché. Celui de Leonardo DiCaprio dans Inception .

Il vit l’autre déglutir. Le psy paraissait se concentrer pour ne manifester aucun signe de crainte.

Il se racla la gorge et continua :

— Cela vous donne un sentiment de puissance ?

— Je vais avoir droit au chapitre de la substitution phallique ?

— Vous considérez-vous comme violent ?

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