Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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— Tu… tu vas me tuer ?

— Pourtant, ils avaient en horreur l’hermaphrodisme chez les humains. Si un enfant naissait avec des organes génitaux ambigus, on le noyait aussitôt, on le brûlait ou bien on l’exposait au regard de tous jusqu’à ce qu’il meure. Personne ne voulait se souiller en faisant couler son sang. À l’époque, cette malformation passait pour un signe de la colère des dieux.

Soudain, il se pencha et arracha la perfusion :

— Je vais te dire : ils avaient raison. Je suis la colère de Dieu.

Levy parut soudain comprendre que ces confidences le condamnaient.

— Je t’en supplie, sanglota-t-il, libère-moi… T’as retrouvé les gants ? Laisse-moi partir… Je dirai rien… J’ai déjà tout oublié…

— Je vais t’apprendre une dernière vérité, Levy. Pour que tu ne meures pas idiot. Dans la Grèce antique, les prêtres pratiquaient l’ anasyrma : déguisés en femmes, ils relevaient leur robe et dévoilaient leurs organes génitaux aux fidèles. D’un coup, ils étaient hommes et femmes. Ils étaient les forces réunifiées des origines du monde.

Il remonta le tissu safran, exhibant son sexe atrophié.

— NON !

— Rince-toi l’œil, Levy.

Le prisonnier détourna la tête :

— J’ai rien vu, j’ai rien vu…

— Regarde au contraire. Je n’ai pas besoin de me déguiser en quoi que ce soit. Je suis, naturellement, l’homme et la femme. En réalité, je ne suis ni l’un ni l’autre. Je suis au-dessus des sexes. Je suis le Phénix !

— Non…, gémit Levy.

Il rabaissa sa robe et saisit sa fiole d’alcool. Quelques gouttes perlaient encore à l’intérieur.

— Je t’ai injecté du soufre, continua-t-il. Tu as beaucoup transpiré. Tes glandes sébacées ont produit au contact de cette sueur soufrée des bactéries qui se transforment en sulfure d’hydrogène. Tu comprends ? Non ?

Levy hurla, comme pour couvrir les paroles de son bourreau. Ses yeux effarés lui sortaient des orbites.

— Ta sueur est devenue inflammable. « Levy la bombe humaine »…

Le Phénix recula d’un pas et attrapa son Zippo. Son bon vieux Zippo. Celui qui lui avait servi pour les maternités. Pour ses parents. Pour les enfants.

— NON !

Il ouvrit le capuchon, approcha le briquet du flacon et fit jouer la mollette d’un coup de pouce. Une étincelle suffit. L’embouchure du tube cracha une auréole bleutée.

— NON !!!!!!

Il lança la fiole vers l’entrejambe du maître-chanteur. Son sexe et ses cuisses s’embrasèrent d’un coup. Ses hurlements furent aussitôt avalés par le bruissement des flammes. Il se tordait sur son siège, impuissant à se défaire de ses liens — des courroies de distribution ignifugées, les meilleures du marché.

Les minutes passèrent. Le Phénix sentait l’haleine brûlante de l’autodafé, s’ajoutant à la chaleur du site. La fumée était à la fois soufflée et aspirée par le système d’aération poussé à fond. Il n’était pas inquiet pour le flic : son sacrifice rééquilibrerait son karma et lui permettrait de se réincarner dans un corps meilleur.

Il était inquiet pour lui .

Face au brasier, il n’éprouvait plus rien — aucune sérénité, aucun soulagement. Le feu ne jouait plus son rôle apaisant. L’avait-il jamais joué ? Il lui donnait la force, l’excitation — jamais la paix . Il se souvenait de son insatisfaction après l’élimination de ses parents. Même les sacrifices du 93 avaient montré leurs limites. La Renaissance était chaque fois moins puissante, moins profonde…

Le maître-chanteur ne brûlait plus. Cambré sur son siège, visage disloqué, mains retournées. La position rappelait celle des cadavres pétrifiés de Pompéi.

Il coupa la ventilation et, dans le silence soudain, ôta sa robe maculée de particules noires. Nu, il commença à faire le ménage. Il éprouvait un abattement incommensurable. Les signes se multipliaient. Il n’y avait pas de solution pour lui. Pas d’autre paix que l’ultime envol.

Équipé de gants protecteurs, il traîna la dépouille à l’autre bout de la pièce et ouvrit la trappe destinée d’ordinaire aux vidanges. L’odeur âcre et mordante de l’acide le prit à la gorge. Il aperçut son reflet à la surface du bassin. Une ombre pâle, formidablement sculptée, troublée par les rides noires qui ne demandaient qu’à détruire…

La certitude revint en force.

Ce soir, le Cavalier de la nuit serait là. Sur ses traces. Guettant le moindre de ses faits et gestes. Alors il serait temps d’agir.

Du pied, il fit rouler le cadavre et recula afin d’éviter les éclaboussures. Alors qu’une fumée abjecte s’élevait de la fosse, accentuant l’odeur de chair grillée, il ferma les yeux et ouvrit les bras.

L’Ultime Renaissance était pour ce soir.

51

On l’avait isolé dans une cellule de dégrisement, au sous-sol de la DCPJ, rue des Trois-Fontanot. Il ignorait si c’était pour le protéger des autres ou au contraire pour les protéger, eux, de sa folie. De l’autre côté des murs, lui parvenaient des cris, des grognements — poivrots en proie à des hallucinations, pseudo-innocents hurlant à l’injustice, cinglés incontrôlables attendant leur transfert à l’infirmerie psychiatrique de la Préfecture de Paris.

Recroquevillé sur le banc solidarisé à la paroi, sans ceinture ni chaussures, il ne maîtrisait pas ses pensées : son cerveau, dans un cocon ouaté, dérivait selon des courants imprévisibles. Sous l’effet du calmant qu’on lui avait injecté, il se sentait sonné, à la fois flottant et engourdi — et étrangement décalé. Pas assez toutefois pour oublier ses obsessions…

Sortir de là .

Il ne pensait pas vraiment au psychiatre. Un bleu qui avait fait une gaffe — et qui s’en souviendrait longtemps. L’aurait-il vraiment fumé ? Impossible de répondre. Il songeait plutôt à Guillard. Où était allé le salopard à midi ? Que préparait-il ? Par réflexe, il jeta un regard à son poignet mais on lui avait aussi piqué sa montre.

Sortir de là .

Ne plus le lâcher d’un millimètre. Au moindre écart, ce serait une balle dans la tête. Encore une résolution meurtrière… En moins de soixante-douze heures, il avait failli broyer le crâne de son suspect, abattre un psy — et il était maintenant résolu au pire.

Le cliquetis de la serrure le fit bondir sur ses pieds.

— Assieds-toi.

Fifi avança d’un pas et la porte se referma dans son dos.

— Assieds-toi, j’te dis.

Passan s’effondra de nouveau sur le banc et ramena les pans de sa veste sur ses flancs, comme s’il se trouvait sur le pont d’un cargo en plein vent. La sueur avait séché sur sa peau, crispant sa chair.

— Tu vas voir le proc.

— Pas le juge ?

— Duclos ne porte pas plainte. T’as le cul bordé de nouilles, ma poule. En revanche, son rapport risque d’être salé.

Olivier se prit la tête entre les mains. Il allait perdre la garde des enfants. Il allait être mis à pied. Il allait…

Il releva les yeux :

— On a prévenu Naoko ?

— Pas nous. Mais t’en fais pas : ça va remonter jusqu’à elle. Je fais confiance à son avocat. Je me suis renseigné sur lui. Un salopard de première. Un mec qui a ses entrées partout, et notamment chez nous. Je me demande où elle a déniché un lascar pareil.

Passan se frottait les épaules : les accointances du juriste expliquaient en partie les informations de Duclos. Naoko ne l’avait peut-être pas trahi tout à fait.

— Qu’est-ce que t’as foutu ce matin ?

— Rien.

— T’es allé planquer chez Guillard.

— Non.

— C’est pas une question, c’est une affirmation. Albuy et Malençon t’ont repéré sur le parking, en face de la concession.

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