Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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Il préféra garder le silence.

— Qu’est-ce que t’as vu ? insista Fifi.

Pas question de raconter sa course pitoyable. Il se tut encore, recroquevillé dans l’angle du mur, regard rivé au sol. Ce qu’il ne comprenait pas, c’était pourquoi son adjoint l’interrogeait ainsi. À l’évidence, un évènement était survenu. Un évènement lié à son emploi du temps — ou à celui de Guillard.

— Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il finalement.

Fifi portait un large tee-shirt sur lequel Peter Tosh, dieu du reggae, s’envolait dans un nuage de cannabis.

— Levy a disparu.

— Comment ça ?

— Il est pas venu au bureau ce matin. Il répond pas à son portable. Sa bagnole est introuvable.

Compte tenu du profil, il pouvait y avoir mille explications à son absence. Gueule de bois monstrueuse. Passage à tabac ordonné par des créanciers. Élimination à la suite d’une de ses énièmes combines. Fuite à l’étranger…

— Ses dernières nouvelles ?

— Hier soir. Il est allé voir Guillard.

— Tout seul ?

— Plus que tout seul : il a envoyé les gars boire un coup pendant l’entrevue.

— Où ça s’est passé ?

— Au garage d’Aubervilliers.

— Combien de temps ça a duré ?

— Trente minutes. Albuy et Malençon sont revenus, Levy s’est tiré. Depuis, plus de nouvelles.

— Et Guillard ?

— Il est rentré tranquillement chez lui.

Hypothèse . Levy avait découvert quelque chose. Il avait voulu foutre les jetons à Guillard — ou le faire chanter. Cela lui avait été fatal. Un lien avec la course de midi ? Il secoua la tête pour lui-même : trop rocambolesque.

Pourtant, une certitude demeurait : si Levy avait voulu jouer au plus fin avec Guillard, il était déjà mort.

— Tu penses comme moi ?

Olivier ne répondit pas. Les murs de sa cellule lui parurent d’un coup plus proches, plus menaçants.

Fifi frappa violemment la porte. Il lui balança un regard par-dessus son épaule :

— On y va. Profil bas avec le proc, Olive. C’est ton seul ticket de sortie.

52

19 heures. Postée en retrait, près de la maison, Naoko attendait Passan. Elle préférait ne pas voir les enfants. Trop dur ensuite de s’en séparer. D’où elle était, elle entendait leurs bruits de rigolade dans le bain et c’était déjà assez douloureux…

Elle se réfugia auprès de l’espace protégé de Passan : son jardin zen. Il s’étendait à l’ombre d’un grand pin thunbergii dont les branches poussaient à l’horizontale et d’un érable qui donnait en automne des feuilles rouges comme du sang. Il les avait fait planter dès l’achat de la maison, avant même le début des travaux. Il avait ajouté ensuite deux autres pins du Japon, à la naissance de Shinji et de Hiroki, et, bien sûr, un cerisier. Au centre, il y avait une oasis de graviers gris, soigneusement ratissés. Plus loin, sur la droite, derrière quelques rochers, se dissimulait un plan d’eau, à peine plus grand qu’une flaque, cerné de roseaux et de fougères, surplombé par un saule. Si on s’approchait, on apercevait des nénuphars — pure image d’immersion tranquille. Au-dessus, une fine cascade vernissait quelques pierres.

Naoko ne le lui avait jamais dit mais d’un point de vue strictement japonais, son site était approximatif. Ainsi, il s’était trompé sur l’orientation du soleil. Traditionnellement, une « mer de cailloux » est toujours placée au nord-est, ce qui n’était pas le cas. Mais ce qui la touchait, c’était que le lieu dressait un portrait en creux de Passan. Derrière ces buissons, ces fougères, ces « pierres flottantes », elle voyait la passion, la patience de celui qui avait aligné ici chaque rocher, orienté chaque mousse avec la ténacité du Facteur Cheval.

Dès qu’on l’avait informée de la catastrophe de l’entrevue psychiatrique, elle s’était rendue à la villa. Sans réfléchir. La compassion n’était pas son fort mais, cette fois, tout était de sa faute. Elle avait parlé à son avocat. Elle lui avait livré ses soupçons — auxquels d’ailleurs elle ne croyait pas. Rhim avait exploité le filon. Et joué ce coup sans lui en parler…

Le portail s’ouvrit. Passan et Fifi apparurent, l’un en costume chiffonné, l’autre en épouvantail post-rock. Livides, hirsutes, ils avaient l’air de rentrer d’une nuit blanche alors que le soir n’était pas encore tombé. Derrière, Naoko aperçut les cerbères qui montaient la garde. Dans quel monde vivait-elle ?

Le punk leva la main en signe de salut et pénétra dans la villa. Passan, sans un sourire, se dirigea vers elle. Il avait pris dix ans. Son visage s’était creusé. Sa barbe de trois jours évoquait une forêt sauvage, affamée.

— T’es venue chercher les enfants ? demanda-t-il avec méfiance.

Tout son être suintait d’une violence retenue mais aussi d’une lassitude, une vulnérabilité qui touchèrent immédiatement Naoko.

— Pas du tout. C’est ta semaine, on change rien.

Ta semaine . Je me demande ce qui est le plus fort chez toi ! L’entêtement, l’orgueil ou la fidélité à la règle.

— Tu veux dire que je suis japonaise ?

Sa mauvaise humeur s’évanouit en un éclat de rire. Il se passa la main dans les cheveux :

— C’est exactement ce que je veux dire. On marche ?

— On ne va pas piétiner tes sentiers.

— C’est bon. On n’en est plus là.

Ils s’engagèrent sous les frondaisons du pin thunbergii. Ce fut comme s’ils entraient dans une autre dimension. Tout devint vert dans la pénombre du soir. Un vert tamisé, à la fois réconfortant et triste, frappé de mille clairs-obscurs. La lumière paraissait mouvante, comme au fond d’un aquarium. Elle ferma les yeux et respira les effluves humides. Elle ne marchait plus dans un jardin : elle marchait dans son enfance.

— Je suis venue m’excuser, fit-elle à voix basse.

— Ça ne te ressemble pas.

— Mon avocat ne m’a même pas prévenue : il se croit en guerre.

— Le psy n’a pas inventé ce que tu as dit.

Naoko secoua lentement la tête, trop épuisée pour l’affronter :

— Écoute… J’ai déconné. J’ai dit n’importe quoi. Mon avocat a utilisé ça et t’a envoyé ce psy…

— Qui lui a donné mes ordonnances ?

— Quelles ordonnances ?

— Quand j’étais en… dépression.

Elle comprit, avec un temps de retard, que Rhim et l’expert avaient mené une véritable enquête. Ils avaient creusé dans les galeries les plus profondes du passé.

— Je n’y suis pour rien, plaida-t-elle. À cette époque, nous n’étions même pas ensemble. Ils ont dû appeler les hostos, je ne sais pas. Je te répète que mon avocat croit mener un combat.

— Pas toi ?

Elle s’arrêta. Debout sur une tobi-ishi , ces dalles à fleur de terre qui guident le promeneur, elle se sentait imprégnée par les parfums d’eau qui flottaient dans l’air. Elle était une mousse parmi d’autres.

— Non. Nous sommes d’accord pour divorcer, essayons au moins de ne pas nous engueuler sur les modalités.

Elle avait essayé de s’exprimer en douceur mais elle avait naturellement une manière trop sèche de parler, et son accent n’arrangeait pas les choses.

— Ce n’est pas moi qui ai voulu qu’on prenne deux avocats.

— J’ai pensé que ça serait plus clair.

— On voit le résultat.

— Il n’est pas trop tard pour changer de cap.

— C’est-à-dire ?

— On en cherche un autre. On le partage. On oublie l’expertise, toutes ces conneries.

— On aurait pu faire l’économie du premier.

— Je le prends à ma charge.

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