Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Passan essayait de ménager toujours quelque distance afin de donner le change. Plus le temps de lire les panneaux, ni de s’orienter — l’éclair lui vint que l’autre allait le larguer au beau milieu de cités hostiles et disparaître. Ils traversèrent alors des îlots de pavillons en meulière ; longèrent des boutiques, au pied des cités, volets fermés comme des paupières de fer ; sillonnèrent des quartiers administratifs, hérissés d’immeubles modernes, déjà obsolètes.
Puis ce furent de grandes artères désertes : entrepôts, usines, hangars… Guillard filait à cent kilomètres-heure sans plus respecter aucun feu. Passan suivait le mouvement, phares éteints — les réverbères éclairaient comme en plein jour.
Le paysage changea encore. Terrains vagues. Friches industrielles. Guillard braqua sur la gauche et disparut dans un nuage de poussière. La route n’était plus bitumée. Passan effectua la même manœuvre, dérapant, puis se redressant. Il maintenait sa vitesse mais ne voyait plus rien.
Tout à coup, il pila, manquant d’entrer en collision avec la Mercedes, blanche de scories, arrêtée en travers du sentier. Il sortit de sa Subaru, laissant le moteur tourner. Lentement, il s’approcha, braquant son Glock à deux mains. Les hypothèses cognaient son crâne, en afflux de sang brûlant. Le tueur avait perdu le contrôle de sa bagnole. Il avait buté contre un obstacle. Il avait perdu connaissance…
Passan s’approcha encore. La portière était ouverte, l’habitacle vide.
Autour de lui, les nuages de poussière retombaient. Il tourna la tête et découvrit une enceinte grillagée. Au-delà, un complexe industriel évoquait le centre Georges-Pompidou dans une version de fer, de feu et de fumée. Un énorme martèlement se faisait entendre. Une pulsation qui semblait sourdre de la terre pour entrer directement en résonance avec les nerfs. Le flic comprit que le combat s’était déjà déplacé : Guillard marchait en direction de l’énorme vaisseau constellé de lumières.
Il rengaina et entreprit d’escalader le grillage. Il parvint à l’enjamber et dégringola de l’autre côté. Guillard avait disparu, happé par le site colossal. Des rampes obliques, des cheminées, des silos…
Il prit la direction de l’usine alors que le battement pilonnait la terre. Pas rapides, pas prudents : il s’efforçait de ne pas se casser la gueule parmi les ronces, les détritus, les nids-de-poule.
Toujours pas de Guillard.
Un fracas métallique jaillit sur sa gauche. Un train arrivait — plutôt un convoi de bennes aveugles qui bringuebalaient sur des rails enfouis sous les herbes. Il laissa passer le cortège puis reprit sa course, accélérant encore. Le complexe n’était plus qu’à cent mètres. Des brûlots jaillissaient dans la nuit comme des rots incandescents. Les cheminées évoquaient des ruines fumantes. Les points lumineux, fixés aux tours, aux citernes, semblaient envoyer des signaux vers le ciel. Et le rythme ne cessait pas : bom-bom-bom-bom…
Comme il ralentissait, il vit surgir Guillard sur un escalier circulaire qui s’enroulait autour d’un silo. Avec son costume noir et son crâne blanc, il ressemblait à un prêtre grimpant en chaire. Même à cette distance, un détail lui sauta aux yeux : il portait des gants de nitryle.
Passan empoigna de nouveau son calibre et arma la chambre. Guillard l’amenait sur une nouvelle scène de crime.
Il trouva une porte grillagée entrouverte. Il fonça parmi les canalisations et songea à des racines monstrueuses. Il était perdu. Une puanteur corrosive, asphyxiante, le prit à la gorge. Il abaissa les bords de son bonnet — une cagoule du GIPN —, ajusta les trous sur les yeux et poursuivit sa course. Enfin, il découvrit des marches au pied d’un silo, empoigna la rampe et commença son ascension. Ses pas faisaient trembler les marches, battant à contretemps du cœur de la machine. Il fit un tour complet du cylindre sans savoir s’il montait le bon escalier.
Comme une réponse, Guillard apparut deux anneaux plus haut. Passan repartit, étouffant sous les mailles en acrylique. Un nouveau tour et il scruta l’étage supérieur : rien. Regarde mieux . L’Accoucheur courait sur une passerelle. Un autre tour de réservoir. Hors d’haleine, les poumons brûlants, il parvint lui aussi sur la coursive.
Il releva sa cagoule pour avaler une bouffée d’air. Ce fut pire. L’atmosphère était devenue un poison. Il rabaissa le tissu et braqua ses yeux vers un autre pont emprunté par Guillard.
Il était là. Crâne nu, col mao, poussière blanche.
Il l’attendait.
Par réflexe, Passan leva son arme : le fantôme avait déjà disparu. Il bondit et traversa la nouvelle passerelle. À l’autre bout, plusieurs voies s’ouvraient à lui. Il prit à droite et se faufila parmi une forêt de canalisations. Il dépassa des conduits surmontés de gros volants, comme à bord d’un croiseur de guerre. Il n’était plus à l’étage des racines, mais à celui des veines et des artères.
Une porte entrouverte. Des reflets de flammes contre la paroi…
— Non…, s’étrangla Passan. NON !
Il franchit le seuil, redoutant déjà une nouvelle victime.
Ce qu’il découvrit le stupéfia.
Dans une salle encombrée de tuyaux, Guillard était nu, assis en tailleur : immobile, il brûlait au milieu d’une flaque d’essence. Son crâne était auréolé d’un pourtour de flammes. Sa chair se craquelait, dans une lueur orange et noir. Olivier revit la célèbre image du bonze qui s’était immolé à Saigon, en 1963.
Il rengaina et se précipita vers le brasier, cherchant quelque chose pour l’éteindre. Il ôta sa veste de treillis et frappa le corps à toute force. La fumée redoubla mais les flammes reculèrent. Ne sentant aucune douleur, il tira le tueur de la fournaise. L’homme continuait à brûler.
Il s’acharna, parvenant à étouffer plus ou moins le foyer. Il s’agenouilla et tenta un massage cardiaque. Il se brûla les mains en touchant le torse fumant. Il attrapa de nouveau sa veste, s’en protégea les bras et essaya de nouveau.
Passan ne raisonnait plus. Il frappait mécaniquement la poitrine de Guillard à deux mains, tentant de ranimer son ennemi nu et noir. Alors, l’Accoucheur se redressa d’un coup, lui attrapa la nuque et l’approcha comme pour l’étreindre. À cet instant, il expectora. Du feu jaillit de ses lèvres. Un voile blanc explosa devant les yeux de Passan. Son visage s’embrasa.
Passan se roula en boule sans même pouvoir hurler. Il eut l’impression de plonger dans un lac de lave, des bulles aveuglantes lui dévorant la face. La morsure était au-delà de la douleur : c’était la douleur même qui refermait ses mâchoires sur sa figure.
Dans un coin de son cerveau, il comprit que Guillard avait conservé de l’essence dans la bouche pour en pulvériser son ennemi, à la manière d’un cracheur de feu.
Le piège de l’homme-femme.
De l’homme-flamme…
55
— Comment tu as pu me faire ça ? hurlait Naoko.
Passan avait du mal à la comprendre. À cause de l’accent, aggravé par la colère. À cause de la morphine qu’on lui avait injectée dès son arrivée, et des bandages qui lui enserraient la tête. Mais il était encore conscient : il la voyait faire les cent pas devant son lit de fer, électrique.
Si jamais il avait espéré la moindre compassion, c’était raté.
— Tu m’as toujours menti ! Toujours prise pour une conne !
Il ne bougeait pas. Son visage était couvert de tulle gras, chargé de pommade antalgique. Après avoir essuyé le baiser de feu de Guillard, il s’était évanoui. Quand il s’était réveillé, il était dans une ambulance — les vigiles du site, alertés par le système d’alarme, l’avaient découvert quelques secondes seulement après l’affrontement. Patrick Guillard était déjà mort.
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