Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Ironie du sort : l’inculpation posthume de Guillard ne reposait pas sur l’accusation de meurtre de quatre jeunes femmes mais sur la tentative d’homicide volontaire contre un commandant de police. Et encore cette procédure n’était étayée, pour l’instant, que par son propre témoignage. Or, rien n’était clair. Que faisait au juste Passan sur les traces de Patrick Guillard, lui qui ne devait plus l’approcher à moins de deux cents mètres ? Avaient-ils rendez-vous ? Qui avait convoqué l’autre ? Était-il plausible que Guillard, brûlé et moribond, ait craché de l’essence au visage de son adversaire ?
Une certitude : la salle où avaient été retrouvés les corps n’abritait pas de produits inflammables. Il y avait donc eu préméditation. Mais de qui était le piège ? Pour l’instant, on accordait du crédit à la version de Passan — ses brûlures faisaient foi.
C’était la parole d’un survivant contre le silence d’un mort…
Du côté du visiteur de la villa, pas plus de résultat. Les investigations sur le commerce des capucins n’avaient rien donné. Sur les techniques de prise de sang ou sur un éventuel voleur d’hémoglobine qui aurait déjà frappé ailleurs, rien non plus. Les prélèvements dans la maison n’avaient pas été plus concluants. Quant aux analyses ADN, il y avait fort à parier qu’on ne trouverait que des traces de la famille Passan, auxquelles s’ajouteraient celles de Gaïa, la baby-sitter.
— Je t’ai raconté la fois où j’ai roulé sur le pied de Joe Strummer, le guitariste des Clash ?
Passan eut un mouvement évasif. Fifi embraya mais il n’écoutait plus. Sur le coup des 13 heures, entre deux phases d’inconscience, il avait parlé à Naoko. Elle avait conduit les enfants à l’école, puis s’était rendue au boulot, comme chaque jour. Elle ignorait que deux flics étaient collés à ses pas, que la maison était toujours sous surveillance. Il voulait préserver la version officielle : le coupable était mort, toute menace éliminée.
Avec un temps de retard, il réalisa que Fifi s’était levé.
— Tu y vas ?
— Je repasse ce soir. Tu veux que j’allume la télé ?
Il refusa avec mauvaise humeur. Cette bienveillance l’enfonçait encore dans sa faiblesse.
— Des nouvelles de Levy ? demanda-t-il avant que l’autre ne sorte.
— Que dalle. L’information judiciaire est lancée. On va étudier ses comptes en banque pour vérifier s’il s’est pas barré quelque part.
— Si c’est le cas, il aura pris ses précautions.
— Nul n’est infaillible.
— Et s’il est mort ?
— Son corps finira par émerger. On checke la liste de ses ennemis.
— Y a du boulot.
Fifi esquissa un salut de cow-boy, index sur la tempe, et disparut. Passan se retrouva seul entre ses quatre murs. Il n’y avait rien à faire ici pour tuer le temps. Tout juste pouvait-on l’user à coups de réflexions, de pensées. Il ferma les yeux. Les flashs revinrent lui bombarder la tête. Il avait l’impression de subir un blitz permanent.
Un bruit le réveilla. Durant quelques secondes, il ne sut ni où il était ni ce qu’il entendait. L’instant suivant, il recadra la chambre, baignant dans une lumière grisâtre de fin d’après-midi. Il avait donc dormi plusieurs heures. Il identifia le trille qui résonnait dans la pièce : la sonnerie d’un portable qu’il ne reconnaissait pas. Il se souvint que son mobile avait grillé dans l’usine et que son adjoint lui en avait donné un nouveau.
Il aperçut le cadran qui s’éclairait sur la table de chevet.
— Allô ?
— C’est moi, Fifi. On a du nouveau sur Levy.
Passan songea à la veille de Noël, lorsqu’il était enfant. Il fermait les yeux dans son lit, impatient d’absorber les quelques heures qui le séparaient des cadeaux de l’aube. Il les rouvrait et le miracle était survenu : le Père Noël était passé. Aujourd’hui, ses cadeaux avaient bien changé…
— Vous l’avez retrouvé ?
— Plus ou moins. Il venait d’ouvrir un coffre dans une agence HSBC, avenue Jean-Jaurès, dans le 19 e. Il s’y est rendu hier, en milieu de journée.
Passan se prit une suée grasse sous ses bandages.
— À quelle heure exactement ?
— 11 h 37.
Malgré la douleur lancinante, malgré la morphine, le déclic jaillit. La course-poursuite de la veille. Guillard était descendu soit à Stalingrad, soit à Jaurès. Or, Guillard et Levy se ressemblaient. L’imposture était possible.
— On est sûr que c’était lui ?
— Justement, non. Selon les témoins de l’agence, le type était bizarre. Il portait une casquette, des lunettes noires. Il a refusé de les retirer.
Aucun doute : Guillard .
— À l’agence, qu’est-ce qui s’est passé ?
— On lui a ouvert son coffre.
— À un type qui n’était peut-être pas le bon ? Qui a refusé de montrer son visage ?
— Le gars avait l’air sûr de lui. Et il avait une carte de flic.
— Ensuite ?
— Rien. Il s’est cassé, et basta. Mais si c’était Levy, on…
— C’était Guillard.
— Guillard ? (Fifi accusait le coup.) Pourquoi lui ?
— Je t’expliquerai.
Levy avait découvert un indice matériel. Il avait voulu le monnayer mais il avait sous-estimé son ennemi. Guillard l’avait tué, après l’avoir fait parler. Il s’était rendu à la banque pour récupérer la pièce à conviction.
Quel objet ? Quel document ?
Les gants . D’une manière ou d’une autre, Levy avait trouvé les gants de Stains.
— Ho, Olive ? T’es toujours là ?
— Écoute-moi bien, fit-il d’une voix ferme, tu vas contacter les trois labos génétiques qui bossent pour nous. Bordeaux. Nantes. Strasbourg. Vois si Levy leur a demandé une analyse ces derniers jours.
— Sur quelle affaire ? Avec quelle saisie ?
— Peu importe. Ce qui compte, c’est quel type d’échantillons il a fourni.
— Qu’est-ce qu’on cherche ?
— Des gants de nitryle.
— Tu veux dire…
— Levy a mis la main dessus. Au lieu de mener une procédure officielle, il s’est assuré que ces gants portaient d’un côté les fragments ADN de la victime et de l’autre ceux de Guillard. Il les a ensuite récupérés et a essayé de négocier. Guillard l’a tué et a repris son bien.
— Dans le coffre de Jaurès ?
Passan ne prit pas la peine de confirmer :
— Vois avec les labos. Ouvre tous les coffres de Guillard. Il doit en avoir d’autres. Démerde-toi avec Calvini. Et appelle les bleus de Stains, la BAC de Saint-Denis.
— Pourquoi ?
— Pour savoir comment Levy a retrouvé les gants. Il faut relancer le porte-à-porte.
— Ça va être chaud.
Il ne répondit pas. Malgré la brève excitation de ces nouvelles, la morphine l’avait rattrapé et plongé de nouveau dans un profond sommeil.
58
19 heures. Après ses cours, et une réunion de profs sans intérêt, Sandrine Dumas avait enfin pu partir. Depuis la porte de la Villette, elle avait mis près d’une heure pour rejoindre la porte Maillot puis remonter l’avenue Charles-de-Gaulle jusqu’à Nanterre. Un parcours du combattant, ponctué par une série de malaises. Des suées à essorer sa robe. Des démangeaisons à s’arracher la perruque… Elle avait encaissé tout cela dans un esprit de croisade. Aider les autres : c’était sa mission. Le comble pour une mourante…
L’objectif de ce soir était Olive. Depuis des années, ils n’étaient plus amis. Ils étaient même parfois ennemis, lorsque Sandrine prenait le parti de Naoko. Mais elle partageait le secret du flic. Un secret que personne ne connaissait et qu’Olivier lui-même occultait.
En 1998, il avait brutalement sombré. Alors qu’il poursuivait deux cambrioleurs sur le toit d’un immeuble de la rue des Petites-Écuries, il l’avait appelée. Il ne pouvait plus bouger. Il se tenait cramponné à une toiture de zinc, paralysé, terrifié, avec une seule idée en tête : sauter.
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