Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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Naoko n’avait pas la force de leur parler en japonais. Elle borda Hiroki qui avait déjà retrouvé le sourire.

Shinji apparut sur le seuil de la salle de bains.

— Il va mieux, papa ?

— Il va super.

— On ira le voir ?

— C’est lui qui va venir : il sort demain de l’hôpital.

Shinji secoua la tête, brosse à dents dans la bouche. Naoko l’observa : petite silhouette en pyjama d’éponge bleu, se détachant sur le rideau de douche, décoré de grenouilles et de nénuphars. Chaque fois, c’était le même émerveillement. Elle n’en revenait pas d’avoir réussi cela, envers et contre tout. Un miracle .

— Allez, viens te coucher ! fit-elle en maîtrisant son émotion.

Shinji sauta dans son lit. Nouvelle rafale de bisous. Elle avait passé un accord avec les garçons. À la place de l’histoire habituelle, elle avait proposé quinze minutes de télé. Les gamins, surpris, avaient accepté avec enthousiasme. Globalement, Naoko était contre la télévision, et aussi contre les jeux vidéo et Internet. Tout ce qui, lui semblait-elle, ne sollicitait pas assez l’imagination. Mais ce soir, elle était épuisée. Pas question de bredouiller une histoire à chacun, en japonais, avec la gorge serrée comme un nœud de pendu.

Elle éteignit le plafonnier.

— Tu laisses la porte ouverte !

— T’éteins pas ma lampe !

Naoko leur était secrètement reconnaissante de se comporter, exactement, comme chaque soir.

— Message reçu.

Elle leur envoya un dernier baiser et rejoignit sa chambre. Diego avait encore disparu. Pour ce qu’il avait été utile jusque-là… Elle se fit couler un bain. Les questions tournaient sous son crâne. Se pouvait-il que l’intrus ne soit pas Guillard ? Qu’il soit un familier de la maison ? L’odeur de cèdre mouillé agit comme une caresse, un réconfort. Elle noua ses cheveux en chignon.

Accroupie sur son tabouret, elle se frotta énergiquement avec son tenugui , une petite serviette blanche, et du gel douche standard. Elle n’utilisait pratiquement pas d’eau. Nettoyage à sec . Une fois récurée, elle se rinça avec le pommeau de douche. Purifiée, abrasée, elle plongea dans la vapeur et s’immergea dans l’eau brûlante. Quarante-cinq degrés : la température idéale.

À chaque retour à Tokyo, elle accompagnait sa mère aux sources chaudes des environs, les onsen . Après le bain, vêtues de yukata légers, elles dégustaient de grosses huîtres au goût de varech et des tempuras de crevettes, frites et rousses, qui ressemblaient à des étoiles de mer croustillantes. Dans ces moments-là, elle se disait que les Japonais sont des mammifères marins parmi d’autres.

Elle ferma les yeux. Ce bain était comme une prière.

Soudain, des bruits interrompirent l’osmose. Son cœur s’arrêta net. Ses membres, malgré la chaleur, se glacèrent d’un coup. Elle parvint à s’extraire du bain en silence. Enfila un pantalon de jogging et un tee-shirt, sans prendre le temps de s’essuyer.

De nouveau, des coups légers, précipités. À peine perceptibles. Naoko ne pouvait y croire. La menace était de retour.

Cette fois ils étaient plusieurs.

Elle passa dans sa chambre. Du regard, elle chercha une arme, quelque chose pour se défendre, pour protéger ses enfants. Elle ouvrit le tiroir de la table de chevet et trouva le kaïken .

Les bruits, de plus en plus proches.

Ils provenaient de l’escalier. Elle pouvait donc couper la route aux intrus. Les empêcher d’atteindre la chambre des enfants. Dans son esprit, elle se voyait déjà morte mais cette mort serait le prix de leur vie. Cette idée même lui donna un courage insoupçonné.

Elle avança le poing serré sur le kaïken . Les pas continuaient, juste derrière le mur. Le cœur bloqué, elle ouvrit la porte et bondit, lacérant l’obscurité de sa lame. Tout ce qu’elle obtint, ce fut une chute en règle.

Deux hommes la tenaient en joue, pistolet braqué à deux mains. Elle mit plusieurs secondes à les reconnaître dans la pénombre : Fifi et un autre, un Black à dreadlocks, qu’elle avait vu plusieurs fois devant son portail.

— Ça va ? demanda Fifi à voix basse.

Elle lâcha le poignard et demeura à genoux. Ses jambes lui paraissaient mortes.

— Qu’est-ce… qu’est-ce qui se passe ?

— Un problème technique. Une des caméras ne marche plus.

— Des caméras ?

Les rouages de son esprit se mirent à fonctionner de nouveau. Bien sûr, la maison était toujours sous vidéosurveillance… Passan ne croyait plus que Guillard ait été le visiteur du soir.

Et personne n’avait cru bon de l’en informer.

— Quelle caméra ? répéta-t-elle.

— La chambre des enfants.

Naoko se leva d’un bond et se précipita. Sans la moindre hésitation, elle ouvrit la porte de la chambre.

Son cœur ne battait plus. Ses poumons étaient bloqués et son cerveau figé.

Pourtant, quand elle découvrit le tableau, quelque chose d’autre en elle, plus profond, plus organique, se pétrifia pour de bon et pour toujours.

60

Dans le véhicule de police qui roulait à fond en direction du pont de Suresnes, Passan arrachait ses pansements avec une rage contenue. Il avait l’impression de réintégrer sa véritable peau — sa peau de flic.

La nouvelle de la nuit ne l’étonnait pas.

Guillard n’était pas le vampire. Il ne l’avait jamais été. L’intrus poursuivait sa vengeance et Passan devait repartir de zéro. Il aurait dû être abattu. Désespéré. Ou simplement en état de choc. Cette nouvelle guerre au contraire le galvanisait. Il ne sentait plus ses brûlures, ni l’effet de la morphine. L’adrénaline circulait dans son corps et maintenait ses sens en éveil. D’une certaine manière, seul le combat le gardait vivant.

— Coupe le deux-tons.

La voiture parvenait dans son quartier. Il était près de minuit, pas un rat dans les rues de Suresnes. Une bruine passait sur l’asphalte à la manière d’un service de nettoyage. Mais le ciel ne pouvait plus rien contre les souillures qui s’abattaient sur les hauteurs du Mont-Valérien…

Le chauffeur pila rue Cluseret. Les fourgons étaient déjà là, ainsi qu’une ambulance et les voitures de l’Identité judiciaire. Lumières tournoyantes, silhouettes en ciré, Rubalise fluorescent : sa famille vivait désormais dans un périmètre de sécurité. Ou plutôt une zone à risque où les flics arrivaient systématiquement trop tard.

Des coups à la vitre. Fifi se penchait vers lui. Son visage livide rivalisait avec la blancheur des phares. Olivier sortit de la voiture. Presque aussitôt, il dut s’adosser au flanc de la Peugeot. Un vertige, ou un retour de morphine…

— Ça va pas ?

— Je veux voir les enfants.

— Attends.

— Je veux les voir ! hurla-t-il.

Il s’achemina vers le portail mais Fifi lui barra carrément la route :

— Attends, je te dis. Ils sont okay. T’en fais pas.

— Et Naoko ?

— Tout le monde va bien. Mais il faut que je te montre quelque chose.

Passan l’interrogea du regard.

— Le soum.

Il suivit docilement son adjoint. Le bitume tanguait sous ses pas. Le fourgon de surveillance, maquillé en camionnette de chantier, était garé plus loin. Une vieille guimbarde poussiéreuse, aux vitres recouvertes d’une peinture grise qui permettait d’observer la rue sans être vu. Le camion puait le flic à un kilomètre à la ronde.

Fifi frappa la porte arrière qui s’ouvrit aussitôt. Jaffré apparut, les invitant à entrer. Tout de suite, les odeurs de sueur, d’urine, de McDo le prirent à la gorge.

— Je t’explique le contexte, fit le punk à voix basse.

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