Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Kaïken» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2012, ISBN: 2012, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Kaïken»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
Kaïken — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Kaïken», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Il attaqua sous un autre angle :
— Où est le kaïken ?
Naoko tressaillit. La surprise stoppa net ses larmes.
— Le kaïken ? Je sais pas. Dans le couloir.
— Dans le couloir ?
— Je l’ai pris quand j’ai entendu des pas dans la maison. Je l’ai laissé par terre quand je suis tombée sur Fifi et son collègue.
Toujours mains dans les poches, Passan s’adressa à Jaffré :
— Va le chercher. Pour analyse.
Elle bondit sur Passan et lui envoya une gifle à toute force :
— SALAUD ! JAMAIS JE TE PARDONNERAI ÇA !
La douleur faillit lui faire perdre connaissance. Il se rattrapa au mur et se protégea des deux mains. Les flics maîtrisèrent Naoko et la contraignirent à s’asseoir sur le sofa. Elle hurlait, se débattait, révélant sa vraie nature : une féline que deux mille ans de bienséance nippone n’étaient pas parvenus à dompter.
Passan avait l’impression que son visage avait repris feu.
— Rappelez Rudel, parvint-il à grogner. Elle fait une crise de nerfs. Bon Dieu, qu’il lui donne quelque chose !
Il partit sans se retourner, fuyant les « salaud » et les « fils de pute » que Naoko lui balançait. Il trébucha dans l’escalier et descendit vers son ancien repaire — il se souvenait d’avoir laissé des médicaments dans sa salle de bains. Il s’orienta à tâtons dans le réduit et trouva le carton « pharmacie ». Il dénicha de la Biafine, s’en enduisit le visage, assis par terre, en s’efforçant de ne pas appuyer trop fort sur ses brûlures.
Malgré la souffrance, ses idées fusaient. Une cinglée. Une hystérique. Et lui, quelle sorte d’animal était-il ? Il attendit que la pommade fasse son effet. Il n’avait pas allumé. Il percevait au-dessus de lui les bruits sourds des pas et des bousculades : on emmenait Naoko, la folle à lier.
Une fois le calme revenu, il se releva et trouva un bonnet noir, modèle commando, qu’il décida de ne plus quitter pour dissimuler sa crête de punk. Puis il remonta péniblement et sortit sous la galerie ouverte. La pluie s’était arrêtée et il le regretta. Il aurait aimé s’y plonger tout entier. Y puiser une fraîcheur bienfaisante…
— Salut.
Sandrine portait Hiroki endormi. Derrière elle, Fifi guidait Shinji à peine plus réveillé. La pelouse s’éclairait toujours par intermittences. Un bleu laiteux qui palpitait comme un cœur et renvoyait de longues ombres tentaculaires sur le gazon. Il déposa un baiser sur le crâne de chacun de ses fils.
— Je m’en occupe, murmura Sandrine. T’en fais pas. Je les emmène au cheval demain.
Il grimaça un sourire de reconnaissance.
— Merci. Merci pour tout.
Soudain, les images horrifiques du moniteur vidéo lui revinrent en mémoire. Un détail se précisa. La créature avait croisé son kimono d’une manière spécifique : pan droit sur pan gauche. Or, au Japon, on doit toujours faire l’inverse : c’est un signe de vie. La meurtrière, elle, avait disposé son col comme on le fait pour un cadavre.
Deux solutions. Soit elle ne connaissait rien aux coutumes japonaises. Soit elle se considérait comme un ange de la mort.
63
— Comment ça va ?
— Pas mal. Ils m’ont fait une piqûre. J’ai dormi huit heures.
— À la villa ?
— Dans ma chambre. Des flics sont restés autour de la maison.
— Où tu es maintenant ?
— En route vers chez toi. J’ai trouvé ton message.
Sandrine réprima un soupir de satisfaction. Elle se tenait dans la cour annexe du lycée. 10 h 10 : l’heure de la récré. Aux aurores, elle avait écrit un SMS à Naoko, lui proposant de venir s’installer chez elle — le temps que tout danger soit écarté à Suresnes. On passerait le week-end ainsi et on aviserait lundi pour une organisation plus durable.
— Les enfants ?
— Je les ai déposés au centre équestre, tôt ce matin.
— Super. Comment sont-ils ?
— Aucun problème.
— Ils ont reparlé de Diego ?
— Non.
Ils avaient été conduits par deux flics en civil, qui n’avaient pas hésité à faire jouer la sirène sur le boulevard périphérique. Les garçons étaient surexcités — Sandrine aussi. Un policier était resté avec Shinji et Hiroki, l’autre l’avait accompagnée à son lycée, toujours à fond.
Quand les autres profs l’avaient vue arriver en fanfare, elle avait gloussé de plaisir. Aux questions de ses collègues, elle avait opposé une mine de circonstance : « Désolée, je ne peux rien dire… » Mademoiselle Sans-Histoire était désormais au cœur d’une affaire criminelle.
— Tu es notre bonne fée, murmura Naoko. Vraiment, sans toi…
Sandrine sentit une gêne dans sa voix. La Japonaise détestait dévoiler ses émotions. Elle aussi était troublée. Elle ne pouvait se convaincre du bonheur à venir : son amie allait habiter chez elle. Quelques jours. Peut-être plus…
— Les clés sont sous le paillasson, conclut-elle pour balayer tout pathos.
— C’est provisoire, s’excusa Naoko. Je vais trouver un appart. Je…
— T’inquiète pas. Tu prends la chambre du fond. Un bureau dont je ne me sers jamais. J’ai installé les enfants dans ma chambre. Tu seras juste à côté. Attention : l’ascenseur ne marche pas…
Sandrine parlait trop vite, trahissant sa nervosité. Elle n’avait pas dormi de la nuit. Elle avait mûri chaque détail, tout en effectuant un ménage en profondeur, de 3 à 5 heures du matin. Bruits feutrés des chiffons. Pas glissés tout en frottant l’éponge…
— Je ne sais pas comment te remercier.
— En retrouvant la forme. Vous resterez le temps qu’il faudra.
— Je te préviens, rit Naoko. Avec les garçons, ça va être du sport !
— On va gérer. Ne t’en fais pas. Je dois retourner en cours. Je finis dans une heure. Je te rejoins et on ira les chercher ensemble. La chambre du fond, n’oublie pas. À tout à l’heure !
Elle raccrocha et demeura immobile, au centre de la cour. Elle ferma les yeux. Ainsi, elle y était parvenue. La fusion était en marche. C’était peut-être la première chose dans sa vie qui fonctionnait vraiment. Ironie de l’histoire : c’était aussi la dernière.
Le matin même, elle avait reçu ses résultats d’analyses. Plaquettes en chute libre. Nouvelles métastases. Pas besoin de lire la conclusion en bas de page. Elle avait atteint le stade 4 sur une échelle de… 4.
Elle rouvrit les yeux : elle était entourée par les hautes façades du lycée Arthur-Honegger. Son lycée depuis près de vingt ans. Des fenêtres en staccato qui évoquaient des ateliers d’usine. Des murs de briques qui rappelaient les habitations de la Ceinture de Paris. D’ailleurs, comme ces immeubles, l’établissement appartenait à la Régie immobilière parisienne. Sandrine avait toujours vécu à la marge — dans tous les sens du mot.
Dans un des angles de la cour, une rotonde vitrée s’ouvrait sur les escaliers reliant les sept étages de l’édifice. Elle voyait dans cette tour translucide une métaphore de sa vie : elle n’avait jamais cessé de monter et de descendre en regardant dehors, sans jamais aller nulle part. Elle avait vécu, rêvé, respiré dans cette enceinte rouge. Une brique parmi d’autres, prisonnière, anonyme…
Le brouhaha des élèves retentit soudain. On s’acheminait sous le préau. Comment avait-elle supporté ces bons à rien toutes ces années ? Une meute docile, antipathique. Un troupeau de sans-idée, de sans-cœur, grandissant dans l’égoïsme et la paresse, dans l’instinct du confort, de la facilité. Les enfants des autres . Qu’aurait-elle fait de plus si elle en avait eu ?
Elle se dirigea vers les portes.
Plus qu’une heure et elle serait libre.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Kaïken»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Kaïken» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Kaïken» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.