Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Kaïken» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2012, ISBN: 2012, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Kaïken»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
Kaïken — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Kaïken», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Fifi désigna l’heure de l’enregistrement : 20 h 11. Passan n’avait pas besoin d’un dessin.
— Pendant quelques secondes, poursuivit l’adjoint, il y a eu deux Naoko dans deux pièces différentes de la villa, à deux étages différents. Celle de la salle de bains est notre tueur. Je ne sais pas par où elle est passée mais elle a attendu là que tout le monde se couche et…
Passan imaginait la situation. Ses enfants se lavant les dents, comme chaque soir, grenouilles et nénuphars en toile de fond. Des picotements lui remontèrent de la nuque jusqu’en haut du crâne.
La créature était derrière ce rideau de douche, attendant son heure.
Il se leva et attrapa sa veste.
— Où tu vas ?
— Faut que je parle à Naoko. Elle est partie chez Sandrine. Je lui dois des excuses, tu comprends ?
Fifi n’eut pas le temps de répondre, Olivier courait déjà dans le couloir.
65
L’immeuble de Sandrine appartenait à une petite cité du Pré-Saint-Gervais, cramponnée au flanc nord de la colline de Belleville. C’était une de ces constructions qui avaient fleuri dans les années 50, tentatives précipitées pour résoudre la crise du logement dans la capitale et moderniser la ville. À son arrivée en France, Naoko s’était passionnée pour l’histoire de l’urbanisme parisien au XX e siècle. En un seul coup d’œil, elle pouvait dater un édifice. Elle savait que l’idée initiale était d’enfouir ces cités dans des espaces verts mais personne n’avait prévu l’essor de l’automobile. Les forêts étaient devenues des parkings. Les immeubles s’étaient patinés au CO 2. Ne restaient aujourd’hui que des petits blocs sans couleur, de quatre ou cinq étages, des façades lépreuses et des balcons-loggias qui ressemblaient à des niches noirâtres.
Celui de Sandrine ne faillissait pas à la règle. Du linge séchait aux fenêtres. Les enduits se crevassaient. Les voilages gris évoquaient des existences sans joie ni surprise. Pourtant, cette vision fut pour Naoko comme une bouffée d’oxygène qui marquait la fin d’un cauchemar.
Elle se gara sur le parking puis sortit du coffre sa valise, qu’elle fit rouler jusqu’au bâtiment. Une Rimowa. Les plus légères, les plus souples, les plus mobiles de toutes. Naoko avait testé chaque modèle. Elle était une championne du pragmatisme domestique. Si elle avait été originaire de Paris ou de Florence, elle aurait sans doute été plus sensible à la peinture, la sculpture, à l’art en général. Mais elle venait de Tokyo : ses priorités étaient l’adaptation, l’efficacité, la technologie. Elle était née d’un clic de souris, pas d’un coup de pinceau.
Code d’entrée. Elle se souvint que l’ascenseur ne marchait pas et attaqua les marches en soulevant sa valise. Aucun problème : elle avait emporté le strict nécessaire et Sandrine vivait au deuxième. La cage d’escalier était à ciel ouvert. Une autre spécialité des années 50 qui avait tourné court : avec l’âge, le puits de lumière était devenu un réservoir de miasmes et d’usure. La rampe avait rouillé et les marches s’étaient ébréchées.
Elle accéda à une coursive extérieure qui filait le long de l’étage, repéra la porte de Sandrine : les clés étaient bien là. Elle n’avait jamais vu l’appartement en plein jour. Ils étaient parfois venus y dîner, mais toujours de nuit.
Plutôt une bonne surprise. Tout était parfaitement rangé et l’espace embaumait les produits d’entretien. L’architecte n’avait pas lésiné sur les baies vitrées. Le soleil entrait partout et c’était la seule matière noble de l’appartement. Pour le reste, ce n’étaient que murs de plâtre, portes en contreplaqué, parquet flottant.
Elle fit le tour du propriétaire. Sandrine avait aménagé ces soixante-dix mètres carrés comme un loft. Murs blancs, lampes new-yorkaises, peu de mobilier. Naoko trouva la chambre des petits et reconnut, le cœur serré, les doudous qui sommeillaient entre les coussins. Le lit de Sandrine était à côté. Elle se souvint de son malaise de l’avant-veille. D’instinct, elle avait préféré aller à l’hôtel plutôt que de dormir chez son amie. Pourquoi ?
Au fond du couloir, il y avait le bureau — « sa » chambre. Un futon était déjà déplié. Naoko entreprit de ranger ses vêtements dans la penderie. Très vite, elle manqua de cintres. Elle découvrit les effets des enfants dans les armoires voisines. Pas de cintre libre non plus.
Balayant toutes règles de bienséance, elle se dit qu’elle pouvait bien en piquer quelques-uns à Sandrine. Dans sa chambre aussi, un placard occupait tout un mur. Les autres étaient nus : pas un tableau, pas une affiche, aucune décoration. Sandrine vivait comme une nonne. Il ne manquait qu’un crucifix au-dessus du lit.
Naoko ouvrit la première porte et découvrit une série de robes vintage. Des trucs affreux, fleuris ou bigarrés, qui semblaient provenir tout droit de Woodstock. Pas de cintre disponible. Elle essaya d’ouvrir les autres portes mais elles étaient verrouillées.
Alors, elle aperçut un détail étrange : un pan de tissu coincé entre les charnières. Pas n’importe quel tissu : de la soie peinte. Elle reconnut le motif : une fleur de camélia, typique des vêtements traditionnels au Japon. Elle palpa l’étoffe. Même avec un morceau aussi petit, elle pouvait juger de sa qualité. Toute son enfance, elle avait vu sa mère porter des kimonos. La soie coulait dans ses veines.
Que faisait une telle merveille dans l’armoire de Sandrine ? Une pièce de plusieurs milliers d’euros qui nécessitait un obi de qualité équivalente. Elle n’était même pas sûre qu’on puisse s’en procurer à Paris.
Elle essaya à nouveau d’ouvrir les portes : pas moyen. Elle passa dans la salle de bains et revint armée d’une paire de ciseaux. Sans précaution particulière, elle enfonça la lame dans la rainure et imprima une pression de côté. La serrure sauta, la paroi coulissa.
Elle resta pétrifiée. Des kimonos s’alignaient : iris blancs et bambous verts, pivoines roses et ciel bleu, fleurs de cerisier et clair de lune… Des obis pendaient à côté : soie violette, vert laqué, rouge feuille d’automne… Ce qui la choqua d’abord fut de voir ces vêtements suspendus à la verticale. Au Japon, on les plie et on les glisse dans du papier de soie.
Puis elle se souvint de la créature nocturne. Impossible . Son regard explora le fond de la penderie : dans l’ombre reposaient des socques de bois — des geta — et des chaussettes blanches à gros orteil séparé — des tabi . Un coup d’œil vers le haut pour découvrir des perruques de nylon arborant de hauts chignons noirs, plantés de broches mordorées — des kanzashi .
Naoko plaquait sa main sur la bouche lorsqu’elle entendit une voix dans son dos :
— Ce n’est pas ce que tu crois…
Elle se retourna en hurlant cette fois, les ciseaux à la main. Sandrine se tenait sur le seuil, l’air défait, les cheveux de travers. Son maquillage outrancier avait l’air aussi d’avoir dérapé.
— Ne m’approche pas, menaça la Japonaise en brandissant son arme.
Sandrine fit un pas en avant au contraire. Elle tremblait plus encore que Naoko.
— Ce n’est pas ce que tu crois, répéta-t-elle d’une voix calme. Pose ces ciseaux…
— C’est donc toi ? Tu veux prendre ma place auprès d’Olivier, c’est ça ?
Sandrine laissa échapper un rire. Sous l’épuisement, quelque chose d’autre filtrait : une fébrilité, une excitation.
— Olive est une brute à moitié cinglée, siffla-t-elle avec mépris. Tu ne le connais pas comme je le connais. D’ailleurs, de quelle place tu parles ? Vous n’êtes pas en train de divorcer ?
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Kaïken»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Kaïken» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Kaïken» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.