Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Elle ressemblait à un clown blafard et triste. Son maquillage se craquelait à la surface de son visage comme une terre assoiffée. Khôl trop noir, poudre trop épaisse, bouche trop rouge… Naoko eut une révélation : elle portait une perruque. Comment cela avait-il pu lui échapper jusqu’ici ?
Sandrine avançait toujours. Naoko reculait.
— C’est toi que j’admire…, souffla Sandrine d’une voix de plus en plus étrange. C’est toi que j’aime…
Elle tendit son bras vers l’armoire et caressa la soie des kimonos.
— Chaque soir, je me transforme en toi… Je deviens japonaise.
— Qu’est-ce que tu racontes ?
— Nous allons vivre ensemble. Nous allons nous occuper de Shinji et Hiroki. Je veux mourir auprès de toi… Je veux devenir toi avant de disparaître.
— Pourquoi tu as tué Diego ? Pourquoi tu as pris le sang de mes enfants ?
Sandrine rit de nouveau. Un pas encore. Naoko brandissait toujours ses ciseaux. Sa main palpitait si fort qu’elle allait finir par se blesser elle-même.
D’un geste, Sandrine arracha sa perruque, révélant un crâne absolument nu.
— Regarde-moi, chuchota-t-elle. La mutation a déjà commencé.
— Qu’est-ce… qu’est-ce qui t’arrive ?
— Le crabe, ma jolie. C’était ma dernière chimio et il n’y a plus d’espoir. Un ou deux mois à vivre et basta.
Elle gloussa. Dodelinant de la tête, elle suivait son idée :
— Nous allons les passer ensemble. Je vais suivre les rites de ton pays. Le Japon me protégera de la mort… J’ai lu des livres… Les kamis sont là. Ils m’attendent. Ils…
— ATTENTION ! hurla Naoko.
Sandrine n’acheva pas sa phrase.
Un sabre venait de la couper en deux.
Quand Naoko vit le torse basculer comme celui d’un mannequin, elle comprit instantanément.
Du sang jaillit de la bouche de Sandrine, de ses narines. Le buste se fracassa contre les portes de la penderie alors que le bassin tranché aspergeait toute la pièce de geysers sanglants.
Le temps que le sabre siffle encore, Naoko bondit vers la fenêtre et traversa la vitre à toute force.
66
Passan verrouillait sa voiture quand un bruit de verre brisé lui fit tourner la tête. Il ne comprit pas tout de suite. Ce qu’il voyait avait une dimension onirique, irréelle. Une silhouette traversait une fenêtre du deuxième étage. Elle volait, battant les airs des bras et des jambes, comme au ralenti. Passan restait figé, télécommande en main, hypnotisé par cette scène impossible.
La silhouette s’écrasa sur le toit d’un véhicule stationné au pied du bâtiment. Le choc agit comme un déclic. Passan réagit enfin. L’immeuble était celui qu’il cherchait. L’étage celui de Sandrine. La silhouette celle de Naoko. Il fonça et atteignit la voiture cabossée au moment où la Japonaise roulait du toit vers le sol.
Bras tendus, il réussit à amortir sa chute et la déposa à terre.
— Naoko…, souffla-t-il.
Ses yeux s’écarquillèrent comme si elle se réveillait en sursaut.
— Sandrine…, murmura-t-elle.
Elle avait le visage barré d’une zébrure rouge. Sa robe était maculée de sang. Tout de suite, il souleva les plis de tissu mais ne trouva aucune blessure.
— Elle est morte…, dit Naoko d’une voix à peine perceptible.
Quand il glissa son bras dans son dos pour la redresser, il sentit une tiédeur poisseuse. Il la fit rouler sur le côté et vit l’étoffe coupée. Il ouvrit plus grand la déchirure et repéra une estafilade superficielle, qui courait de la colonne vertébrale jusqu’à la hanche.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? haleta-t-il.
Naoko avait les joues roses, comme lorsqu’elle buvait du vin.
— Qu’est-ce qui s’est passé ?
— Vite… Elle est là-haut…
Il avait déjà ouvert son mobile. Le numéro du Samu. La tonalité vrillait son crâne. Personne ne répondait. Il releva la tête. Un attroupement s’était formé autour de lui. Des passants. Des riverains. Des témoins.
— Reculez !
Enfin, il obtint un opérateur. Il s’expliqua en termes laconiques. La situation. L’adresse. Son nom. Son grade. Puis il raccrocha et se mit debout.
— Reculez, nom de Dieu !
Les riverains s’écartèrent avec frayeur. Il baissa les yeux et s’aperçut qu’il avait dégainé, par pur réflexe, son .45.
— Police, rugit-il. Un médecin arrive. Personne ne la touche !
Il courut vers l’entrée de l’immeuble. Traversa le hall, aperçut les mots « En panne » sur la porte de l’ascenseur et s’engouffra dans l’escalier. Il grimpa les marches quatre à quatre. Il sentait la lourdeur de ses membres — les analgésiques —, à laquelle répondait celle de la lumière grise, qui tombait au centre de la cage d’escalier.
Coursive. Porte ouverte au deuxième étage. Couloir. Une, deux pièces puis, au fond, un tableau à nourrir les pires cauchemars. Le corps de Sandrine en deux morceaux. Les jambes et le buste, tête-bêche, dans une disposition grotesque. Détail inexplicable, son crâne était chauve et une perruque avait valdingué à l’autre bout de la pièce. Pire encore, le tueur s’était servi de ses viscères pour écrire quelque chose sur les parois de la penderie.
Des idéogrammes japonais, à la verticale.
Passan ne les comprenait pas mais ce qu’il comprenait enfin, c’était que toute cette histoire n’avait rien à voir avec Guillard ni aucun coupable qu’il avait jadis arrêté.
Le cauchemar était lié à Naoko .
En un fragment de seconde, il imagina le scénario. Sandrine et Naoko surprises par l’agresseur. La première est tuée. La seconde réussit à se jeter par la fenêtre. Le temps qu’il rejoigne l’étage, le meurtrier inscrit son épitaphe sanglante. Il remarqua qu’un kimono traînait à terre, maculé, comme si on l’avait utilisé pour essuyer l’arme du crime.
Il était monté par l’escalier et l’ascenseur était en panne. Donc soit l’assassin avait fui vers les étages supérieurs, soit il était encore dans l’appartement. Il se rua dans chaque pièce, arme au poing. Personne. Il gagna la cage d’escalier et découvrit une véritable mêlée. Des voisins se tenaient sur leur palier, d’autres descendaient voir ce qui se passait.
Rengainant son arme, il se pencha par-dessus la rambarde. Des cris, des mains sur la rampe, des bruits de pas dans le puits de résonance, qui ressemblait maintenant à l’œil d’un cyclone.
Il dévala les marches, bousculant les locataires qui s’apostrophaient d’un étage à l’autre. Instinctivement, il cherchait du regard le tueur. Avec un temps de retard, il se souvint que Naoko avait dit : « Elle est là-haut. » De qui parlait-elle ? De Sandrine ? De l’assassin ?
Au rez-de-chaussée, le Samu et un fourgon de bleus étaient arrivés. Naoko était sous une couverture de survie, une minerve autour du cou. Il rejoignit les deux gars qui s’apprêtaient à la placer sur une civière. Un troisième homme l’examinait — sans doute l’urgentiste.
— Ça va aller ? demanda Olivier.
— Qui êtes-vous ? rétorqua l’autre sans le regarder.
— Son mari.
Le médecin ne répondit pas. Il fit un signe aux infirmiers qui s’emparaient de Naoko. En un seul mouvement, ils la soulevèrent et la déposèrent sur le brancard.
Passan empoigna le toubib par le col de sa blouse et le retourna avec brutalité :
— Ça va aller ou non ?
L’urgentiste ne broncha toujours pas — il en avait vu d’autres :
— Calmez-vous. Sa blessure est sans gravité mais elle a perdu pas mal de sang.
Le flic l’écarta et suivit des yeux Naoko qu’on emportait vers l’ambulance. Avec sa minerve et sa couverture argentée, elle lui rappela Patrick Guillard après le flag manqué de Stains.
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