Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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Sans la laisser reprendre, il poussa une porte battante et gagna l’escalier. Une fois dehors, il composa le numéro de Fifi.

— Tout va bien ?

— Nickel.

— Qu’est-ce que vous avez vu ?

Kung Fu Panda 2.

— C’était bien ? demanda-t-il d’une voix distraite.

— Bruyant.

Le punk, amateur de néo-métal, de hardcore et d’indus, en avait pourtant entendu d’autres.

— Naoko, comment ça va ?

— Pas mal, vu les circonstances. Du nouveau chez Sandrine ?

— Pas encore. Zacchary est en plein boulot.

— Le proc est passé ?

— Je crois, oui.

— Qui est saisi de l’affaire ? La Crime ?

— Pour l’instant, ça flotte. Le SRPJ de Saint-Denis mène les premières constates.

— C’est notre affaire, putain !

— Calme-toi. T’es tricard à la Crime et tu devrais être encore à l’hôpital. Tout ce que tu peux faire, c’est porter plainte contre X au commissariat de Pantin.

Fifi disait vrai. Mais Passan pouvait tout de même appeler le proc, contacter Lefebvre, secouer le cocotier. Et se démerder pour récupérer l’enquête.

— Calvini veut te voir, reprit l’autre.

— Pourquoi ?

— Aucune idée. Demain matin, première heure.

— Un dimanche ?

— Il sera chez lui. J’ai l’adresse. Je te l’envoie par SMS.

Olivier parvenait à sa voiture. Cette invitation ne lui disait rien de bon.

— Du nouveau sur Guillard ?

— Aucune idée.

— Renseigne-toi. Et sur Levy ?

— Que dalle. Le mec s’est volatilisé.

Il était temps de prononcer un kaddish pour le vieux flic errant.

— Vous faites quoi, là ?

— On mange une glace.

— Où ?

— Montparnasse.

Il se souvint d’avoir protégé, du temps de la BRI, un témoin venu d’Albanie : le temps du procès, l’homme logeait au Méridien, avenue du Commandant-Mouchotte, juste derrière la gare Montparnasse. Aujourd’hui, l’hôtel appartenait à la chaîne Pullman mais l’architecture ne devait pas avoir changé. Il connaissait les accès, les issues, la topographie des étages : il pouvait assurer un périmètre de sécurité avec quelques flics seulement. Il donna l’adresse à Fifi : rendez-vous là-bas dans une demi-heure.

Une fois dans sa Subaru, il affronta le nouveau sujet d’angoisse. Non pas la menace du tueur mais le projet de Naoko : un aller simple pour Tokyo. Elle lui avait toujours juré que sa vie était à Paris et que, même en cas de rupture, elle resterait. Bullshit . Ses enfants possédaient des passeports japonais. En clair : libre à elle de s’envoler du jour au lendemain avec sa progéniture. Aucun problème .

Toujours prudent, il s’était déjà renseigné : dans ce cas, on pouvait la mettre en examen pour enlèvement, sortie illégale du territoire et quelques autres joyeusetés, mais il n’existait aucune convention d’extradition entre la France et le Japon. Passan, quoi qu’il fasse, l’aurait dans l’os.

Était-elle vraiment déterminée ? L’affaire de la villa l’avait-elle fait basculer pour de bon ? Ou ses propres accusations de la veille ? En roulant vers la porte Maillot, il ne cessait de revoir son visage fermé, plat comme du papier, cerné par ses cheveux d’encre. Il connaissait cette expression. Même au début de leur mariage, quand elle lui en voulait, il butait déjà contre ce masque bordé de noir. Et plus tard, dans la nuit, quand il tentait de se rapprocher, c’était l’hôtel du cul tourné.

Il essaya de se rassurer avec des arguments rationnels. Sa carrière, ses placements, sa maison : toute la vie de Naoko était en France. Et elle répétait toujours que ce serait un atout, pour les enfants, d’être parfaitement bilingues. Allait-elle tout balancer maintenant, repartir à zéro ?

Naoko ne mettait pas de faux espoirs dans son pays en crise. Pas de jugement plus dur que le sien sur le Japon. Pour elle, l’herbe n’était certainement pas plus verte dans les rizières de Honshu. Mais aujourd’hui, après un singe écorché dans le réfrigérateur, un vampire s’attaquant à ses enfants, un chien éviscéré et une meilleure amie coupée en deux, n’importe quelle décharge aurait paru plus verte que le Mont-Valérien.

69

Avec difficulté, Naoko parvint à se redresser et à sortir ses jambes du lit. Chaque mouvement était une épreuve à part entière. Retenant son souffle, elle retira lentement l’aiguille de la perfusion. Puis se laissa glisser jusqu’à toucher le sol et se mit debout. Elle resta ainsi, immobile, plusieurs secondes, essayant de garder l’équilibre.

Tout va bien . Elle pouvait marcher. Passan lui avait apporté des vêtements propres. Elle fouilla dans l’armoire et trouva ce qui lui convenait. Elle enfila une culotte, une robe légère, chaussa des sandales ouvertes. L’anesthésie locale était encore efficace : elle ne ressentait aucune douleur. Elle attrapa aussi un imperméable bleu pâle. Passan avait même pensé à son sac à main. Parfait .

Elle risqua un œil dans le couloir. Pas un chat. Elle sortit et referma la porte sans bruit. Sac à l’épaule, elle longea le mur, retrouvant peu à peu une certaine sûreté dans la démarche. En ce samedi, elle ressemblait à n’importe quel visiteur de fin d’après-midi. Il n’y avait plus qu’à trouver ce dont elle avait besoin…

Quelques heures plus tôt, on l’avait laissée poireauter, allongée sur sa civière, dans le hall des urgences. Un problème de disponibilité de chambre. Ou une pénurie de médecins. Elle n’avait pas compris. Prenant son mal en patience, engourdie par les calmants, elle avait observé les lieux et lu les panneaux.

Le sixième sens de l’étrangère . Constamment sur ses gardes, elle avait gagné une acuité bien supérieure à n’importe quel Français face aux signalisations. Elle ne pouvait pénétrer dans un bâtiment public — poste, mairie, hôpital — sans photographier instantanément le moindre mot, la moindre indication. Elle ne signait jamais un contrat de location ou un récépissé de livraison sans en passer en revue toutes les clauses, même les plus discrètes.

Robert-Debré était spécialisé dans les pathologies pédiatriques et les maladies rares de l’enfance. Naoko se doutait qu’un endroit occupé par des enfants ou des adolescents impliquait plusieurs ateliers de loisirs. Lorsque Shinji avait été opéré de l’appendicite à Necker, elle l’avait accompagné dans une grande pièce remplie de jeux de société, de livres, d’ordinateurs. Et qui disait ordinateur disait, avec un peu de chance, Internet…

Elle prit l’ascenseur et commença par le premier étage. Nouveau couloir. Plus que jamais, une maman à la recherche de son gamin. Le seul détail qui clochait était sa démarche, qui évoquait plutôt la retraite de l’armée japonaise à Okinawa.

Un espace « Plein ciel » apparut au fond du couloir. « Interdit aux adultes. » Pas de surveillant à l’entrée. Un décor de murs graffités, ponctué de baby-foots et d’instruments de musique. Les tenues des membres du club oscillaient entre les classiques jean-tee-shirt et, pour les moins chanceux, pyjama-perfusion.

Elle repéra des gamins qui pianotaient sur leur clavier comme si leur vie en dépendait. Aucune machine n’était libre. Naoko négligea les accros aux jeux et avisa un garçon dégingandé branché sur Facebook.

Elle l’aborda poliment et lui demanda si elle pouvait utiliser son ordinateur. Le visage du gosse s’éclaira d’un beau sourire, où on devinait déjà l’homme qu’il allait devenir. Naoko se dit qu’un jour ou l’autre, Shinji et Hiroki seraient aussi des adolescents de ce genre, insouciants, irrésistibles.

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