Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Escaliers. Couloirs. Guillard s’orienta vers la droite, rejoignant le quai en direction de Nation. Passan suivait toujours. Il ne cessait de se répéter : Tu brûles . Un courant d’air s’engouffra sous la voûte. Il imaginait un gigantesque système respiratoire, dont les poumons étaient les stations. Le métro arrivait. Sa proie monta dans l’avant-dernière voiture, lui se glissa dans la suivante. Sirène. Fermeture des portes. Coup d’œil vers le sas vitré. Trop de monde. Le convoi s’ébranla.
D’un coup, il se retrouva en pleine lumière. Ébloui, il porta la main à son visage. Avec un temps de retard, il se souvint que la ligne devenait ici aérienne. Nouveau vertige. Les vitres chauffées à blanc par le soleil de midi. Les ombres filant sur les visages, au rythme des arches du viaduc. Sa main poissait la barre. Il éprouvait un mélange de jouissance et d’appréhension. Seul au monde avec sa proie. Hors la loi .
La Chapelle. Bousculade. Pas moyen d’accéder au seuil. Il se hissa sur la pointe des pieds et lança un coup d’œil par la fenêtre.
— PARDON !
Guillard venait d’apparaître parmi le flux du quai. À coups d’épaules, Passan se fraya un chemin et s’arracha du wagon alors que l’autre se pressait vers la sortie. La casquette de toile grise se perdait parmi les têtes qui descendaient les escaliers. Olivier joua encore des coudes et se rapprocha de sa cible. Il sortit sur le boulevard de la Chapelle, se prenant de plein fouet l’agitation du quartier, sous les feuillages des arbres. Guillard se faufilait entre les voitures, gagnant le trottoir d’en face, où se succédaient les épiciers sri-lankais, les bazars pakistanais, les restos indiens.
Le flic courut et comprit que quelque chose déconnait.
L’homme ne marchait plus d’un pas sautillant. Il ne portait plus de pansement sur la nuque. Un mètre encore et Passan, sachant qu’il était déjà trop tard, l’agrippa par l’épaule. Il découvrit la gueule burinée d’un SDF sans âge. Sous la veste, il était vêtu d’un bleu de chauffe et d’une chemise hawaiienne décolorée. Guillard lui avait refilé son déguisement. Le clodo tenait encore le bifton de cinquante euros qu’il avait récolté.
Passan n’interrogea même pas le gars qui lui souriait de sa bouche édentée. Il recula et laissa échapper un rugissement vers le ciel. Au-dessus du brouhaha des voitures, le sifflement du métro aérien s’éloignait.
45
D’une manière ou d’une autre, il devait rattraper la rame. Réquisitionner un véhicule, armé de sa carte de flic ? Le meilleur moyen pour aggraver son cas. Il y avait une autre solution. Après quatre ans au commissariat de la rue Louis-Blanc, il connaissait le quartier. Ses rues, ses ethnies, ses réseaux. Il savait que la ligne 2 effectue ici une large boucle au-dessus de la place Stalingrad. Mieux : en prenant la rue Louis-Blanc, qui part de la place de la Chapelle pour rejoindre à l’oblique celle du Colonel-Fabien, il avait une chance de rejoindre la rame, deux stations plus loin. En piquant simplement un sprint.
Il s’élança vers la place de la Chapelle puis tourna sur la droite, à contresens du trafic. Il voyait défiler les boutiques. Les passants. Les feuilles des platanes qui brisaient la lumière du soleil en milliers de fragments éblouissants.
Au premier croisement, rue Perdonnet, il regarda vers la gauche. Il eut juste le temps d’apercevoir la fin de la rame qui disparaissait derrière les immeubles. Il repartit de plus belle. Deuxième croisement. Un pont, au-dessus des voies ferrées de la gare du Nord. À travers les grilles de la passerelle, la ligne s’était éloignée : cent cinquante mètres sur la gauche. Mais il gagnait du terrain sur la rame : il pouvait voir plusieurs voitures, blanc et vert, qui défilaient. Il baissa la tête et se concentra sur son souffle.
Les arbres se resserraient, les cimes s’abaissaient, les façades s’obscurcissaient. Il avait l’impression de traverser un sous-bois. Troisième croisement : la rue du Château-Landon. Des enfants sortaient de classe. Au-dessus des petites têtes, les arches du métro se découpaient, toujours plus lointaines. Aucune trace de la rame. Avait-il perdu son avance ? Débraillé, en sueur, il accéléra, sous le regard inquisiteur de l’agent en civil qui faisait traverser les écoliers.
Le rythme . Les battements de son cœur lui faisaient l’effet de coups de couteau dans sa gorge. Il était passé de la fièvre à l’incandescence pure. Les panneaux de sens interdit, rouges, palpitants, ressemblaient à des signaux d’alerte. Deux rues s’ouvrirent en ciseaux vers le boulevard de la Chapelle : Faubourg-Saint-Martin, Lafayette. Les arceaux de fer se trouvaient maintenant à plus de trois cents mètres, minuscules, hors de portée. Désespérément vides. Il s’arrêta, brisé en deux par un point de côté. La fatigue alourdissait ses membres d’un poids indicible.
Il n’avait pas couru assez vite. Il avait été semé par le convoi. Tout à coup, il releva la tête, les deux mains en appui sur les cuisses. Au contraire : il avait pris de l’avance . La rame s’était arrêtée à Stalingrad. C’était le point faible de son plan : Guillard pouvait aussi bien descendre à cette station qu’à la suivante, Jaurès. Mais aussi le point fort : ces arrêts allaient lui permettre de rejoindre le premier la place du Colonel-Fabien.
Il se remit en marche, cherchant un nouveau rythme. Son point de côté était toujours là mais il l’ignora. Quand il était môme, il utilisait ce truc : il continuait à courir, le plus régulièrement possible, insensible à la douleur, jusqu’à ce qu’elle se résorbe dans sa propre indifférence…
Il ralentit de nouveau. Le centre de police du 10 e. Des groupes de flics se déployaient sur le trottoir, alors que des véhicules lançaient des flashs bleutés dans la rue grise. Commandant ou pas, il n’avait pas le temps pour des explications. Or, en langage de flic, un homme qui court en solitaire dans une rue, ça signifie « délit de fuite ». Il croisa les keufs sans un regard, marchant comme un quidam, et sut qu’il était invisible.
Au bout de cinquante mètres, il repartit au petit trot, puis à grandes enjambées, jusqu’à galoper à nouveau. Il vit son reflet se disloquer dans les murailles de verre du conseil de prud’hommes de Paris. Était-il dans les temps ? En guise de réponse, il tomba sur la grande trouée du canal Saint-Martin qui déployait ses perspectives de part et d’autre de la rue.
Les arches du métro s’étaient rapprochées. La boucle revenait vers son objectif. Mieux encore : la rame était là, étincelante. Il pouvait capter son sifflement dans l’air chaud.
Il se remit à courir à pleines foulées. La rue lui paraissait morcelée, trouée, frémissante d’ombre et de lumière. Plus que deux cents mètres … Il ne voyait que la vaste place circulaire devant lui, qui cuisait dans le soleil. Il avait l’impression d’avaler chaque mètre pour trouver un peu d’air… Un vacarme sur sa gauche : les wagons s’engouffraient sous la terre. Le tronçon aérien s’achevait ici. Il courut encore, dévala les marches de la station, trébucha, se rattrapa et se retrouva bloqué par les portillons.
Il poussa violemment un usager qui compostait son ticket et franchit le péage. Direction Nation. Il dégringola de nouvelles marches. La sirène se répercutait contre les voûtes. Les portes se fermaient. Ses épaules bloquèrent le mécanisme. Il se tortilla entre les mâchoires de caoutchouc et parvint à pénétrer dans le wagon.
Les voyageurs le regardaient, atterrés. Il esquissa un sourire, à la cantonade, et s’essuya le visage. Il réalisa qu’il était dans la voiture qu’il avait quittée à la Chapelle et se souvint que Guillard était monté dans celle d’à côté. Peut-être avait-il assisté à son petit numéro de passe-lacet.
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