Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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— Elle tenait un salon de coiffure à Livry-Gargan. J’ai pas eu de mal à retrouver sa trace parce que la sage-femme de la maternité se souvenait de…

— Parle-moi de sa mort.

— Elle a grillé dans son salon, un soir de juillet 2001, dans des circonstances non élucidées.

Toujours l’année du grand retour de Guillard. Après avoir détruit l’hôpital de sa naissance, il avait immolé sa propre mère. Guillard le pyromane. Guillard le parricide.

— Quelle date l’incendie ?

— Le 17 juillet. Le jour d’anniversaire de Guillard. C’est lui : y a aucun doute. L’enquête a rien donné mais l’origine criminelle du feu est une certitude.

— Son mari était avec elle ?

— T’as pas compris. Le père biologique s’appelle Marc Campanez. Le type n’avait pas vu Marie-Claude depuis près de quarante ans. Il est mort à mille kilomètres de distance. Et deux mois plus tard.

— Comment tu l’as retrouvé ?

— La sage-femme, toujours. Elle se souvenait de Marie-Claude. La coiffeuse n’arrêtait pas de pleurer avant l’accouchement, disant que Campanez l’avait abandonnée à cause de son enfant malformé.

Passan suivait, comme une flamme dans l’obscurité, la colère de Guillard. Lui aussi avait dû mener sa propre enquête. Il avait recueilli les mêmes éléments et découvert que ses parents l’avaient rejeté parce qu’il était un monstre.

— La sage-femme, on est déjà venu l’interroger sur cette affaire ?

— Elle m’a rien dit.

— Qu’est-ce qu’on sait sur la mort de Campanez ?

— Il avait pris sa retraite dans l’arrière-pays sétois. On a retrouvé son corps dans sa bagnole carbonisée en pleine pinède. L’homicide est clair. Les sièges étaient imbibés d’essence. Selon l’autopsie, il est mort asphyxié. Les flics avaient plusieurs pistes mais au final, ils ont rien trouvé.

— Pourquoi plusieurs pistes ?

— Jadis, Campanez était flic dans le 9–3. On a pensé à une vengeance. Mais l’enquête a tourné court. Affaire classée.

Guillard, enfant de flic, enfant de personne… Olivier sentait la chaleur des brasiers, le crépitement des flammes. Il voyait le vieil homme griller sous les pins méditerranéens. Le corps de la mère se tordre alors que les touffes de cheveux coupés et les bombes de laque s’embrasaient…

— C’est tout ce que t’as trouvé ?

— Tu m’as mis sur le coup y a deux heures.

— Gratte encore sur les parents. Je veux le maximum d’infos sur eux. Voir leur gueule, connaître leur pedigree. Sur le reste, t’as avancé ?

— Quel reste ?

— Les éventuels incendies dans les zones où a vécu Guillard.

— J’ai pas eu le temps !

— Tu t’y mets maintenant.

— Il est 22 heures !

— Appelle les pompiers. Les gendarmes. Les assureurs. T’as les lieux. Les dates. C’est pas sorcier.

— Tu parles. En plus, je dois être chez toi à minuit.

— Oublie : je me démerderai avec Mazoyer.

Passan avait maintenant la vision très nette d’un adolescent foutant le feu à son école ou à son immeuble, parce que lui-même brûlait dans cette peau hybride qui l’emprisonnait.

— Comment ça se passe chez toi ? demanda le punk.

— Tout va bien.

— Alors essaie de dormir quelques heures.

Il remercia son adjoint et raccrocha. Il réalisa qu’il puait toujours — la sueur, la peur, le singe — et que son jardin, avec ses senteurs nocturnes, ne faisait pas le poids.

37

Il aurait pu prendre sa douche comme d’habitude au sous-sol mais il voulait rester près des enfants. Il devait donc utiliser la salle de bains de Naoko, à l’étage.

Après avoir posté Diego devant la porte des garçons, il se risqua dans la chambre de son ex. Ils l’avaient partagée pendant cinq ans mais désormais, Naoko se l’était appropriée. L’espace était devenu plus japonais que jadis. Non pas qu’elle ait accroché des estampes aux murs ou fourré des kimonos dans les placards. Surtout pas .

C’était beaucoup plus fin que ça.

Beaucoup plus subtil.

Couette rouge. Coussins mordorés. Tapis orange. Naoko aimait les couleurs et considérait le dress code parisien (« tout le monde en noir ! ») comme une offense à la vie, une répression sinistre pesant sur les êtres et les esprits. Ces couleurs vives entretenaient un lien mystérieux avec l’Orient. Il y avait aussi ici quelque chose d’ordonné, de discret qui rappelait le Japon. Une harmonie indéfinissable, où pas un millimètre carré n’était perdu ni négligé. Une sorte de politesse innée des lieux et des choses…

Passan s’assit au bord du futon et, sur une intuition, ouvrit le tiroir du meuble de chevet. Le kaïken était là, dans son fourreau de jacquier noir. Il n’était pas surpris que Naoko ne l’ait pas emporté — elle avait toujours détesté ce cadeau, symbole de la violence et du fanatisme du Japon d’antan.

Plus étonnant, elle avait oublié sa « boîte à sommeil », où était rangé un kit pour bien dormir. Un eye pillow , comme on en donne dans les avions, des boules Quies, un testeur d’humidité (elle ne pouvait dormir à moins de 40 % d’hygrométrie), une boussole (le lit devait toujours être orienté vers l’est), des gouttes pour reposer les yeux…

Cette boîte et son contenu résumaient un trait majeur de sa personnalité : la quête perpétuelle du bien-être. Naoko cherchait, d’une manière presque scientifique, à bien dormir, bien manger, bien respirer… Elle ne se séparait jamais de son humidificateur, prétendant que l’air de Paris était trop sec. Elle se nourrissait de curieux produits, algues, graines, gelées, censés équilibrer son système digestif. Elle avait même acheté une montre qui captait la circulation sanguine et la réveillait au moment où son cycle circadien était le plus calme. Rien à voir avec un quelconque égoïsme ni même un goût du confort. Il s’agissait de vivre en harmonie avec le monde. D’une manière paradoxale, Naoko s’écoutait avec modestie, afin de respecter les lois de la Nature. Elle voulait se fondre dans le Grand Tout, le plus discrètement possible.

Il vérifia son portable. Pas de SMS. Cette soirée en solitaire ne lui valait rien. Il se leva et pénétra dans la salle de bains. Le temple de Naoko . L’espace était scindé en deux parties : une première zone carrelée, abritant un lavabo et une cabine de douche modernes ; une seconde pièce, entièrement lambrissée de pin, où trônaient d’une part un baquet rectangulaire aux hautes parois et d’autre part un pommeau de douche, à utiliser assis sur un tabouret en cèdre.

Il se tourna vers les étagères et considéra les brosses. Kitagawa Utamaro, le plus grand peintre du XVII e siècle, renforçait la noirceur des chevelures par une seconde impression d’encre de Chine. Celle de Naoko était digne de ces estampes : elle offrait un noir si plein, si total qu’on se disait que le pinceau de la Nature était repassé deux fois pour en accentuer la densité.

Naoko avait aussi laissé des produits de soin, des crèmes de beauté, alignés avec précision. Les doigts de Passan effleurèrent les flacons, les conditionnements avec la même appréhension que lorsqu’il avait ouvert les placards. Pour emmerder ses copines, Olivier prétendait que Naoko était cent pour cent naturelle. En réalité, il n’avait jamais vu une personne utiliser autant de baumes, de laits, de lotions, de sérums, de gels. À ce stade, cela tenait du culte, du rituel de dévotion.

Il était fasciné. Il considérait Naoko comme un sommet de sophistication. Une sorte d’œuvre d’art façonnée par elle-même. Il songeait toujours à l’ouverture du film de Kenji Mizoguchi, Cinq Femmes pour Utamaro , une biographie romancée du peintre. Des femmes hiératiques, au visage absolument blanc, à haute coiffure en coques, vêtues de lourds kimonos aux motifs chatoyants, marchaient d’un pas solennel sous des ombrelles de papier huilé, tenues par des hommes qui semblaient être leurs esclaves. Spectacle en soi sidérant de beauté.

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