Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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En vérité, les leçons de piano ne se passaient jamais bien. Les garçons en ressortaient bouleversés et lui vidé, atterré d’avoir fait pleurer les êtres qu’il aimait le plus au monde. Pourtant, il tenait à ce que ses enfants deviennent de bons pianistes. Il avait lui-même réussi, de foyers en familles d’accueil, à acquérir des rudiments dans cette discipline.

Les arpèges arrivèrent. Et avec eux, les fausses notes. Passan frappa violemment le flanc du piano et se leva d’un bond. Shinji s’arrêta. Des milliers de volts claquèrent dans l’air. Diego fila derrière le canapé.

Olivier fit quelques pas rageurs. En bras de chemise, son .45 à la ceinture, il ressemblait plus à un flic en plein interrogatoire qu’à un père bienveillant.

— Bon Dieu de bon Dieu, s’acharna-t-il, tu la savais très bien il y a trois jours !

Shinji, perché sur son tabouret, tête baissée, restait muet. De l’étage parvenaient les sons nasillards d’un jeu vidéo. Hiroki tentait de se changer les idées, en attendant son tour. Passan allait ordonner à son fils de reprendre quand il remarqua que ses pieds ne touchaient pas le sol. Ce seul détail lui parut résumer la vulnérabilité de l’enfant — et l’inégalité du combat.

D’un coup, sa colère s’évanouit. Il ébouriffa les cheveux de Shinji et l’embrassa au sommet du crâne.

— Allez, finie la leçon. On passe à table dans dix minutes.

— Et Hiroki ?

— On verra demain.

Le garçon bondit sur ses pieds. Même si son frère passait carrément au travers de l’épreuve, il n’allait pas discuter. Il s’enfuit dans l’escalier, le chien sur ses traces.

Passan soupira et rejoignit la fenêtre. Dans la rue, Jaffré et Lestrade montaient la garde. Il avait bossé avec le premier à l’Antigang. Jaffré était présent lors de l’opération à Cachan, en 2001, qui avait coûté la vie à un des leurs — mais où aucun des truands n’avait survécu. Ce jour-là, Jaffré et lui avaient tué pour la première fois. Lestrade, lui, était du même alliage que Fifi. Un champion de tir sportif qui avait toujours l’air de sortir d’une rave-party — ou de Fleury-Mérogis.

Les deux hommes l’aperçurent et lui firent un signe de la main. À minuit, Fifi et Mazoyer, un autre dur à cuire, devaient assurer la relève. Chaque gars prenait sur son temps libre. Cette idée lui faisait chaud au cœur. Il n’était pas seul.

20 h 10. Passan fila dans la cuisine.

Il était en retard sur le planning instauré de longue date par Naoko : les enfants devaient être couchés à 20 heures, dents brossées, cartables bouclés. Il mit de l’eau à bouillir. Des carbonara : la seule chose qu’il savait cuisiner. Malgré l’heure tardive, il avait refusé que la nounou prépare quoi que ce soit. Toujours ses entêtements de père modèle.

Il fit rissoler des lardons dans une poêle pendant que les tagliatelles cuisaient. Il connaissait par cœur le timing. Le temps que les pâtes soient al dente , les fragments de couenne seraient saisis. Simultanément, il préparait la sauce : crème, œufs, noix de muscade. Son secret : une fois les lardons à point, il ajoutait un filet d’huile d’olive qui les dorait à nouveau et parfumait la crème quand il mélangeait le tout. Chaque fois, il servait son chef-d’œuvre avec la même blague : « Chez Papa, le meilleur restaurant du monde ! » Toute la famille était d’accord.

Le dîner se passa au mieux. Olivier, rongé par le remords, multiplia les plaisanteries et les mimiques. À l’aide des grissini torinese dont il agrémentait ses pâtes, il se livra à plusieurs imitations. Dents de vampire avec gressins au coin des lèvres. Défenses de morse avec gressins dans le nez. Antennes de Martien avec gressins derrière les oreilles. Shinji et Hiroki riaient aux éclats.

Tout en faisant le mariole, il admirait la beauté de ses enfants. Comme n’importe quel parent, sans doute, mais lui se réjouissait en prime de leurs origines métissées. Les symphonies d’Akira Ifukube ou de Teizo Matsumura unissent l’Extrême-Orient et l’Occident. Avec ses fils, il éprouvait la même sensation : les gènes de l’Est et de l’Ouest y faisaient l’amour.

Ils se brossèrent les dents tous ensemble, dans la salle de bains des enfants, et préparèrent les cartables, cahiers de texte ouverts. Puis ce fut une histoire pour chacun. Après les avoir couchés et embrassés, Passan laissa la porte entrouverte et la lumière allumée dans le couloir, tandis que la veilleuse lançait des étoiles vers le plafond.

Pour lui, le boulot commençait.

36

Il attaqua par le toit. Rien à signaler . Il siffla pour rappeler Diego qui trottinait le long des parapets puis reprit l’escalier. L’étage. Les chambres. Celle des enfants, qui dormaient déjà. Celle de Naoko, vide et silencieuse. Les deux salles de bains puis chaque penderie. Il n’allumait pas, se contentant d’examiner les vêtements, les recoins, le sol dans la pénombre. Au contact des robes et des chemisiers de Naoko, il n’éprouva aucune nostalgie. Plutôt un dégoût confus, l’impression obscure de transgresser un tabou.

Rez-de-chaussée. Rien non plus. Il était heureux de retrouver sa maison. Il planait ici quelque chose de pur, de strict, loin de tout pathos, de tout lyrisme, qui le mettait à l’aise, le confortait dans ses certitudes. Il songea à cette phrase du Viennois Adolf Loos, précurseur de l’architecture du XX e siècle : « L’homme moderne n’a pas besoin d’ornement. Il le déteste… »

Salon. Salle à manger. RAS. Il gagna la cuisine et stoppa devant le réfrigérateur. Il dut se faire violence pour l’ouvrir et attraper un Coca Zéro — Gaïa l’avait vidé, nettoyé puis de nouveau rempli. Passan s’interrogea encore : qui pouvait avoir fait ça ? Guillard, vraiment ? Après un tour au sous-sol, il conclut que tout était absolument normal. Il se prit à espérer : un avertissement sans suite ? Une farce macabre ?

Il attrapa son mobile et écrivit un SMS à Naoko. « Tout va bien. » Il hésita puis ajouta : « Baisers. »

Il sortit sur le seuil de la villa. La nuit était noire, humide, trop fraîche. Il traversa la pelouse et s’adressa à ses hommes derrière les barreaux blancs de la clôture.

— Salut, les filles. La mer est calme ?

— Un putain de lac, tu veux dire.

Jaffré était un Black aux tresses collées sur le crâne. Il portait un pantalon à pinces en jean, aux coutures orange, qui semblait sortir du pressing. Lestrade multipliait piercings et tatouages. Il était vêtu d’une paire de jeans à franges, coupés au-dessus des genoux, et d’un tee-shirt représentant MC5, un groupe très bruyant des années 60.

— Une ronde toutes les vingt minutes, ça vous va ?

Jawohl , mon colonel !

— Vérifiez les plaques de chaque voiture, continua-t-il sans relever. Appelez les sommiers. Vous mettez pas vos gilets ?

— T’en fais pas un peu trop ?

— Le mec qui s’est introduit chez moi n’est pas un enfant de chœur.

Ils opinèrent, sans conviction.

— À minuit, Fifi et Mazoyer prennent le relais. Vous pourrez retourner sauter vos gonzesses.

Il les salua d’un signe de tête et regagna la maison. Son portable sonna dans sa poche. Il espéra une fraction de seconde un appel de Naoko.

— J’ai retrouvé les parents de Guillard, annonça Fifi.

— Où sont-ils ?

— Au cimetière. Ils ont brûlé vif, tous les deux.

— Continue.

— La mère s’appelle Marie-Claude Ferrari.

Ferrari . Comme le célèbre constructeur dont les garages de Guillard reprenaient les syllabes. Soi-disant une allusion à son rêve de jeunesse : travailler pour la marque rouge. Il avait menti : ces noms étaient sans doute des références à celui de sa génitrice. Provocation, haine secrète, il avait choisi ces lettres comme il aurait craché au visage de sa mère indigne.

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