Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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— Vous voulez dire…
— Que cette bestiole a peut-être été tuée il y a des mois, ou des années. Impossible de savoir. On l’a décongelée avant de la placer dans le frigo.
— Peut-on acheter de tels animaux sous cette forme ? Je veux dire… frigorifiés ?
L’idée fit rire Vandernoot. Il alluma un cigarillo. Passan reconnut la boîte blanche aux lettres d’or : Davidoff.
— Les Africains exportent des spécimens congelés en Europe mais les bestioles ont toujours leur fourrure et elles ne sont pas tuées par injection. Du reste, le Cebus apella est un primate américain, et personne n’en bouffe.
Olivier assembla ces éléments. L’agresseur s’était procuré un capucin à houppe noire, sans doute vivant. Il lui avait injecté un produit mortel, l’avait écorché puis mis au frais, en attendant de passer à l’acte. Ce protocole demandait un savoir-faire et un matériel spécifiques, qui cadraient de moins en moins avec Guillard. Surtout, la mise en scène supposait une longue préméditation.
— Où peut-on trouver des capucins en France ?
— Y a plusieurs filières. On les utilise parfois comme animaux de compagnie. Mais je doute que notre specimen provienne d’une filière officielle.
— Pourquoi ?
— Je n’ai pas repéré le moindre signe, le moindre tatouage sur son corps.
— Si on lui a retiré le pelage…
— En général, ce genre de marque est situé à l’intérieur de l’oreille. C’est en tout cas ce qu’on faisait dans le cadre des élevages à vocation thérapeutique.
— Pardon ?
Vandernoot tira sur son cigarillo qui ressemblait, au sens propre du terme, à un bâton merdeux :
— Les capucins ont été utilisés comme animaux thérapeutiques il y a quelques années, dans le cadre d’un « programme d’aide simienne en faveur des personnes tétraplégiques ». Mais ça n’a pas duré : trop cher.
Cette histoire rappelait quelque chose à Passan. Des primates apprivoisés qui prenaient soin d’handicapés. L’équivalent des chiens pour aveugles.
— J’ai participé au programme, continua le vétérinaire. On bossait sur ce projet avec les Belges et les Canadiens.
— Ces capucins, vous les avez dressés ?
— Avec quelques collègues, ouais.
— Qu’est-ce que vous avez fait de vos… élèves ?
L’homme envoya un coup de pied dans les cages, provoquant un bruit de ferraille et une volée de cris aigus.
— Mais ils sont là, les enfoirés !
Vandernoot balança un nouveau coup contre les mailles de fer. Les hurlements baissèrent aussitôt d’intensité. Passan se pencha et observa les créatures aux yeux de hibou et à la crête noire : il n’aurait pas aimé que de telles bestioles lui préparent son café.
— Pourquoi les gardez-vous ?
— Je les dresse pour mon compte personnel. Y me font marrer.
— Vous comptez monter un cirque ?
— Je vais vous faire voir.
Il ouvrit une des cages. Une boule noire bondit dans ses bras. L’animal avait le poil luisant comme celui d’un rongeur. Il virevoltait sur place, avec souplesse, rapidité, précision. Sa longue queue revêtue de fourrure brillait sous les néons comme un muscle de soie.
Vandernoot déposa l’animal à l’extrémité de la table, aux côtés de son congénère écorché. Il le portait d’une main, sans difficulté. Le capucin ne dépassait pas trente centimètres. Passan songea à Joli-Cœur, le singe savant de Sans famille , le roman d’Hector Malot.
— Je vous présente Cocotte.
Malgré sa tête auréolée de fourrure, la femelle ressemblait à un bébé humain, avec ses oreilles décollées et sa petite bouche rose. Un enfant de quelques mois, dans une version velue, mal dégrossie. Tout juste craché par la jungle comme le noyau d’un fruit fibreux. Elle fixait Passan de ses gros yeux de jais, mélange d’attention intense et d’indifférence complète.
Le vétérinaire fouilla dans ses poches. Il sortit sa boîte de cigarillos et l’ouvrit, en s’inclinant d’une manière ironique. La bête cueillit un Davidoff et le porta aussi sec à sa gueule. La seconde suivante, le vétérinaire lui proposait du feu.
Cocotte recracha la fumée en longues bouffées. Les volutes s’échappaient entre ses dents pointues, par ses narines dilatées. Vandernoot riait aux éclats. Passan secoua la tête tant le spectacle lui paraissait affligeant.
Il était près de 19 heures. Se casser d’ici. Rentrer au bercail. Vite .
En guise de conclusion, il demanda :
— Sur le type qui a placé cette bestiole dans le réfrigérateur, qu’est-ce que vous diriez ?
— Un farceur.
— Plutôt agressif comme blague, non ?
L’autre haussa une épaule, récupéra le cigarillo de Cocotte puis versa dans une écuelle quelques gouttes de grenadine. La femelle lécha le liquide avec avidité et regagna d’elle-même sa cage.
Vandernoot écrasa son mégot et se tourna vers le flic :
— Vous voulez voir un autre tour ? Y en a qui savent jouer aux cartes.
Passan déclina l’invitation d’un sourire et partit à reculons. Il n’y avait plus rien à glaner ici pour lui. Il rejoignit sa Subaru au pas de course, indifférent au vacarme du trafic, à la puanteur acide de la rue. Levallois à cette heure charriait des travailleurs dans les deux sens. Ceux qui quittaient leur zone de travail — les blocs vitrés de la rue Anatole-France. Ceux qui tentaient de rentrer chez eux, en direction du pont de Levallois et au-delà.
Il consulta son portable. Encore un message de Naoko. Il l’effaça sans l’écouter. Il montait dans sa voiture quand l’appareil sonna. Il pensa à son ex mais c’était Fifi :
— L’institut médical Sainte-Marie d’Aubervilliers a brûlé, avec ses archives.
— Rien n’a été conservé ?
— Que dalle.
— Quand est-ce arrivé ?
— 2001.
L’année du retour de Guillard dans le 93.
— Un accident ?
— Y a eu de fortes présomptions en faveur d’un acte criminel mais aucune preuve tangible.
Passan relia les points. La tentative manquée du jeune Guillard de foutre le feu au dortoir de Jules-Guesde. L’incendie de Sainte-Marie. Les nourrissons brûlés…
— Recherche la sage-femme, les infirmières, les toubibs qui bossaient à l’hosto cette année-là.
— On a d’autres trucs en route, Olive, et…
— Tu les interroges et tu trouves l’identité de la mère.
— Personne s’en souviendra.
— Un môme au sexe atrophié, ni garçon ni fille, né sous X ? Tout le monde s’en souviendra. Identifie la mère et localise-la.
— C’est tout ?
— Non. Avec le dossier que je t’ai filé, tu as toute la jeunesse de Guillard. Tu remontes le temps et tu vois s’il y a eu d’autres incendies criminels sur sa route.
— Tu penses qu’il est pyromane ?
— Fais-le et rappelle-moi.
35
— C’est pourtant pas sorcier de respecter le tempo !
Passan était à cran. Il était arrivé chez lui à 19 h 30, sans avoir appelé Naoko. Elle avait directement contacté Gaïa et découvert qu’à 19 heures, il n’était pas rentré. Quand il s’était enfin décidé à composer son numéro, il avait reçu un savon historique.
Au lieu d’enchaîner directement sur le dîner, il avait voulu passer par la case piano. Une manière de respecter la routine et de banaliser la soirée. Or, il était trop nerveux, et Shinji sentait sa fébrilité. Par contrecoup, le petit garçon multipliait les fautes.
— Merde ! Tu le fais exprès ou quoi ?
Shinji recommença le premier mouvement de la Sonate facile de Mozart en do majeur. Il butait toujours au même endroit : la succession d’arpèges après le deuxième thème. Assis à ses côtés, Passan battait la mesure de la tête et du talon, présence menaçante, presque effrayante. Lui-même voyait se rapprocher le passage critique avec anxiété…
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