Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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— Et… et alors ?

— Alors, j’ai payé. Tu vois qu’un Juif et un Arabe peuvent parfois s’entendre. J’ai fait porter les gants sous scellés dans deux labos différents. (Il dressa son index droit.) Un à Bordeaux. (Il tendit son index gauche.) L’autre à Strasbourg. Le recto pour l’un, le verso pour l’autre. J’ai reçu les résultats ce matin. (Clope au bec, le flic rapprocha ses deux doigts.) Il suffit de les réunir pour que tu prennes perpète, mon gars.

— Qu’est-ce… qu’est-ce que vous voulez ?

— Cinq cent mille euros en cash. Demain. À l’heure que tu voudras.

— Je n’ai pas cette somme.

— J’ai dans ma voiture tes comptes d’exploitation des cinq dernières années, tes relevés bancaires, tes placements, tes assurances vie. Crois-moi, fils de pute, tu vas pas apprendre à un Juif à compter.

Il éclata de rire, sous l’effet de la pression. Son visage cuisait comme une brique. Il tira la pochette glissée dans sa poche de poitrine et s’essuya le front. Il détestait ce geste. Un geste de gros. Un geste de faible…

— Ça te fait rire ? fit le visiteur. T’as tort. Si j’envoie les deux gants au troisième labo habilité par décret, t’es bon comme la romaine.

Il se sentait mieux. Il venait de perdre une bataille mais son adversaire avait un talon d’Achille : le fric.

— Comment je vous contacte ?

Un téléphone se matérialisa dans la main de Levy :

— Tu utilises ce portable. Il n’y a qu’un numéro mémorisé, celui d’un autre mobile que j’utiliserai pour l’occasion. Dès que tu as la somme, tu m’appelles.

— Vous aurez les gants ?

— Je veux de tes nouvelles cette nuit. Demain matin au plus tard.

Il écrasa sa dernière cigarette sur la carrosserie étincelante de la Classe S placée à ses côtés et tourna les talons.

Ce flic était un don du ciel. Perdre des gants était la première erreur qu’il commettait depuis le début de ses Renaissances. Entre les mains de Passan, cette pièce à conviction lui aurait été fatale.

La scène s’acheva comme elle avait commencé. Les deux autres flics revinrent sur le parking. Levy échangea quelques mots avec eux avant de repartir. Les cerbères lancèrent un coup d’œil méfiant vers la concession puis reprirent leur position de sentinelles.

Il appuya sur sa télécommande. Lentement, les rideaux de fer s’abaissèrent et le plongèrent dans l’obscurité.

Malgré lui, il murmura une phrase d’Arthur Rimbaud : « La vraie vie est absente, nous ne sommes pas au monde… »

34

Impossible de résister.

Alors qu’il était englué dans le trafic de 18 heures, Passan avait reçu un appel de Rudel le légiste. Le vétérinaire qu’il avait trouvé — un spécialiste des Cebus apella , ou « capucins à houppe noire », a priori l’espèce qui les intéressait — avait achevé l’autopsie du singe.

Impossible de résister .

Philippe Vandernoot était installé à Levallois-Perret. Passan venait de croiser la porte de Clichy. Aussitôt, il programma son GPS sur l’adresse du cabinet, rue Paul-Vaillant-Couturier. Selon le logiciel, il en avait pour vingt minutes. Avec sa sirène, il pouvait réduire ce temps de moitié. Il braqua, sortit porte de Champerret, appuya à fond sur l’accélérateur.

Voies de bus. Sens uniques. Trottoirs. Il parvint à destination en moins de huit minutes. En route, il avait trouvé le moyen d’appeler Gaïa pour l’avertir qu’il serait « légèrement » en retard. Il avait contacté aussi les deux flics chargés de surveiller sa maison, Jaffré et Lestrade. Ils étaient déjà sur place. Rien à signaler. La paix régnait sur la rue Cluseret.

Il jeta un coup d’œil à sa messagerie. Un SMS de Naoko. Elle vérifiait s’il était bien rentré. Merde . Il fourra le mobile dans sa poche après l’avoir coupé et cadra le cabinet vétérinaire. La devanture rappelait un laboratoire d’analyses médicales ou une simple agence d’intérim. Baie vitrée, stores décolorés, enseigne aux lettres grises : « Vandernoot. Soins, vaccins et chirurgie vétérinaires ». Il se gara sur un bateau et sortit dans la lumière déclinante.

La salle d’attente, déserte, était décorée de posters et d’affiches exhibant des animaux de compagnie. La table basse croulait sous les revues animalières : 30 millions d’amis, Cheval magazine, Atout chat, Animal santé et bien-être … Une curieuse odeur d’éther et de zoo planait. À droite, un comptoir équipé d’une sonnette.

Au bout d’une longue minute, un homme apparut, vêtu d’une blouse verdâtre. Sans doute Vandernoot en personne. Petit, râblé, la soixantaine, il avait un long cou grêle qui ne cadrait pas avec sa stature. Sa tête pendait en avant comme celle d’une tortue. Il portait sur le bout du nez des lunettes en demi-lune, attachées à un cordon. Ses yeux gris, profondément enchâssés, évoquaient des mollusques au fond de leur coquille.

— C’est vous le flic ?

Passan avait demandé à Rudel de prévenir le véto de son arrivée. Sa voix était anormalement forte.

— Olivier Passan, commandant à la Brigade criminelle. Je suis venu chercher le rapport d’autopsie du capucin. Et entendre votre avis personnel sur cette histoire.

— Suivez-moi.

Ils passèrent dans une salle surchauffée, qui évoquait le décor d’une scène finale de film d’horreur. Les murs étaient tapissés de cages grillagées. On y distinguait des singes agités mais silencieux, qui lançaient des regards curieux à travers les mailles. Leurs pupilles étaient si intenses qu’on avait l’impression de recevoir en pleine poitrine des billes d’acier. Au centre, une table de métal était recouverte d’un drap. Des poils, du sang, de la sciure maculaient le sol.

Le pire était l’odeur. Quelque chose qui augmentait la pression de la pièce et altérait la respiration du visiteur : remugles d’excréments, de sang, de viande crue, de sueur canine.

— Je vous propose pas de vous asseoir.

Passan se demanda qui pouvait confier son animal de compagnie à ce docteur Frankenstein. L’homme arracha le drap qui cachait la table d’examen. L’horrible créature était là, toujours en position fœtale, couturée, rafistolée, avec du fil blanc qui lui sortait du ventre et du pourtour du crâne. La cervelle reposait dans un bocal. D’autres récipients abritaient des organes flottant dans un liquide rougeâtre.

— Qu’est-ce que vous pouvez me dire sur ce… truc ?

— Un mâle, âgé de cinq ans environ. Sinon, rien de particulier.

— On parle d’un singe écorché retrouvé dans un réfrigérateur.

— Ça, c’est le contexte. Pour ce qui est des mutilations, la technique est professionnelle. Ce capucin a été dépouillé dans les règles de l’art.

— Le coupable serait un vétérinaire ?

— Vétérinaire. Boucher. Chasseur.

Aucune des spécialités ne collait avec le profil de Guillard.

— Comment a-t-il été tué ?

— Difficile à dire. Une injection létale, je pense.

— Pas de trace de blessure ?

— Non. Au départ, j’ai cru qu’on lui avait brisé la nuque mais les vertèbres sont intactes.

— Vous avez fait une analyse toxico ?

— Si vous voulez lancer ce genre d’examens, il me faut une saisie du procureur et…

— Laissez tomber.

Passan n’avait toujours pas porté plainte — l’infraction, du point de vue judiciaire, n’existait pas.

— De toute façon, depuis le temps qu’il est mort, les molécules ont dû s’évaporer.

— Il m’a l’air plutôt frais.

— C’est le cas de le dire : il a été congelé. Certains signes ne trompent pas. Dilatation des organes. Éclatement de certaines veines et artères.

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