Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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— Je peux le garder ?

— Pas de problème.

Il se leva à son tour :

— Merci, Monique.

— Tu t’en vas déjà ? Tu ne veux pas boire quelque chose ?

— Je te remercie mais je dois rentrer : je suis seul avec les enfants ce soir.

— Comment vont-ils ? (À chaque mail, elle demandait de leurs nouvelles.) Tu as des photos récentes ?

Passan en avait plein son Iphone mais il préféra mentir — sa couenne était déjà bien entamée, pas le moment de chatouiller la corde familiale.

— Je suis désolé, mais non.

Il l’embrassa et conclut par un dernier mensonge :

— Je reviendrai bientôt.

— Bien sûr, fit-elle d’un ton léger. Je ne t’ai pas dit grand-chose. Ça va te servir pour ton enquête ?

Il considéra la couverture du livre sans répondre.

— On fait ce qu’on peut ici, conclut-elle, mais tout est déjà écrit.

Elle laissa passer un bref silence, bercé par le vent vert et la poussière dorée, puis répéta :

— Souviens-toi de ça, Olivier : tout est écrit dès les premières années. Pour lui. Pour toi. Pour vous tous.

33

En poste derrière les Classe E et les Classe S, il observait l’étrange manège qui se déroulait sur le parking, devant la concession. Un homme à casquette grise était arrivé au volant d’une berline noire, une Audi A6 de PDG. Un gyrophare tournoyait sur son toit. Sortant du véhicule, il s’était dirigé vers les deux anges gardiens. D’un geste, il leur avait ordonné de partir. Sans broncher, les types s’étaient exécutés. Maintenant, il allumait une cigarette, comme s’il prenait le relais de la surveillance.

Qui était ce flic ? Un nouvel enquêteur ? Un tueur professionnel, envoyé par Passan ? Il délirait. Les choses ne se passent pas ainsi dans la police française. Pourtant, tous les signaux étaient au rouge. Il était plus de 18 heures. Il avait libéré ses employés et se trouvait seul dans le garage.

Une sueur acide s’écoulait le long de ses vertèbres. Pas la sueur de la salle de sport. Celle des dortoirs, quand il était gosse, redoutant à chaque instant une attaque des autres . Il songea à son chauffeur, puis au calibre automatique qu’il cachait dans son coffre-fort. Mais il ne bougeait pas, comme hypnotisé par cette nouvelle présence.

L’homme fumait toujours tranquillement, adossé à sa berline. Trapu, il paraissait gris de la tête aux pieds. Son visage, rectangulaire, ressemblait à un parpaing. Voûté, inexpressif, il portait un treillis militaire usé, trop large pour lui. On aurait dit un animal né de la ville, se nourrissant d’elle, puisant dans ses gaz, sa crasse, sa poussière une sorte d’invulnérabilité. Il devait avoir une cinquantaine d’années, ce qui signifiait trente ans, au bas mot, de bitume.

Le type balança finalement sa clope et marcha dans sa direction. Même à cette distance, sa part intuitive — féminine — sentait qu’il était dangereux.

Il chercha dans sa poche la télécommande pour abaisser le rideau de fer mais il était trop tard. À travers la vitre, le visiteur l’avait repéré et l’interrogeait d’un geste : « Je peux entrer ? » À contrecœur, il déverrouilla la porte. L’autre pénétra dans le show-room, à la manière d’un client retardataire.

Les deux hommes se dévisagèrent. Le silence des voitures, dans la grande salle, avait une puissance religieuse. Le sol de béton laqué brillait au contact des derniers rayons du soleil.

— Jean-Pierre Levy, attaqua l’homme gris. Commandant de police à la Brigade criminelle de Paris. Je dirige l’enquête sur l’homicide de Leïla Moujawad.

Il saisit la carte de visite et la contempla durant quelques secondes. Ses doigts laissèrent une marque de sueur sur le bristol. Il songea aux gamins qui l’appelaient autrefois « la Limace ».

Sans un mot, il empocha la carte, éprouvant un obscur soulagement. Il réalisait qu’il avait cru, au plus profond de sa chair, à l’hypothèse du tueur envoyé par l’Ennemi. Chacun possédait un ange de la mort. Le sien s’appelait Olivier Passan.

— Vous êtes juif ? demanda-t-il brusquement.

— Ça vous pose un problème ?

Le garagiste ouvrit les bras vers les voitures qui brillaient dans le clair-obscur :

— Je vends des Mercedes, commenta-t-il sur un ton méprisant. Je dois m’habituer à toutes les clientèles…

Levy hocha lentement la tête :

— On m’avait prévenu que vous étiez quelqu’un de sympathique. On peut fumer ici, non ?

Il ne répondit pas. L’autre alluma une cigarette. Il pouvait sentir — physiquement sentir — son sang-froid. Cet aplomb était lié à sa force naturelle, mais aussi à autre chose .

— Qu’est-ce que vous voulez ? demanda-t-il d’un coup.

— Les flics ne répondent pas aux questions, ils les posent.

— Alors, allez-y.

— Comment se fait-il que vous soyez là, à parader dans votre costard fil à fil au lieu de croupir au fond d’une taule ?

Le Phénix se détendit. Il s’attendait à une attaque plus précise. Quelque chose de concret. Le flic ne faisait que bluffer. Autour de lui, la fumée de Marlboro se répandait. Curieusement, la sensation ne lui déplut pas. Les volutes légères créaient un halo d’irréalité, de solennité au-dessus d’une scène qui s’annonçait détestable — et minable.

— C’est tout simple : je suis innocent.

— Non. C’est parce que le commandant qui dirigeait l’enquête a merdé. Il n’a pas été foutu de trouver des indices directs, ni de maîtriser son flag. Je connais bien Passan. C’est un flic intelligent, acharné, mais trop impulsif. Sans le vouloir, il t’a permis de t’en sortir, mon salaud.

Il tressaillit au tutoiement et à l’injure.

— Vous… vous êtes différent ?

— Je joue le jeu des salopards, en connaissance de cause.

— C’est… c’est-à-dire ?

La chaleur revenait. La chaleur et la brûlure. Pas question de subir une crise sous les yeux de cet étranger.

— Si t’es encore là, en liberté, à te pavaner, c’est qu’il manque, malgré l’évidence, un joint pour te relier à ta dernière victime, Leïla Moujawad.

— J’appelle mon avocat.

Il se dirigea vers son bureau mais Levy fit un pas de côté, lui barrant la route.

— Tu vas rester là et m’écouter, enfoiré. Ce joint, nous savons toi et moi qu’il existe.

Les fluides de son corps circulaient à toute allure. En complète surchauffe.

— C’est une paire de gants stériles de marque Steritex, ambidextres et hypoallergènes, continua Levy. À l’extérieur, il y a des traces de sang de la victime. À l’intérieur, des fragments organiques de l’assassin. Des particules de peau desquamées, collées par sa sueur. D’un côté, l’ADN de la victime. De l’autre, celui du tueur. Je continue ?

Guillard ruisselait, se dissolvait. Bizarrement, cette défaite faisait reculer la menace d’une crise. Sa tension s’évaporait par liquéfaction . Il se dit que tous les guerriers tombent parce qu’ils ont commis une erreur. Il n’était pas différent — même s’il était d’essence divine.

— À Stains, poursuivit l’homme gris, c’est pas le grand amour avec les condés. Je suis retourné sur les lieux, en solo. J’ai été vite repéré, crois-moi. Un Bougnoule m’a abordé. Le père d’un des mômes qui traînent dans le terrain vague où tu t’es fait allumer. Son gosse avait trouvé une paire de gants. Il voulait savoir si ça m’intéressait, si j’étais prêt à raquer pour ça.

Levy alluma une autre cigarette avec la précédente et balança son mégot par terre, sans l’écraser. Il recracha une longue bouffée, lente, sereine.

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