Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Kaïken» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2012, ISBN: 2012, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Kaïken»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
Kaïken — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Kaïken», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Comme Guillard, il avait connu les week-ends dans des foyers vides, les vacances en colonie, le perpétuel ballottage entre juges et éducateurs. Il avait éprouvé cette soif d’amour sans but ni objet qui assèche le cœur. Ce manque de tendresse qui vous durcit la carne.
L’enfant Guillard n’avait jamais fait de vieux os nulle part. Ce n’était plus une éducation, c’était de l’intérim. Le dossier contenait les noms et les coordonnées des éducateurs mais Olivier savait que personne ne parlerait. Son seul atout était un coup de chance. En 1984, Guillard avait séjourné au foyer Jules-Guesde, à Bagnolet. Or, Passan y avait lui-même passé plusieurs années. Il fut tenté de téléphoner puis se dit qu’aller sur place serait plus efficace.
Avant de partir, il contacta tout de même quelques foyers et lieux de vie. Partout, ce fut le même black-out. Il tombait sur des animateurs trop jeunes qui ne savaient rien ou des éducateurs trop vieux, qui avaient volontairement perdu la mémoire. Même accueil ou presque dans les familles. Il réussit pourtant à échanger quelques mots avec une dénommée Janine Lestaix, qui avait accueilli Guillard en 1982, à Clichy-sous-Bois. La femme faisait une faute de français à chaque phrase, ponctuant ses assertions de « faut qu’j’voye » ou encore « y a pas photo ». Elle n’avait pas l’air de disposer de toutes ses facultés mentales.
À plusieurs reprises, elle fit le même lapsus, appelant Patrick Patricia. Quand le flic lui en fit la remarque, elle répondit, d’une manière absurde :
— Faut qu’je voye avec mon avocat.
Patrick/Patricia : l’ambiguïté de l’enfant s’était donc aggravée à la puberté. Peut-être avait-il subi une opération mais le dossier médical faisait l’objet d’une autre censure. Un autre boulot de recherche en perspective.
Il décrocha son téléphone et appela Fifi :
— Toujours dans les murs ?
— On fait nos cartons.
— Monte me voir une minute.
En l’attendant, Passan s’interrogea. Quand Guillard était revenu sur les lieux de son enfance, avait-il récupéré son dossier lui aussi ? Avait-il fouiné et retrouvé ses géniteurs ?
— Ça va, ma gueule ?
Passan leva les yeux : le punk pénétrait dans la pièce. Il fit mine de tousser et s’éventa avec la main, rapport à la forte poussière qui régnait dans l’espace.
— Du nouveau ? s’enquit Passan alors que Fifi refermait la porte.
— Que dalle.
Les constates effectuées dans sa villa n’avaient rien donné. Ni les prélèvements de la PTS. L’autopsie de la bestiole était en cours.
— Qui la fait ?
— Un véto. Je te donnerai ses coordonnées.
— Et sur l’origine du singe ?
— On remonte les filières, les zoos, les animaleries, mais avec Internet, tu pourrais t’acheter un orang-outang sans la moindre autorisation sanitaire.
— Les douanes ?
— En route aussi. Mais Reza nous fout la pression sur les autres coups.
Passan ne releva pas. Toujours assis derrière son bureau, il tendit ses photocopies.
— C’est quoi ?
— Des extraits du dossier de Guillard.
— Quel dossier ?
— Celui de l’Aide sociale à l’enfance.
— Mon plan a marché ?
— Il a galopé. Là-dedans, tu as les centres, les foyers et les familles où Guillard a séjourné. Pour commencer, va à l’hôpital où il est né. Tâche de mettre la main sur la mère et le père.
— Passan, on n’a pas le temps, là…
Le flic se leva et attrapa sa veste :
— Tu me le dois, compris ?
Fifi hocha la tête. Passan avait étouffé un nombre incalculable de coups foireux le concernant : manquements à l’appel, cuites, overdoses, voies de fait… Sans compter d’obscurs trafics intra-muros avec les Stups. Des prix défiant toute concurrence sur les produits des saisies régulières…
Il ordonna en ouvrant la porte :
— Rappelle-moi dès que t’as du nouveau.
— Où tu vas ?
— Petit pèlerinage.
32
Il s’était donné une demi-heure pour arriver à Jules-Guesde. Durant le trajet, il s’interrogea. Cette nouvelle enquête sur Guillard servait quelle cause au juste ? Il n’était même pas sûr que le garagiste soit l’intrus de la nuit précédente. Encore moins sûr que ces informations sur ses origines prouvent quoi que ce soit sur sa culpabilité.
Mais il devait bouger, parler, agir. Tout plutôt que rester prisonnier de son bureau.
Il avait appelé l’école de ses enfants. Rien à signaler. Il avait appelé Gaïa, la baby-sitter. Elle irait les chercher à 16 h 30, comme d’habitude. Il avait appelé Pascal Jaffré et Jean-Marc Lestrade, les deux gars de son groupe qui avaient accepté d’assurer la surveillance de la maison à partir de 18 heures. Lui-même arriverait dans ces eaux-là afin de passer auprès de ses gosses une soirée absolument normale — le plus dur de la mission.
Il sortit porte de Bagnolet et emprunta l’avenue Gambetta en direction de la rue Floréal. Les rues se rétrécissaient et c’était comme si elles imprimaient une pression sur sa poitrine. L’émotion ? Pas le moment de céder aux trémolos.
Il se gara sous les platanes qui bordaient la rue. Depuis midi, le soleil persistait. Du pur mois de juin, enfin. Les ombres des arbres tremblaient sur le bitume. Les feuilles laissaient échapper des éclats éblouissants. L’été : il pouvait le sentir au frémissement de l’air, à l’odeur de gomme brûlée, aux gazouillis des oiseaux qui survolaient la rumeur des voitures. Quand il sonna au portail du centre, il avait lâché sa peau de flic stressé. Il était plutôt en proie à une étrange mélancolie.
La porte de fer s’ouvrit en un déclic. Personne pour l’accueillir. Il traversa le parc. Rien ne cadrait avec ses souvenirs. Les pelouses, les bâtiments, les allées : tout lui semblait plus étriqué, dérisoire. Quand il était enfant, ces surfaces gazonnées évoquaient des plaines, les blocs de briques des murailles. Il se retrouvait face à de petits immeubles de deux étages, cernés de parterres aux dimensions de squares municipaux.
Il remonta l’allée, évitant, comme un gosse, les ombres des marronniers. À son époque, Guesde abritait jusqu’à six cents pensionnaires puis les effectifs s’étaient réduits. Aujourd’hui, il n’y en avait plus qu’une centaine répartis entre la crèche, l’école primaire, le collège et le lycée. Avec toujours la même spécialité : des destins de galère.
Dans les années 70, le centre était surnommé « l’école des voleurs ». Les mômes partaient en brigades sur la ligne 3 — Pont-de-Levallois-Gallieni — à l’assaut des portefeuilles. Une meute de piafs aux mains agiles. En un sens, ces virées avaient constitué ses premières classes de flic. Il se souvenait qu’un accident avait calmé le jeu. Sur le quai d’une gare, Dido le Gitan n’avait pas voulu lâcher le sac d’une bourgeoise. L’anse avait cédé alors que la rame arrivait. Le gosse n’avait eu la vie sauve que parce que son buste et sa tête mesuraient moins de cent quarante-trois centimètres, l’écartement des voies ferrées — mais il y avait perdu ses jambes.
Dans le hall du premier bâtiment, fraîcheur et pénombre lui tombèrent dessus. Carrelage en damier. Escaliers cirés. Silence passé à la Javel. Il se trouvait dans le bloc administratif, qui signifiait jadis emmerdements et punitions. Pas un rat à l’horizon. Passan frappa à quelques portes, trouva enfin une secrétaire.
— Je voudrais parler à Monique Lamy.
— C’est pour quoi ?
Il montra le bouquet de pivoines qu’il avait acheté en route.
— Je suis un ancien pensionnaire.
La femme décrocha son téléphone, sans entrain.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Kaïken»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Kaïken» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Kaïken» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.