Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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Il a trente ans. L’enfant prodigue est de retour. Il est temps de régler ses comptes.

Il leva les yeux et prit conscience que deux heures s’étaient écoulées. Ses doigts trempés de sueur étaient couverts d’encre. Les lignes des articles indéchiffrables. Il se sentait apaisé. Comme d’habitude, le rappel de son parcours lui avait apporté espoir et réconfort. Il avait ainsi évolué jusqu’à l’ultime étape — celle où il avait trouvé la clé de son destin.

La Voie du Phénix.

30

Naoko avait toujours appréhendé de partager la vie d’un flic, de côtoyer cet univers de violence, de vice. Pourtant, en dix ans, rien de grave n’était jamais arrivé. C’était aujourd’hui, alors même qu’ils se séparaient, que la catastrophe tant redoutée survenait. Les Français appellent ça l’« ironie du sort ».

Elle était assise sur un des bancs qui longent le canal de l’Ourcq, porte de la Villette. Le soleil était là mais il paraissait en convalescence, affaibli, à peine sorti de la gangue de l’hiver. Elle attendait Sandrine pour un déjeuner express. Son amie était bien gentille de l’écouter encore. Mais à qui d’autre parler ?

Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Seule dans la villa, avec deux flics en faction devant sa porte, elle avait attendu le jour, cloîtrée dans sa chambre, revoyant en boucle l’horrible bestiole dans son réfrigérateur. Qu’est-ce que cela signifiait ? Qui se vengeait ainsi ?

Passan, comme toujours, ne lui avait donné aucune explication. Mais peut-être n’avait-il pas la moindre idée de ce qui se passait. Elle avait multiplié les scénarios. Un caïd de la drogue tout juste sorti de taule avait tué le singe à coups d’injections d’héroïne et l’avait placé dans le frigo en guise de message de mort. Un tueur en série, un taxidermiste fou, s’était glissé dans leur maison, prévoyant déjà de les naturaliser, elle et ses enfants. Ou encore un médecin défroqué, qui avait tué plusieurs femmes en pratiquant des opérations esthétiques délirantes, revenait maintenant pour la défigurer…

Autour d’elle, les quais étaient déserts. L’eau était noire. Des joggers passaient de temps en temps, courant après un rêve de jeunesse éternelle, quelque chose de désespéré qu’ils ne rattraperaient jamais. Au loin, le dôme de la Géode scintillait comme une monstrueuse boule à facettes. La Cité des sciences et de l’industrie barrait le ciel, à la manière d’un lieu de culte abritant un mystère.

Ce décor lui rappelait les premières œuvres de Giorgio De Chirico, qui l’avaient bouleversée alors qu’elle visitait les musées de New York avec ses parents. Elle avait lu dans le guide que le peintre exprimait la solitude de l’homme, l’énigme des rêves, une métaphysique du néant… Elle n’y comprenait rien. Dans son pays, la solitude n’existe pas. Hormis le lendemain du jour de l’An, difficile de trouver une rue déserte à Tokyo ou à Osaka. Et encore, il y a toujours les esprits. Elle n’était ni shintoïste ni bouddhiste, mais elle était convaincue que des forces invisibles peuplent le monde. Des divinités qui tissent la trame supérieure de la réalité et donnent sa cohérence à l’univers.

Malgré le soleil, elle grelottait sur son banc. Elle revoyait les yeux morts, les petites dents déchirant la chair brune. Cette image persistait au fond de sa rétine. Tout ce qu’elle contemplait était marqué, en filigrane, par ce cauchemar…

En vérité, elle n’était pas étonnée. Elle méritait ce châtiment. Elle avait volé un bonheur auquel elle n’avait pas droit. Son père l’avait prévenue : un mariage avec un gaijin était contre nature. Sa mère l’avait prévenue, pour d’autres raisons : ce mariage était contre sa nature. Quand son couple avait décliné, Naoko avait presque été soulagée. La sentence qu’elle attendait survenait enfin. Bien mal acquis ne profite jamais

— Salut !

Sandrine s’avançait, agitant nerveusement la main. Elle était de plus en plus mal fagotée. Une tunique indienne, un jean trop ample, trop court, avec un large revers. Une tête livide, fardée à outrance. Des mèches de crin, écrasées par un chapeau de paille. Une fleur derrière l’oreille… Des excentricités qui tombaient à plat et qui devaient déclencher l’hilarité de ses élèves. Sandrine se voulait « hippie revival », elle ressemblait à un épouvantail.

Naoko se leva. D’autorité, l’autre lui fit quatre bises. Elle détestait ça. Sandrine sentait la sueur et le musc. Ses gestes étaient maladroits, brutaux, presque inquiétants. Mais d’une certaine façon, tout cela réconfortait Naoko. Cette femme bizarre était son ange gardien.

Depuis son réveil, elle l’avait appelée à trois reprises. D’abord pour s’assurer que ses enfants avaient bien dormi. Puis pour vérifier qu’ils étaient bien arrivés à l’école. Enfin pour proposer ce « rendez-vous de crise ».

— T’es sympa de venir jusqu’ici, fit Sandrine en rajustant son chapeau.

— Tu rigoles ou quoi ? C’est toi qui es gentille de m’accorder encore du temps.

Son amie sourit, à la manière d’un pompier qui jaillit à travers les flammes. Ne me remerciez pas, c’est mon métier.

— Il y a du nouveau ?

D’un signe de tête, Naoko désigna le quai désert.

— On marche ?

Elles firent quelques pas en silence, bras dessus, bras dessous. Enfin, Naoko évoqua son malaise, son angoisse irrépressible.

— Ne t’en fais pas, la rassura Sandrine, Olive va régler ça.

— Il ne dit rien, fit-elle la tête baissée. Il n’a jamais rien dit.

— Tu n’as jamais rien voulu savoir. C’est toi qui lui interdisais de parler de son métier…

Naoko sourit malgré elle. Sandrine connaissait leur histoire par cœur. Elle avait raison : ce mur du silence, c’est elle-même qui l’avait édifié.

— Cette agression est forcément liée à son boulot, reprit l’autre. Il va mener son enquête et arrêter le salaud qui a fait ça. Mais tu dois quitter la villa.

— C’est ce que je fais. À partir d’aujourd’hui, c’est lui qui prend le relais.

— Le relais ?

— Avec les enfants.

Sandrine parut déçue :

— Je ne les garde pas ce soir ?

— Non. On est au moins d’accord là-dessus. On ne cédera pas à la menace.

— Tu viens dormir à la maison ?

Sans savoir pourquoi, Naoko mentit :

— Non, je te remercie. J’ai trouvé un hôtel, près du bureau. Je commence hyper tôt en ce moment.

Sandrine enchaîna :

— Donc, Olive reprend le flambeau et le combat continue ?

— Exactement. Nous allons nous battre.

Elles étaient parvenues au pied de la passerelle qui permet d’accéder à la Cité des sciences, de l’autre côté du canal.

— Tu veux grignoter quelque chose ? demanda Sandrine avec enthousiasme.

— Non. Je n’ai pas faim. Mais si tu veux, on peut aller…

— Laisse tomber, fit son amie d’un ton crispé.

Elles continuèrent sous le pont. La berge était toujours aussi déserte. Dans la lumière poudreuse, la pierre blanche contrastait violemment avec les eaux noires. Le tableau avait une dureté solaire.

— Il n’a aucun soupçon ?

— Je te répète qu’il ne me dit pas un mot. De toute façon, ça fait des mois qu’on ne se parle plus. Cette histoire n’a rien changé.

Insensiblement, Sandrine la poussait vers le bord de l’eau. Naoko l’avait souvent remarqué. Dès qu’elles se promenaient, elle se pendait à son bras et avançait à l’oblique, comme un crabe.

— Tu dois lui faire confiance. C’est un flic. C’est son métier.

— Justement.

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