Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - Kaïken» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2012, ISBN: 2012, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Kaïken»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
Kaïken — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Kaïken», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Ce n’était pas rien.
Ce n’était pas tout.
À cadence régulière, elles effectuaient un pas de danse étrange. De leur pied droit, elles dessinaient lentement un arc de cercle sur le sol, révélant leurs socques de bois hauts de vingt centimètres, tout en fléchissant l’autre jambe, puis elles marquaient un temps d’arrêt avant de faire une nouvelle boucle. Des compas féminins, traçant des courbes mystérieuses, appliquant des calculs nés d’une féerie inconnue…
Subjugué, Passan avait montré ces images à Naoko pour savoir qui étaient ces princesses célestes et quelle tradition était ici représentée. Naoko avait simplement répondu, d’un ton distrait :
— « Ce sont des putes. Des oïran du quartier de Yoshiwara. »
Passan avait encaissé le coup et voilà ce qu’il s’était dit : un pays où les courtisanes ont plus de noblesse que n’importe quelle princesse occidentale, un pays où on désigne le sexe féminin par l’expression « là-bas » et où on évoque une personne bisexuelle en disant qu’il a « deux sabres » est un pays où il fait bon faire l’amour.
Il se déshabilla, posa son calibre au bord du lavabo et passa sous la douche. Il ferma les yeux au contact de l’eau. Un bref instant, il se sentit bien. Il se prit même à chantonner, à voix basse. Mais le crépitement du jet l’isolait du reste de la maison — et il n’aimait pas ça. Se savonnant énergiquement dans la vapeur, il décida de faire vite et de s’installer sur un matelas devant la porte de la chambre des enfants.
Il dormirait avec Diego.
Deux chiens de garde veillant sur le sommeil des petits.
Soudain, il ouvrit les yeux. Il baignait dans une vapeur rose. Son torse était constellé d’éclaboussures rouges. À ses pieds, une flaque saumâtre faisait des bulles. Il releva la tête et constata que les carreaux des parois étaient maculés de longues traînées d’hémoglobine.
Il était blessé. Bon Dieu . Il pissait carrément le sang. Toujours sous les rais de la douche, il se palpa, s’observa, inspecta son entrejambe. Rien. Pourtant, c’était bien du sang, coulant sur les murs, moussant sur le sol en une écume abjecte.
À tâtons, il coupa l’eau, se cogna contre la porte vitrée et parvint à sortir en trébuchant. Sa poitrine, son pubis, ses cuisses étaient écarlates. Il tendit le bras, s’accrocha au lavabo, se releva.
Il attrapa son .45 et fit monter, par réflexe, une balle dans le canon.
Les enfants.
Il bondit dans le couloir, calibre au poing. Avec précaution, il ouvrit la porte alors que Diego s’écartait mollement, ne comprenant pas ce qui se passait.
Rien à signaler. Shinji et Hiroki dormaient paisiblement.
Ruisselant, il retourna dans la salle de bains, fit sauter la balle du calibre puis replaça le cran de sécurité. En état de choc, il aperçut son reflet dans le miroir. À travers la buée rose, il ressemblait à une carcasse de bœuf, suspendue à un crochet.
Il chercha son mobile. D’une pression, il composa un numéro mémorisé puis se laissa glisser le long du mur et replia ses jambes. Le sang coagulait déjà, tirant sur sa peau.
— Allô ?
Passan parla à voix basse :
— Fifi ? C’est moi. Faut qu’tu rappliques. Tout de suite.
— Mais tu m’as dit…
— Appelle aussi l’IJ. Je veux Zacchary en personne. Avec toute son équipe.
— Qu’est-ce qui se passe, putain ?
— Des voitures banalisées. Pas de combinaison, pas de logo, pas de gyrophare. Et surtout pas de sirène ! Pigé ?
Il raccrocha. Se blottissant contre le mur, il se rendit compte qu’il balançait son torse d’avant en arrière, à la manière d’un musulman récitant ses sourates. Il se sentait cerné par des ondes d’épouvante.
Il jeta un regard apeuré vers la cabine de douche.
On aurait dit une plaie béante.
38
— La combine est assez simple.
— Parle moins fort. Mes mômes dorment à côté.
La salle de bains affichait complet. Passan avait enfilé un jean. Son .45 était glissé dans son dos. Isabelle Zacchary était accroupie dans la cabine — l’humidité plaquait sa combinaison sur ses formes mais personne n’avait la tête à ça. Deux autres techniciens s’affairaient au-dessus du lavabo dans la même tenue : blouses de papier, masques antipoussière, charlottes, gants de chirurgien et surchaussures…
Fifi se tenait sur le pas de la porte, en sueur, ahuri. Derrière lui, les deux durs censés monter la garde. Ils avaient l’expression de gars qui se sont pris une toiture de zinc sur le coin du nez. Mazoyer aussi venait d’arriver — pour rien.
— Ton mec a congelé du sang dans de fines gouttières, reprit Zacchary un ton plus bas. (Disant cela, elle mimait l’opération de ses doigts gantés.) Il a ainsi obtenu des espèces de tiges qu’il a placées là-haut, sur l’arête du carrelage.
Il régnait une chaleur d’étuve entre les quatre murs. Le parfum du bois de cèdre planait, incongru.
— Quand tu as pris ta douche, tu as créé une source de chaleur. Le sang s’est liquéfié. Deux litres à peu près…
Passan écoutait les explications, abasourdi. Le pourtour de ses paupières l’irritait, comme s’il avait fixé pendant des heures l’incandescence d’un haut fourneau. L’ennemi faisait preuve d’un machiavélisme qui dépassait tout ce qu’il avait vu — et il n’était pas un perdreau de l’année.
— C’est du sang de primate ?
— Du sang humain, intervint un des deux techniciens.
Il tenait un tube à essai, contenant une boue couleur de prune sombre.
— La réaction antigènes/anticorps ne laisse aucun doute.
Passan s’approcha. Malgré la chaleur, le sang coagulait toujours sur son épiderme, lui tirant les poils comme des griffes. Il sentait son cœur se rétracter sous sa cage thoracique. Il imaginait un caillot. Une concrétion dure. Un noyau de peur dont le fruit était sa chair.
— T’as déjà le groupe ? demanda Zacchary.
— Ça vient…
Le deuxième technicien manipulait d’autres fioles. Son masque antipoussière lui donnait l’allure d’un guerrier médiéval.
Les secondes s’écoulèrent, se transformant en lentes gouttes de sueur.
— Voilà, fit enfin l’homme masqué. AB. Un groupe plutôt rare.
Passan se rua dans le couloir, bousculant Fifi puis les trois autres flics.
Le punk le rattrapa :
— Qu’est-ce qui se passe ?
— Mes mômes sont du même groupe.
Il ouvrait déjà la porte de leur chambre avec précaution. Malgré lui, il retint sa respiration. Durant les premières secondes, il ne vit rien, puis ses yeux s’habituèrent à la pénombre.
Il s’approcha d’abord du lit de Shinji. Un genou au sol, il redressa lentement l’enfant endormi. Il l’avait déjà examiné quelques minutes auparavant mais cette fois, il observa plus en détail ses poignets, ses avant-bras, remontant lentement vers l’épaule.
Son cœur lui parut exploser. L’enfant portait de minuscules traces de piqûre dans les plis du coude. Éclairées par les étoiles qui tournoyaient dans la pièce, les marques apparaissaient puis disparaissaient. Passan se recroquevilla, le crâne entre les mains, serrant les dents pour ne pas hurler.
Il rejoignit le lit de Hiroki, le cerveau lacéré par les questions. Il releva ses manches, ouvrit ses bras, reconnut les marques et sentit d’un coup son corps se glacer. Qui était venu ici voler le sang de ses enfants ? Quand ? Comment ? Pourquoi ni lui ni Naoko ne s’était rendu compte de ces visites ?
Il embrassa l’enfant et laissa retomber sa tête sur l’oreiller. Il parvint à se mettre debout puis recula jusqu’au seuil. Sans bruit, il referma la porte.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Kaïken»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Kaïken» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Kaïken» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.