Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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— Et la surveillance chez moi ?

— Tout ce que tu peux faire pour l’instant, c’est aller porter plainte à ton commissariat. Et franchement, avec ton histoire de Chupa Chups, ça m’étonnerait que tu déplaces des montagnes.

Passan acquiesça, les mâchoires serrées. Un goût de bile lui brûlait la gorge.

— Je te montre ton nouveau bureau ?

Ils montèrent à pied, sans un mot. Au troisième, tout était à l’identique : moquette, luminaires, air recyclé… Pourtant, ni les murs ni les portes n’étaient vitrés. Au moins, il pourrait faire la sieste ou se masturber.

L’adjoint déverrouilla le bureau 314. Il fit un pas de côté et lui donna la clé. Passan considéra son nouveau repaire. Ironiquement, le soleil avait percé et dardait ses rayons sur le triste tableau. La pièce était entièrement remplie de dossiers, du sol au plafond. Des classeurs s’accumulaient par terre, bloquant les armoires. Des liasses jaunies s’amoncelaient, pelucheuses, frangées, émiettées, sur le bureau de fer.

— C’est pour quoi ces vieux machins ?

— Pour que tu puisses établir des comparaisons avec les années précédentes.

Il avança. La lumière révélait la poussière qui chargeait l’atmosphère.

Sur le seuil, Fifi l’observait, sourire aux lèvres. Passan crut qu’il se foutait de sa gueule mais l’adjoint sortit un Post-it de sa poche.

— T’as pas tout perdu aujourd’hui.

— C’est quoi ?

— Le scoop du jour.

Passan saisit la vignette et lut : « Nicolas Vernant ». Il leva les yeux vers Fifi, en signe d’interrogation.

— J’ai pris un café ce matin avec un pote de l’OCRTEH. Ils préparent un coup de filet. Un réseau de pédos qu’ils filent sur informatique depuis plusieurs mois.

— Ce mec est sur la liste ?

— En une année, il comptabilise près de trois mille connexions sur les pires sites du genre. Son pseudo, c’est Sadko.

— Et alors ?

— Et alors, il bosse à l’Aide sociale à l’enfance de Nanterre.

Passan comprit aussitôt. Prévenir le type et négocier avec lui. La disparition de son nom en échange du dossier de Patrick Guillard. Pur coup de bluff. Il n’avait pas les moyens de proposer un tel deal et jamais il n’épargnerait un pédophile. Mais qui le savait ? Certainement pas le salopard.

— Quand vont-ils les serrer ?

— Vendredi. T’as jusqu’à la fin de la semaine pour lui soutirer ton dossier. Les bureaux de l’ASE sont à la mairie de Nanterre, à moins d’une borne d’ici et…

— Je connais.

Il glissa le nom dans sa poche et remercia Fifi d’un signe de tête. Le punk disparut. Il ferma la porte, et attrapa le téléphone du bureau.

Une ordure à foutre sous pression. Un deal à passer avec un pédophile pour obtenir le dossier d’un assassin présumé. Les origines du monstre à portée de main… Peut-être de quoi le confondre, l’inculper — et l’arrêter.

Des bonnes nouvelles. Mais des bonnes nouvelles de flic.

24

Solidarité de fonctionnaires.

Passan avait joué cette carte avec Nicolas Vernant. Il l’avait joint à son bureau, s’était présenté et avait tout balancé : la surveillance sur le Net, le coup de filet du vendredi suivant, son nom sur la liste… Il voulait lui épargner le pire. Empêcher son arrestation. Éviter un scandale à l’administration française.

L’autre avait protesté mais Olivier l’avait appelé Sadko avant de conclure : « Pas au téléphone. » Il lui avait donné rendez-vous à 18 heures, dans un café-brasserie qu’il connaissait, derrière le bâtiment pyramidal de la mairie de Nanterre, le Chris’Belle. Vernant n’avait pas eu le temps de répondre : le flic avait déjà raccroché.

Il avait passé le reste de la journée à étudier non pas les fichiers statistiques, mais les récentes sorties de prison de tous ceux qu’il avait enchristés. Multipliant les coups de fil, s’usant les yeux sur les fichiers ou sur Internet, il avait vérifié les procès, les dossiers d’appel, les demandes de liberté conditionnelle, les situations et les alibis de chacun de ses ennemis. Il avait contacté des collègues, des indics, des vieilles connaissances pour se rancarder sur tous ceux qui pouvaient lui en vouloir. Avec trois années à la DPJ Louis-Blanc, quatre à la BRI puis sept à la Crime, ça faisait pas mal de monde.

Il n’avait rien trouvé de concret. Il s’était seulement rempli les bronches de poussière et le cerveau de souvenirs merdiques — sans pouvoir dresser une liste sérieuse de suspects.

Du côté de la rue Cluseret, tout ce qu’il avait réussi à obtenir était qu’une patrouille du commissariat de la place du Moutier, à Suresnes, passe de temps à autre devant sa villa. C’était peu, mais mieux que rien. Il n’avait pas porté plainte, n’avait signé aucun document. Les flics lui rendaient ce service, « par esprit de corporation ». Ni les enfants ni Naoko n’étaient encore rentrés à la maison. Pour assurer la surveillance de la soirée, il avait son idée.

17 h 30. Il roulait maintenant vers le café du rendez-vous, remontant l’avenue Joliot-Curie à Nanterre. Parvenu devant la mairie, vaste pyramide tendance maya, il se gara dans le parking suspendu et prit la direction de la rue du 8-mai-1945, en contrebas. Il connaissait les lieux par cœur : ce passage était précisément le chemin qu’il empruntait jadis quand il séchait les cours.

Il était déjà revenu ici, lors de ses débuts à la Crime, quand Richard Durn avait abattu huit élus et en avait blessé dix-neuf autres à l’arme de poing, le 27 mars 2002. Sur le théâtre du massacre, il ne s’était posé qu’une question : avait-il été en classe avec le tueur dément ? Ils étaient nés tous les deux en 1968 et avaient sans doute usé les mêmes chaises dans les mêmes salles du lycée Joliot-Curie, situé en face de la mairie. Par analogie, il avait remercié le ciel d’avoir échappé, lui, à la délinquance et à la folie.

Le Chris’Belle n’avait pas bougé. Une espèce de grotte en plexiglass, encastrée sous un étage de béton strié. Il croyait se souvenir que ce nom était né de l’association des deux prénoms des enfants du patron : Christian et Isabelle. Il pénétra dans la brasserie. Aucun changement non plus à l’intérieur. Simili-bois. Simili-cuir. Simili-marbre. Même la lumière maussade avait quelque chose d’imité, de préfabriqué.

Il repéra vite son client, planqué au fond d’un box. Un échalas au crâne en pain de sucre qui se tenait bien droit derrière sa chope de bière. Passan était payé pour ne jamais céder au délit de faciès mais sur ce coup, le mec avait bien la tête de l’emploi. Sous sa mèche grasse, sa peau blafarde luisait dans le clair-obcur de la salle. Un pervers .

Passan s’assit brutalement face à lui. Quand l’autre sursauta, il eut confirmation qu’il s’agissait bien de l’animal. Il sortit de sa poche une liasse de papiers pliée en deux — un listing pris au hasard dans les montagnes d’archives de son bureau.

— Tu sais ce que c’est ?

— Non… non.

— La liste des connexions d’un site plutôt salé.

Vernant regarda les feuilles d’un air apeuré.

— Je… je comprends pas.

— Tu comprends pas ? (Il se pencha et prit un ton de confidence.) Ton pseudo apparaît plus de mille fois sur ce listing. On a même la preuve que tu as consulté ce site dégueulasse depuis ton bureau. Tu veux les dates et les heures ?

Le gars passa du blanc au pur vélin. Il n’y avait plus qu’à l’achever.

— À l’ASE, ça fait plutôt désordre, non ?

Cambré sur son siège, le pédo tentait de garder une certaine contenance. Il tendit la main vers la liasse : Passan lui saisit le poignet et le tordit avec violence, lui arrachant un couinement de douleur.

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