Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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— Touche pas. On s’est pas encore mis d’accord.
Il lâcha sa prise. La main disparut de la surface de la table. Vernant avait les larmes aux yeux.
— Qu’est-ce que vous prenez, monsieur ?
Un serveur venait d’apparaître à ses côtés.
— Rien, merci, fit le flic sans quitter des yeux sa victime.
— Je suis désolé, il faut consommer ici.
Levant la tête, il découvrit un solide gaillard d’une quarantaine d’années, à l’air agressif. Il devina qu’il s’agissait de Christian, le fils de la maison.
D’un geste, il sortit sa carte :
— Et toi, qu’est-ce que tu veux prendre ?
L’homme se dématérialisa. Vernant se ratatina sur son siège. À chaque seconde, il avait l’air un peu plus seul, un peu plus effrayé. Il avait compris que pour la solidarité entre fonctionnaires, il faudrait repasser.
— Avec les mecs comme toi, y a que deux voies possibles, reprit Passan d’un ton de rage froide. La manière douce et la manière forte.
L’autre tenta de déglutir. Sa pomme d’Adam trembla mais visiblement, ça ne passait pas.
— La manière douce, c’est que je t’emmène, là, tout de suite, dans un coin tranquille, et que je t’écrase les couilles entre deux parpaings. Ma version personnelle de la castration chimique.
Silence de Vernant. Passan devinait qu’il se frottait lentement les mains sous la table, paume contre paume, à s’arracher la peau.
— Et… la manière forte ? souffla-t-il enfin.
— La justice poursuit son chemin. Avec ce qu’on a sur toi, et ce que je me chargerai d’ajouter, t’es bon pour plusieurs années.
— Vous…
— En taule, les pointeurs comme toi ont un traitement spécial. Ça prendra plus de temps que mes parpaings, et ça sera plus douloureux, mais crois-moi, le résultat sera le même. Tu pourras toujours garder tes couilles dans un bocal, comme les eunuques de l’empire chinois.
— Vous… vous êtes sûr que vous êtes flic ?
Sourire de Passan :
— Y a plein de flics dans mon genre, mon salaud. Heureusement. Sinon, les enculés comme toi seraient tous en liberté, à se branler dans les cheveux des mômes.
— Qu’est-ce… qu’est-ce que vous voulez ?
— T’as un stylo ?
Le fonctionnaire tendit un Stypen. Sans doute s’attendait-il à ce qu’on lui retourne un ongle ou qu’on lui crève un œil.
— Ta main.
Vernant dut se dire que c’était l’option ongle qui sortait mais Olivier se contenta d’écrire le nom de Guillard à l’intérieur de sa paume.
— Il est né sous X, le 17 juillet 1971 à Saint-Denis. Je veux son dossier demain midi, ici même.
— C’est impossible. Les dossiers sont confidentiels et ce n’est pas ma juridiction.
Passan brandit sa liasse :
— Ce qui est vraiment impossible, c’est de retirer ton putain de nom de cette liste.
Vernant regarda sa paume :
— C’est… c’est un nom très banal.
— 17 juillet 1971. Saint-Denis. Tu trouveras. Je te fais confiance.
Il fourra le listing dans sa poche et cracha dans la bière du pervers :
— Demain midi. Ici même. Ne me déçois pas.
Quand il franchit le seuil du café, il sentait sa veste peser sur ses épaules collées de sueur. Il se demanda s’il n’avait pas passé l’âge pour ce genre de conneries. En même temps, il se trouvait encore convaincant dans le rôle du flic brutal. Ce qui dans son métier était une forme d’assurance sur l’avenir.
18 heures passées. La deuxième round commençait.
25
It’s quarter to three, there’s no one in the place
Except you and me…
Make it one for my baby
And one more for the road…
Naoko avait déniché sur Internet ce DVD espagnol, seule version disponible de The Sky’s the Limit . Un film méconnu de Fred Astaire datant de 1943. Si sa mère était une fan de Godard, de Truffaut, de Resnais, Naoko n’aimait que la danse classique et les claquettes. Passan aurait voulu qu’elle soit plutôt portée sur les films de Mizoguchi ou le théâtre kabuki. D’autres pensaient qu’elle adorait les idols japonais ou encore les délires du butô. Mais non. Elle avait des goûts occidentaux — et démodés. Elle raffolait des grands ballets. Gisèle. Coppélia. Le Lac des cygnes . Elle était incollable sur le nom des danseuses étoiles, des chorégraphes. Toute sa jeunesse, à Tokyo, son cœur avait battu sur des pas de deux. Elle arpentait souvent, par la pensée, l’Opéra Garnier et le Bolchoï, lieux mythiques qu’elle s’était juré de visiter.
Mais ce qu’elle préférait par-dessus tout, c’étaient les comédies musicales américaines des années 30 jusqu’aux années, disons, 50. À l’extrême limite, les films de Stanley Donen avec Audrey Hepburn, West Side Story, The Sound of Music … Pas de salut au-delà.
22 heures et elle se sentait bien. Les enfants étaient couchés. Après un bain à quarante-deux degrés, elle était encore emplie d’une chaleur bienfaisante. Elle avait l’impression d’émettre une sorte de buée de repos, d’épanouissement. Enfin…
Installée dans sa chambre — plateau de bois sur couette rouge, potage aux asperges et thé grillé —, les yeux rivés à l’écran, elle alternait les lampées de chat et les gorgées parfumées.
Au fil de la journée, sa colère était retombée et l’idée que les clés de Passan se trouvaient dans son sac la réconfortait. Il ne pouvait plus s’immiscer dans sa vie.
Soudain, elle attrapa la télécommande et stoppa le DVD. Elle avait perçu un martèlement bizarre, qui ne cadrait pas avec la respiration ordinaire de la villa. Instantanément, elle pensa à Diego. Où était-il ?
Elle tendit l’oreille. Plus rien. Elle imagina les entrailles du bâtiment. Canalisations. Câbles électriques. Ventilation. L’architecte de l’époque avait intégré tous ces systèmes à l’intérieur des murs. Pas une plinthe, pas un fil n’apparaissait. Naoko n’aimait pas cette idée. Comme si la maison possédait une vie cachée.
Elle se leva et se dirigea vers la porte, aux aguets. Aucun bruit dans le couloir. Elle s’y risqua. L’obscurité figeait le décor. Elle esquissa quelques pas, sans allumer : le silence régnait toujours. Ses pieds nus étaient glacés.
Premier réflexe, les enfants. Ils dormaient paisiblement, dans la pénombre constellée d’étoiles de la veilleuse. En éteignant la lampe, son inquiétude monta en régime. Qu’avait-elle entendu au juste ? Des coups ? Des pas ? Diego ? Une présence étrangère . Ça ne pouvait pas être Passan.
Elle vérifia les placards de la chambre puis retourna dans le couloir. Elle réprima un cri. Diego se tenait devant elle, haletant lourdement. Elle éclata de rire. Elle l’aurait embrassé. L’animal semblait tout à fait tranquille. Elle descendit l’escalier, le chien dans les jambes. Sols en béton peint, murs-rideaux, aucun meuble ou presque : par ses lignes strictes, sa nudité, la villa rappelait les maisons traditionnelles japonaises. Dans une version lourde et solide, qui ne craignait pas les tremblements de terre.
Elle traversa le salon, la salle à manger. Rien à signaler. Direction le sous-sol. L’antre de Passan. Elle alluma le couloir et fit le tour des pièces. Elle se sentait mal à l’aise ici. Son ex semblait y avoir laissé une espèce de ressentiment. Elle remonta d’un pas furtif et rejoignit la cuisine, incapable de se défaire de son angoisse, malgré la présence de Diego.
Sans allumer, elle s’adossa au comptoir et se força à respirer à fond. Enfin, elle s’approcha du réfrigérateur. Un bon jus de fruit et au lit. Elle posait la main sur la poignée quand elle aperçut, à travers la fenêtre, la voiture de Passan.
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