Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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— C’est pas toi ?

Passan baissa les yeux :

— C’est moi.

— C’est lamentable. Je veux être aussi présente, tu comprends ? C’est une semaine chacun, et basta. Si tu ne les aides pas à s’habituer aux nouvelles règles, on n’y arrivera jamais.

Il ne répondit pas. Naoko avait une autre singularité qui s’accentuait sous l’effet du stress : elle cillait beaucoup plus vite que n’importe quelle Européenne. Parfois, ce mouvement rapide des paupières lui donnait un air vif et espiègle. D’autres fois, cela lui conférait une expression d’extrême vulnérabilité. Comme si elle était effrayée par la violence de la réalité, éblouie par la dureté du monde.

— OK, fit-il pour conclure. Je t’appelle ce soir.

Naoko tourna les talons et se dirigea vers les ascenseurs.

— Pas la peine.

22

Passan fonçait sur le boulevard circulaire.

Toute son adolescence, il avait arpenté en mobylette cette couronne de béton autour de la Défense. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le quartier s’était construit. La Grande Arche. Les tours EDF, CBX, les immeubles Exaltis, Cœur Défense… Des flèches de verre. Des pics miroitants. Des blocs translucides. Tout ça avait fendu le bitume, fracturé la croûte terrestre, à la manière d’une gigantesque poussée libérale. La tectonique des capitaux et des placements.

Sa philosophie sociale à deux balles ne pesait pas lourd face à la confirmation du pire. On était entré chez lui. On avait violé son espace vital. On avait profané le refuge de sa femme et de ses enfants. Comment était-ce possible ? En réalité, pas si difficile. Malgré son expérience du crime, il avait toujours refusé d’installer des verrous renforcés, des portes blindées, des systèmes d’alarme. Sa superstition était la plus forte : « Trop de prudence est mère de toutes les poisses. » Ou encore : « À trop craindre le malheur, on l’attire sur soi. »

Des maximes à la con, dont il ne pouvait se déprendre.

Naoko faisait la balance. Elle était d’une anxiété maladive, vérifiant trois fois chaque verrou, jetant toujours un œil par-dessus son épaule, serrant son sac dans la foule. Mais elle n’avait jamais pu imposer une installation sérieuse pour protéger la villa.

Chaque soir, elle s’assurait que tout était bien fermé. Si les serrures avaient été forcées, elle l’aurait remarqué. L’autre énigme était Diego. La mascotte de la maison n’était pas un champion de la surveillance mais il n’aurait jamais laissé quelqu’un pénétrer dans la chambre de Shinji et Hiroki sans aboyer.

Il tenta d’imaginer le profil de l’intrus : un pro de l’effraction, un oiseau de nuit… Des noms, des dates se profilèrent dans son esprit, aussitôt balayés par un seul : Patrick Guillard. La conviction se noua au fond de lui. L’Accoucheur était venu. C’était un avertissement : Passan ne devait plus l’approcher. Sinon, le conflit se réglerait sur un autre terrain.

Il parvenait rue des Trois-Fontanot. Non. Ça ne tenait pas debout. Guillard n’aurait jamais pris de tels risques. Il était beaucoup plus simple de continuer à jouer les victimes et de laisser faire la loi. Innocent et martyr : aucune raison de modifier sa ligne.

Dresser la liste de mes ennemis . Les gars qu’il avait foutus récemment sur le grill et qui n’étaient pas encore arrêtés. Les coupables qu’il avait entaulés et qui étaient sortis de prison. Ceux qui y étaient encore mais qui avaient des complices dehors.

Comme il s’engageait dans le parking, le nom de Guillard s’imposa à nouveau. À cet instant, il prit conscience d’un sentiment ambigu. Il était effrayé à l’idée qu’on puisse toucher un cheveu de ses fils mais en même temps, il en éprouvait une obscure satisfaction. Enfin, le salopard sortait du bois…

Il coupa le contact et prit la mesure de sa propre folie. Était-il donc plus flic que père ? Malgré les risques qui pesaient sur les siens, il ressentait une excitation guerrière. Guillard était en train de commettre l’erreur qu’il attendait depuis des mois.

Verrouillant sa voiture, il comprit qu’en réalité, il était coincé. Il aurait fallu enquêter dans sa villa. Découvrir des traces d’effraction. Relever les empreintes. Interroger les voisins… Il ne pouvait rien faire de tout ça. À moins d’expliquer la situation à Naoko, et cela, il n’en était pas question.

Il se dirigea vers l’ascenseur. De toute façon, l’intrus avait sans doute pris ses précautions et n’avait laissé aucune trace. La seule parade qui lui restait pour l’instant était la prévention. La surveillance permanente de la cible annoncée. Sa propre famille .

23

— Je veux des patrouilles jour et nuit dans mon quartier. Un soum devant chez moi. Des gars aux basques de Guillard vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Un soum à la sortie de son impasse, square Chezy. Des équipes devant chacun de ses garages. Une filoche de tous les instants ! Putain, si l’enfoiré tousse, je veux que ça vibre sur mon portable !

Il remontait le couloir au pas de charge. Fifi suivait à petites foulées.

— On n’a pas ces moyens-là, Olive. Et tu le sais.

— Je vais appeler le juge.

— Pas la peine. Des mecs surveillent déjà Guillard.

Passan s’arrêta :

— Qui ?

— La BRI. Albuy et Malençon.

Il les connaissait tous les deux. Pas des puceaux. De vrais hommes d’intervention, plus souvent en gilet kevlar et casque blindé qu’en civil.

— Qui les a saisis ? Levy ?

— Non. Calvini. (Fifi sourit de toutes ses dents jaunes.) Il est plus malin que tu penses. Et il a pas besoin de tes crises pour garder Guillard à l’œil.

— J’ai pas confiance, fit Olivier en toute mauvaise foi. Je veux nos gars sur le coup, pigé ?

— C’est toi qu’as pas l’air de piger. Tu peux plus saisir qui que ce soit…

Passan reprit sa marche en éclatant de rire :

— Parce qu’on m’a retiré l’affaire ? Qu’est-ce qu’on en a à branler ? On va assigner le groupe et le matos sur un autre dossier. Merde, je vais pas t’apprendre le métier !

Parvenu devant son bureau, il actionna la poignée. Fermée. Nerveusement, il attrapa son trousseau et fit jouer sa clé. Elle n’entrait pas. En regardant mieux, il s’aperçut que la serrure avait été changée. L’huile brillait encore sur le canon.

— C’est quoi, ce bordel ?

— Ce que j’essaie de t’expliquer depuis que t’es arrivé. À partir d’aujourd’hui, t’es muté au troisième. Service statistiques.

— Statistiques de quoi ?

— Tous délits confondus, à répertorier par catégories. Taux de délinquance. Évolution de la criminalité dans le 92 sur les six derniers mois.

— N’importe quel ordinateur pourrait faire ça.

— Ils comptent sur ton œil d’expert.

— Je ne suis pas du SRPJ !

Le punk sortit de sa poche une enveloppe :

— La réquise officielle. T’es détaché de la Crime. Mesure exceptionnelle. On te mandate pour rédiger ce rapport à l’attention du ministère de l’Intérieur. (Il prit un ton ironique.) C’est une forme de promotion.

— Et nos affaires en cours ?

— Reza les reprend.

— Reza du 36 ?

— On retourne là-bas.

— Sans moi ?

Fifi ne répondit pas. Après la défaite, la débâcle. Olivier se passa les mains dans les cheveux, comme s’il allait en jaillir une idée, une explication. Mais il ne parvint qu’à siffler entre ses lèvres :

— Putain…

— Comme tu dis. Tant que l’affaire de l’autre nuit n’est pas réglée, tu dois la jouer low profile . Plonge dans les chiffres et fais-toi oublier.

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