Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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Le punk hocha la tête, but une nouvelle goulée puis poussa un soupir de satisfaction comme s’il venait de se désaltérer pour l’année.

— C’est comme cette histoire de baraque, continua-t-il d’une voix râpeuse. Tu t’retrouves à vivre ta vie en copropriété. Tu parles d’un projet. C’est une idée de Naoko, non ?

— Pas du tout. Pourquoi ?

Le lieutenant tira si fort sur son joint que le rougeoiement de l’herbe lui alluma les yeux.

— J’sais pas… Elle a toujours eu des idées bizarres.

En équilibre sur sa selle, Olivier se pencha vers le guidon de la mobylette :

— Où tu veux en venir ?

— Les Japonais sont différents, c’est pas un scoop. Toi-même tu m’as toujours dit que Naoko était… spéciale.

— J’ai dit ça, moi ? répéta-t-il, feignant la surprise. Donne-moi un exemple.

— Elle est hyper-dure avec les gosses.

— Pas hyper-dure. Sévère, c’est tout. Et c’est pour leur bien.

Fifi s’envoya une rasade et aspira une taffe dans la foulée : il puisait l’inspiration dans cette cadence infernale.

— T’as même pas pu assister à leur naissance ! cria-t-il comme si un argument décisif lui revenait soudain.

Passan ne s’attendait pas à cette attaque oblique.

— Elle a voulu accoucher dans son pays, admit-il au bout de quelques secondes. Pour que les enfants aient la nationalité japonaise. J’ai respecté sa décision.

Le punk enfonça le clou :

— Mais elle est partie sans toi.

Le flic se rembrunit. Il regrettait d’avoir confié à Fifi ce secret.

— Elle voulait être dans sa famille, bougonna-t-il. Elle disait que l’accouchement, c’est une histoire intime, qu’elle avait besoin de sa mère. De toute façon, je n’aurais pas pu l’accompagner, à cause du boulot…

Fifi ne répondit pas. Il s’alluma un nouveau joint — Olivier se dit qu’il allait bientôt cracher du feu. On n’entendait plus que les froissements de pluie lointains de la nationale. Il se revoyait en planque, dans un soum, alors que Naoko, d’une voix rauque, épuisée, lui annonçait la naissance de leur premier fils… À plus de dix mille kilomètres.

— C’était sa décision, répéta-t-il, et je la respecte.

Fifi ouvrit les bras, en signe d’évidence :

— Elle est spéciale, quoi.

Passan quitta d’un bond sa selle, antivol en main, et s’approcha du punk, qui eut un recul réflexe.

— De toute façon, qu’est-ce que tu m’emmerdes, là ? Tout est fini entre nous et…

La sonnerie de son portable lui coupa la parole. Il décrocha d’un geste.

— Allô ?

— C’est quoi cette histoire de sucettes ?

Naoko. Ni bonjour ni la moindre parole aimable.

— T’es passé à la maison cette nuit ?

— Pas du tout. Je…

— Me prends pas pour une conne. On était d’accord. C’est ma semaine. Tu ne dois pas foutre les pieds à la villa.

Passan ne comprenait rien. Il tenta de lui soutirer des explications :

— Calme-toi. Et dis-moi ce que tu me reproches exactement.

— Je te reproche de te glisser la nuit comme un voleur dans la maison et de déposer des sucettes dans le lit de nos enfants. Je te reproche de jouer au Père Noël pour je ne sais quelle raison et de ne pas t’en tenir à nos accords. Je te reproche de foutre en l’air l’organisation qu’on a décidée, ensemble. Je….

Passan n’écoutait plus. Un intrus avait pénétré dans la villa. Dans la chambre de ses fils . Un avertissement. Une menace. Une provocation.

QUI ?

Lentement, la voix de Naoko revint toucher sa conscience :

— C’est très important pour les enfants. Comment veux-tu qu’ils trouvent leurs repères ?

— Je comprends.

Il l’entendit soupirer. Quelques secondes s’écoulèrent. Il allait l’interroger encore quand elle reprit :

— Je veux que tu passes à mon boulot.

— Quand ?

— Aujourd’hui.

— Pourquoi ?

— Pour me donner tes clés. Une semaine chacun et un seul jeu de clés.

— C’est ridicule. C’est…

— Je t’attends avant le déjeuner.

Naoko raccrocha. Passan regarda son combiné. Il ne parvenait pas à aller au-delà de cette pensée : un ennemi avait pénétré son foyer, s’était faufilé jusqu’à ses gosses. Il avait l’impression qu’on lui retournait un pied-de-biche au fond de l’estomac.

Dans le vent pluvieux, Fifi chantait sur un ton ironique « Ma préférence », de Julien Clerc :

Il faut me croire, moi seul je sais quand elle a froid. Ses regards

Il eut juste le temps d’éviter le U en acier que Passan venait de lancer dans sa direction.

21

Moins d’une heure plus tard, Passan pénétrait dans le hall immense de la tour qui abritait les bureaux de Naoko. Sol de marbre. Colonnes en série. Hauteur de plafond vertigineuse. Chaque fois, il songeait à la nef d’une cathédrale. En guise de vitraux, de gigantesques baies s’ouvraient sur les autres tours et leurs miroitements obsédants. Un édifice sacré, dédié au culte du dieu Profit.

Le flic accéléra. Il lui semblait que ses pas provoquaient un boucan d’enfer. La société de Naoko occupait deux étages du building. Un cabinet d’audit qui avait la réputation d’analyser les bilans de chaque société avec une précision chirurgicale. Des rapports sans faux col pour des diagnostics salvateurs ou meurtriers, selon le point de vue. Suppressions de filiales. Licenciements. Objectifs renforcés…

En cet instant, dans cet espace d’acier, de verre et de résonance, tout lui semblait glacé, écrasant. À commencer par Naoko, qui l’attendait, debout, bras croisés, dans un carré délimité par des canapés rouges évoquant des canots de sauvetage perdus dans un océan minéral.

Elle avait sa tête des mauvais jours. Dans ces cas-là, son visage était un masque. Figure ovale, polie, sans défaut ni la moindre expression. Un monument de froideur, à la mesure du décor.

Elle jeta un regard réprobateur sur son allure : il était trempé, chiffonné, et pas rasé. Puis, sans un mot, elle ouvrit les bras et tendit sa paume ouverte.

Passan fit mine de ne pas comprendre. Elle portait une robe pastel dessinant des plis, des caresses autour de son corps filiforme. Une sorte de drapé ardent qui l’enveloppait et la faisait irradier d’une aura légère, envoûtante. Elle se tenait la tête penchée en avant, butée, obstinée. Son front était aussi lisse et blanc qu’un bol de porcelaine.

— Tes clés, jeta-t-elle sur le ton d’un flic qui ordonne à un voyou de vider ses poches.

— C’est absurde, fit-il en sortant son trousseau.

— Ce qui est absurde, c’est de vouloir acheter l’affection de tes mômes avec des sucettes.

Olivier déposa les deux clés dans la main de la Japonaise, qui se referma comme une serre de rapace. Naoko avait une particularité : à la moindre émotion, elle se mettait à trembler. Ses doigts virevoltaient, ses lèvres frémissaient. Passan s’était toujours demandé d’où provenait la réputation d’impassibilité des Japonais. Il n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi passionné, d’aussi sensible que Naoko. Des nerfs tendus comme des cordes de koto.

— Tu veux demander la garde des enfants, c’est ça ?

— Arrête de dire n’importe quoi.

— Qu’est-ce que tu manigances au juste ?

— Mais rien. Je te jure, rien du tout.

Le silence se dressa entre eux, alors que le brouhaha du hall résonnait dans les hauteurs du plafond. Un murmure de paroissiens avant la grand-messe.

— Ces sucettes, risqua-t-il, tu les as trouvées à quelle heure ?

— Ce matin, dans leur lit. Je…

Naoko s’arrêta. Son teint devint livide.

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