Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Il avait aussi rencontré des élus locaux, des conseillers, des experts. Des optimistes qui avaient des projets plein la tête. Des alarmistes qui préconisaient d’acheter des drones, des caméras, des armes. Des radicaux qui voulaient tout détruire pour édifier, à la place, des résidences plus coûteuses. Montez les prix, la vermine crèvera d’elle-même…
Il avait aussi approché des responsables de collectivités locales, d’associations de quartier. Grâce à ces intermédiaires, il était entré en contact avec les chefs de gangs. Il avait été reçu dans des caves aménagées, où des gamins braquaient des M16, des Uzi et des armes de poing au numéro limé. Assailli par une forte odeur de shit, parmi des canettes vides et des seringues usagées, Passan avait joué franc jeu. Il avait décrit la méthode du tueur. Donné ses rares indices. Livré ses craintes. Chacun avait écouté le « babtou », un doigt sur la détente.
Les seigneurs de guerre ne savaient rien mais il avaient promis : ils allaient multiplier leurs patrouilles, sillonner les caves, les toits, les terrains vagues. Pas question qu’un assassin opère sur leurs terres et se débarrasse de sa viande froide dans leur quartier. Passan avait songé au film M. le maudit où un tueur d’enfants est capturé et jugé par la pègre de la ville où il sévit.
Parallèlement, le travail de fourmi sur Karina Bernard avait révélé un détail — un infime détail. Début mars, la victime avait donné sa voiture à réparer dans un atelier mécanique de Saint-Denis, la société Fari. Ce simple nom — sa consonance — lui avait rappelé le garage qui avait vendu la Golf à Audrey Seurat : Alfieri Automobiles. Un clic sur Internet, pour découvrir que les deux enseignes appartenaient au même groupe, dirigé par un certain Patrick Guillard.
Simple coïncidence ? Les autopsies avaient révélé des traces de lien cranté ainsi que des fibres de caoutchouc ignifugé sur la peau des victimes. L’hypothèse du légiste : des marques de courroie de distribution. À quoi s’ajoutaient des stries singulières sur la langue des mortes : le meurtrier les aurait bâillonnées avec des fragments de pneu.
Passan avait vérifié le pedigree de Guillard. Rien à signaler, sauf que l’homme était, comme lui, un enfant de l’Aide sociale à l’enfance. Né sous X, à Saint-Denis, il avait sans doute grandi dans des foyers ou des familles d’accueil mais impossible d’obtenir son dossier auprès de l’ASE. Le flic n’avait retrouvé sa piste que lorsque l’apprenti s’était mis à bosser, à dix-sept ans, à Sommières, dans le sud de la France, en tant que mécano.
Olivier avait suivi son ascension de garage en garage. 1997 : gérance d’un premier atelier, à Montpellier. 1999 : voyage aux États-Unis pour bricoler des moteurs en Arizona et en Utah. 2001, premier atelier à Saint-Denis : Alfieri. Guillard a trente ans. 2003, deuxième concession : Fari, à La Courneuve. 2007, troisième point de vente : Feria, avenue Victor-Hugo, Aubervilliers. Sans compter des gérances de centres de contrôle technique, d’ateliers d’entretien et de réparations rapides (vidanges, pneus, pare-brises, pots d’échappement, etc.). Toujours dans le 9–3 — et plus précisément dans l’ouest du département : La Courneuve, Saint-Denis, Épinay, Saint-Ouen, Stains… La zone des disparitions et de la découverte des corps.
Côté vie privée, Guillard était célibataire, sans enfant. Côté justice, pas de casier, pas même l’ombre d’un PV. Un orphelin qui s’était fait tout seul, à force de volonté et de passion pour la mécanique.
L’homme l’avait reçu dans les bureaux de son siège, à Aubervilliers, et lui avait fait visiter le garage qui jouxtait ses locaux. Trois mille mètres carrés de ciment peint, sur deux étages, consacrés à la vente de voitures et à leur réparation. Un lieu d’une propreté étonnante, où on aurait pu dîner sur le sol. Il y avait de quoi être impressionné. Passan ne l’était pas.
Il sentait quelque chose .
Patrick Guillard était affable. Il était aussi étrange. Physiquement d’abord. À quarante ans, l’homme était un athlète de petite taille, un bloc de muscles court sur pattes. Il avait la tête entièrement rasée, sans doute pour régler une fois pour toutes le problème d’une calvitie naissante. Ses traits tenaient du bulldog. Des yeux pochés, un nez épaté, des lèvres épaisses, boudeuses, laissant supposer de lointaines origines africaines.
En même temps, un soupçon de féminité émanait de ce colosse modèle réduit. Une démarche sautillante. Des rires aigus. Des mouvements de poignets trop souples, trop langoureux… Le garagiste lui rappelait les acteurs de kabuki qui jouent des rôles féminins — des mâles séducteurs qui ne parviennent jamais, dans la vie, à se débarrasser de leur préciosité.
Bien sûr, Guillard ne connaissait ni la première ni la deuxième victime — il n’avait aucun contact avec la clientèle de ses garages. Il avait pris une mine consternée quand Passan lui avait rappelé le calvaire de ces femmes, puis il avait retrouvé son sourire et expliqué pourquoi ses enseignes répétaient les mêmes sonorités, allusions à son rêve originel de travailler pour les usines Ferrari. « Depuis, j’ai atterri mais ces syllabes m’ont porté bonheur. »
Passan aurait dû se sentir en empathie avec son hôte. Un orphelin, comme lui. Sous ce discours convenu, il percevait plutôt une rumeur, un chuchotement à peine perceptible. Quelque chose déconnait .
Il n’avait plus lâché Guillard. Avec ses gars, il avait organisé une véritable traque. Il avait réussi à obtenir un soum, fourgon de surveillance équipé, assigné à une autre enquête. Il assurait lui-même la plupart des gardes de nuit. Compte tenu de sa vie privée, aucun problème. Le jour, il décryptait celle du garagiste, via la paperasse. La nuit, il observait l’homme, in situ.
Jamais sa conviction n’avait faibli. Pourtant, rien ne collait. Patrick Guillard possédait de solides alibis pour chaque enlèvement et n’avait pas le profil du tueur. Un exemple : il adorait les enfants, faisait des cadeaux aux mômes des cités qui jouxtaient ses garages. Impossible de l’imaginer dans la peau du tueur de bébés. Mais pourquoi alors n’avait-il ni gosse ni épouse ? Un homosexuel ?
Fin avril, Passan avait pris quatre jours de vacances pour se rendre dans la région de Montpellier et sonder le passé professionnel de l’homme d’affaires. Il avait retrouvé les ateliers où l’apprenti avait travaillé. Partout, il avait laissé un bon souvenir. Un type souriant, doué, appliqué. Selon ses employeurs, Guillard avait passé son enfance dans le 93 mais il n’aimait pas en parler. Des mauvais souvenirs ?
Les filatures, les perquisitions surprises, les écoutes téléphoniques, le piratage de ses données informatiques, l’analyse de ses comptes n’avaient rien donné. Finalement, Olivier n’avait obtenu qu’un résultat : le suspect avait contacté ses avocats. La hiérarchie du flic avait été alertée. Engueulades. On avait convaincu Guillard de ne pas porter plainte mais le commandant avait dû prendre ses distances.
Le 11 mai 2011, un troisième corps avait été découvert.
Rachida Nesaoui, vingt-quatre ans, enceinte de sept mois et trois semaines, nue, éventrée. Le cadavre reposait dans un terrain vague qui jouxtait la cité la Forestière, à Clichy-sous-Bois, une Zone Franche Urbaine (ZFU), plus sensible encore que les territoires précédents.
Il avait donc suffi que la surveillance se relâche pour que l’Accoucheur frappe à nouveau. Pour Passan, c’était comme un aveu : Guillard était le tueur. Un peu court comme raisonnement mais le lendemain, il l’avait arrêté, à 6 heures du matin, l’arrachant, menottes au poing, à son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine.
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