Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Avec Naoko, il avait connu une première vague d’excitation, si neuve, si fraîche qu’il n’avait pas eu l’impression de salir sa madone. Quand ses goûts anciens l’avaient rattrapé, il s’était naturellement détourné de sa fée japonaise. Retour aux sources . Femmes aux hanches larges, aux cuisses grasses, aux seins lourds. Positions humiliantes. Injures. Soulagement du ventre associé à une espèce de revanche obscure. Quand le plaisir éclatait entre ses cuisses, ses dents se serraient sur un rugissement de triomphe, noir, amer, sans but ni objet.
Pas question d’associer son épouse à de telles turpitudes. Son enfer personnel ne regardait que lui.
L’ultime paradoxe était que Naoko l’aurait suivi dans ses fantasmes. Les Japonaises ont une approche du sexe totalement libérée. À mille lieues de la culpabilité chrétienne qui ronge les Occidentaux. Mais Passan ne voyait pas Naoko ainsi. Sa peau lisse et blanche, son corps musclé, sans la moindre imperfection, ne l’excitaient pas. Elle était faite pour la prière, pas pour la luxure.
Naoko n’était pas dupe. Chaque femme connaît le biorythme sexuel de son partenaire. Elle avait laissé courir, au nom peut-être de cette vieille tradition japonaise selon laquelle le mari fait des enfants à son épouse et cherche son plaisir chez les prostituées. Premier silence, premier compromis. La frustration s’était insinuée entre eux, dressant un mur invisible, transformant chaque geste en attaque, chaque mot en poison. L’éloignement des cœurs commence toujours par l’éloignement des corps…
Il se gara dans une ruelle derrière la vieille église de Puteaux, le long des quais. Il dut faire trois voyages à pied pour transporter ses archives et ses bibelots. Une fois ses derniers cartons posés au centre de la pièce, il considéra son nouveau repaire. Trente mètres carrés de parquet flottant, trois murs blancs s’ouvrant sur une baie vitrée, une cuisine dissimulée derrière un comptoir en contreplaqué. À quoi s’ajoutaient, en guise de mobilier, un convertible, une planche posée sur deux tréteaux, une chaise, une télévision. Le tout dans un immeuble des années 60. Vraiment pas de quoi pavoiser.
Depuis des semaines, il déménageait à petit feu, reculant toujours le moment de s’installer pour de bon. Il ôta sa veste et demeura encore quelques minutes immobile. La seule idée qui lui vint en cet instant était le témoignage d’un pilote kamikaze sauvé par l’armistice. Quand on l’avait interrogé sur son état d’esprit de l’époque, il avait répondu avec un sourire confus : « C’est tout simple : on n’avait pas le choix. »
Il fila sous la douche. Il y resta près d’une demi-heure, espérant effacer les souillures de la soirée. Il accordait décidément trop de pouvoir à l’eau municipale.
Enfilant un caleçon et un tee-shirt, il se prépara un litre de café, plaça dans le micro-ondes le bento qu’il s’était acheté chez un traiteur japonais, puis engloutit les brochettes de poulet, les boulettes de fromage, le riz sans prendre la peine de s’asseoir. Cela lui rappelait ses années d’études : cours de droit, plats à emporter et solitude.
Tout en mastiquant, il se remémora les bribes d’informations qu’il avait pu obtenir sur l’enquête de Stains en fin d’après-midi. Le légiste qui avait pratiqué l’autopsie, Stéphane Rudel, confirmait : c’était bien le même modus operandi. Par ailleurs, les instruments retrouvés dans l’atelier correspondaient aux mutilations des victimes précédentes. Passan était curieux de savoir comment Guillard expliquerait la présence de ce matériel dans son atelier de mécanique. Pour le reste, il fallait attendre : les analyses toxico étaient en cours.
Isabelle Zacchary, la coordinatrice de l’Identité judiciaire, l’avait aussi appelé. Pour l’heure, elle n’avait rien. Pas un seul objet, pas la moindre fibre ni la moindre surface qui fasse le joint entre l’ADN de Guillard et celui de la victime. À croire qu’il ne l’avait pas touchée.
Il balança les restes de nourriture dans la poubelle et jeta un coup d’œil à sa montre : pas loin de minuit. Il n’avait pas sommeil. Il attrapa la cafetière, une tasse, un yaourt et déposa le tout près du sofa. Puis il s’assit en tailleur sur le parquet, dos appuyé au canapé, et s’attaqua au premier carton d’archives.
Il se lança dans un nouveau tri des documents et commença sa lecture. Au bout d’une demi-heure, il voyait les lignes s’entremêler. Il but une nouvelle goulée de café et préféra fermer les yeux. Des cercles rougeâtres, bordés d’un halo violet, dansaient sous ses paupières.
Il reprit mentalement l’historique de son enquête, là où il l’avait laissé dans l’après-midi.
17
3 avril 2011. Comme celui d’Audrey Seurat, le cadavre de Karina Bernard, trente et un ans, enceinte de sept mois et demi, avait été déposé au cœur d’une cité du 9–3 : les Francs-Moisins, à Saint-Denis. Un quartier beaucoup plus chaud que la Maladrerie : classé ZUS (zone urbaine sensible), il constituait un des secteurs à risque de la ville.
Passan et sa ruche s’étaient aussitôt mis au boulot. Pour découvrir un scénario à l’identique. Même profil de victime. Même mode opératoire. Même panne satellite quelques heures avant la trouvaille macabre. Même absence d’indices et de traces…
Un nouveau fait était apparu toutefois : grâce à des prélèvements de l’humeur vitrée des yeux du nourrisson (dont le corps était moins dégradé que le précédent), le laboratoire de toxicologie avait repéré la présence de chlorure de potassium. Le bébé avait donc subi la même injection que la mère — au moins il n’avait pas brûlé vif. Que cherchait le tueur ? Voulait-il éviter toutes souffrances à ses victimes (on avait également retrouvé des traces d’anesthésiant dans leur sang) ?
L’enquête s’était assombrie d’une difficulté supplémentaire : l’intervention des médias. Les journalistes avaient cette fois réalisé le caractère spectaculaire du meurtre et fait le lien avec le précédent. Ils tenaient leur scoop : un serial-killer ! Un tueur de femmes enceintes ! Ils lui avaient trouvé des surnoms : « l’Accoucheur », « le Boucher du 9–3 »… Ils avaient couvert la procédure en temps réel. Équipes sur le terrain. Informations régulières. Sites internet… Résultat, les faux témoignages, les délires spontanés affluaient. En revanche, la cité des Francs-Moisins, déjà peu accueillante au naturel, s’était fermée à double tour face à cette déferlante de flics et de caméras.
Passan était dans le collimateur. Ses supérieurs l’appelaient. Ivo Calvini l’appelait. Le maire de Saint-Denis l’appelait. Le préfet de la Seine-Saint-Denis l’appelait. Les journalistes l’appelaient… Il n’avait rien à leur répondre. Hormis une conviction qui ne cessait de se renforcer : le tueur était un enfant du 9–3. Il y avait subi un traumatisme, sans doute lié à sa naissance, et se vengeait à coups de cadavres disséminés.
Mais cette intuition ne menait nulle part. Que pouvait-il faire ? Remuer les archives des maternités du département ? Pour chercher quoi ? Un accouchement qui se serait mal passé ? Un enfant malformé ? Renié ? Son idée était trop vague.
Il s’était plutôt replongé dans le tissu social de Saint-Denis. Il connaissait ces lieux : il y avait grandi. Mais depuis son époque, les choses avaient changé. Les usines à sommeil étaient devenues des usines à violence. Les logements sociaux avaient engendré un champ de bataille, où se menait une guérilla confuse, où on tirait à balles réelles des deux côtés.
Il avait écumé le terrain, tourné avec la SDPJ 93, les BAC. Il avait découvert le monde des perquisitions au pas de charge, sous une pluie de silex, de cocktails Molotov… Les bagnoles brûlées, les femmes violées qui sautent par la fenêtre, les vols à la portière…
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