Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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On avait d’abord cru à un règlement de comptes conjugal, version sauvage. Les premiers éléments d’enquête avaient aussitôt démenti cette hypothèse. Audrey Seurat, vingt-huit ans, enceinte de huit mois, avait disparu trois jours plus tôt. C’était son mari qui avait signalé le fait. L’homme possédait un solide alibi. Par ailleurs, aucune trace d’un amant ni d’un suspect dans l’entourage de la victime. Le scénario le plus cohérent était un enlèvement suivi d’un sacrifice dans un lieu inconnu. Le tueur avait ensuite largué mère et enfant dans le parc de la Mala, sans avoir été aperçu par le moindre témoin.
Le procureur avait saisi la Crime de Paris, qui avait confié le dossier au commandant Olivier Passan. Tout de suite, le flic avait compris que cette histoire serait l’affaire de sa vie. Il était d’abord resté en état de choc face aux images de la mise en scène : l’obscénité de ce corps nu, avec le bébé calciné, sur la pelouse verte. Le contraste entre les chairs sanglantes et le gazon frais…
Puis il s’était ressaisi. L’hallucinante cruauté de la mutilation, le mystère autour de la cause de la mort de la mère (malgré l’éventration, le légiste penchait pour un empoisonnement), l’absence d’indices et de témoins : tout traduisait l’œuvre d’un meurtrier aux nerfs de glace. Un être à la fois dément et organisé, délirant et rigoureux — qui n’allait certainement pas en rester là.
Il avait briefé son groupe. Les consignes : reprendre l’enquête à zéro, interroger les voisins, passer au peigne fin l’histoire de la victime, reconstituer ses dernières journées, consulter les fichiers en quête d’un meurtre présentant des similitudes… Tout de suite, les difficultés avaient commencé. Le porte-à-porte n’avait rien donné. La Maladrerie n’est pas une des cités les plus chaudes du 9–3 mais pas non plus un lieu où les flics sont accueillis à bras ouverts. Côté scène de crime, ça n’avait pas été plus brillant. Aucune empreinte, aucune trace organique, aucun indice. Quant aux fichiers d’archives, ils n’existaient que dans les films…
En revanche, la police du quartier disposait d’un centre de supervision urbaine où toutes les images vidéo, appels PC radio, géolocalisations des patrouilles étaient enregistrés. Mais là non plus l’analyse des données n’avait fourni aucun résultat — la plupart des caméras étaient détériorées, aucun fait suspect n’avait été enregistré dans la zone durant les semaines précédentes. Seul un soupçon émergeait : le tueur possédait peut-être un jammer , qui permet de couper toutes les connexions satellite durant dix minutes dans un rayon d’un kilomètre. Ce fait s’était confirmé avec les autres meurtres. Chaque nuit précédant la dépose d’un cadavre, une panne de transmission de quelques minutes était observée aux environs de l’aube. L’heure du tueur .
Renseignements pris, ce type de brouilleur était fabriqué au Pakistan et se vendait sous le manteau. Question : le fait de connaître l’heure exacte d’un trou noir dans une cité d’Aubervilliers apportait-il quelque chose ? Non. Le fait de savoir que l’assassin utilisait du matériel provenant du Pakistan ? Non plus. On avait recherché les filières permettant de se procurer un tel instrument. En vain.
Parallèlement, les résultats toxico du sang, de l’urine, de la bile étaient tombés. La femme était morte d’une injection de chlorure de potassium, composé chimique qu’on utilise pour les réductions embryonnaires lors d’une grossesse multiple. Passan avait personnellement planché sur le KCI, le nom de la formule brute du chlorure de potassium. Son administration en intraveineuse provoque un arrêt cardiaque par fibrillation ventriculaire. C’était à la fois un produit très répandu, déjà présent dans le corps humain et utilisé comme composant dans l’alimentation ou dans la production d’engrais, et une substance rare en tant que poison.
Ses hommes avaient interrogé les fournisseurs des hôpitaux et des cliniques. Ils avaient vérifié les stocks. Checké les vols éventuels. Cuisiné des chimistes afin de comprendre comment on peut transformer ce sel en poison mortel. Ils avaient appris que les candidats au suicide, chez les anesthésistes, le choisissent pour son efficacité. Ils s’étaient lancés sur la piste de chimistes amateurs. Tout ça en pure perte.
Côté victime, même trou noir. Ni Audrey Seurat ni son entourage n’offraient la moindre prise au soupçon. La jeune femme, mariée depuis deux ans, était postière. Sylvain, son époux, ingénieur informaticien. Dionysiens pur jus (les habitants de Saint-Denis s’appellent ainsi), ils s’étaient installés dans la cité Floréal. Ils venaient d’acquérir une voiture d’occasion, une Golf de 2004, et avaient déjà réservé leur place à la maternité Delafontaine. Sylvain avait même posé ses dates de congé parental. Un bonheur annoncé qui avait explosé en vol.
À la mi-mars, Passan n’avait rien récolté, à part une pression grandissante de sa hiérarchie et des coups de fil à répétition d’Ivo Calvini, le magistrat instructeur. Seul point positif : les médias ne s’étaient pas intéressés à l’affaire. Ne disposant pas de tous les éléments, les journalistes n’avaient pas mesuré la dimension spectaculaire de l’homicide.
Le flic s’était acharné. Il avait reconstitué avec soin l’emploi du temps des dernières semaines d’Audrey. Interrogé son employeur, ses collègues, ses amis, les membres de sa famille. Cuisiné son gynécologue, son prof de gym, son coiffeur… Il était même allé voir du côté du garage Alfieri Automobiles, à La Courneuve, où les Seurat avaient acheté leur bagnole. Son hypothèse : à un moment ou un autre, Audrey avait croisé la route du tueur. Un détail dans son allure — visage ? vêtements ? grossesse ? — avait déclenché la pulsion criminelle du cinglé. En retraçant ses allées et venues, il croiserait lui aussi la route du meurtrier.
Il était retourné sur les lieux marquants de l’affaire. La poste de Montfermeil et ses alentours, où Audrey avait disparu. La Maladrerie. Lâchant son costume sombre et sa voiture banalisée, il était venu en RER, il avait arpenté ces petits immeubles enfouis parmi les arbres et les bâtiments publics, réponses des années 60 aux grands ensembles de la décennie précédente.
Il s’était immergé dans le quartier, avait pris son pouls. Il s’était dit, encore et toujours, que le tueur possédait une raison secrète de s’intéresser à ce coin. Soit qu’il y habite, soit, c’était le plus probable, qu’il y ait passé son enfance et qu’un traumatisme l’y ramène comme un ressac de cauchemar.
Pures conjectures . Fin mars, Passan n’était pas loin de penser qu’on n’entendrait plus jamais parler de l’assassin d’Audrey Seurat.
Quelques jours plus tard, un nouveau corps avait été découvert.
Le téléphone sonna. Le flic sursauta comme s’il venait de toucher une clôture électrique.
Il réalisa qu’il était assis par terre, les doigts couverts d’encre et de poussière, enseveli sous les dossiers. Encore une fois, l’enquête l’avait aspiré comme un champ magnétique.
La sonnerie s’entêtait. Il regarda sa montre : 17 heures. Deux plombes qu’il était là, à lire des feuillets qu’il connaissait par cœur. Les autres avaient dû se marrer en le voyant dans cette position, à travers le mur vitré.
La sonnerie toujours.
Perclus de crampes, il se redressa et trouva à tâtons le téléphone sur son bureau.
— Allô ?
— Ils sont là.
Lefebvre.
— Qui ?
— Les bœufs. Ils t’attendent au troisième. Magne-toi.
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