Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Sandrine attrapa encore un petit baiser de riz et de poisson cru qu’elle avala sans le mâcher. Dieu que c’était bon !
— Vraiment, ces trucs au saumon….
Soudain, Naoko planta ses coudes sur la table, comme si elle venait d’avoir une idée.
— Je vais te confier un secret, fit-elle en s’approchant.
— Vas-y. J’adore.
— Si tu vas au Japon, tu ne trouveras jamais de sushis au saumon.
— Non ? Pourquoi ?
— Parce que c’est trop lourd.
Sandrine lui fit un clin d’œil et se resservit :
— Tu veux dire… comme les Français ?
Naoko sourit enfin et attrapa un maki coréen.
12
Depuis une heure, Passan classait les PV d’audition, les constates, les rapports d’autopsies, les témoignages de proximité, les bilans des experts et autres intervenants réquisitionnés durant les quatre mois d’enquête sur les meurtres de l’Accoucheur. Au bas mot, cinq à six kilos de paperasse.
Officiellement, il triait son dossier d’enquête avant de passer le relais à ses successeurs. En réalité, il scannait les pièces les plus importantes et les transférait sur une clé USB. Dans le même temps, il imprimait une version papier qu’il comptait emporter chez lui — de quoi étrenner son studio à Puteaux.
— T’as merdé, Passan. T’as merdé grave.
Sans lever les yeux, il reconnut la voix — et l’accent marseillais. Le commissaire divisionnaire Michel Lefebvre, son supérieur direct à la Crime. Il était donc venu du 36 pour l’engueuler en personne. Presque un privilège. Olivier attendait ce savon depuis qu’il avait rédigé son rapport en fin de matinée.
Sans un mot, il continua à ranger les liasses dans les chemises puis les chemises dans les cartons posés sur son bureau. Derrière lui, l’imprimante ronronnait. Il espérait que Lefebvre ne viendrait pas fouiner de ce côté.
— Même pas un groupe d’intervention avec toi. Pour qui tu te prends ? Le cow-boy solitaire ?
Passan leva enfin la tête pour découvrir le gradé, dans son habituel complet fil à fil, d’une élégance impeccable. L’homme mesurait plus d’un mètre quatre-vingt-dix et faisait tailler ses costumes sur mesure. Tignasse grise gominée en arrière, chemise Forzieri, cravate Milano, Lefebvre se la jouait « chic italien ». Le problème, outre sa stature, était sa gueule : carrée comme un pavé, des traits musclés de mercenaire. Plus proche du général Patton que de Giorgio Armani.
Il s’était empâté mais une balafre au front attestait qu’il n’avait pas passé toute sa carrière derrière un bureau. Olivier le savait : une autre cicatrice, beaucoup plus longue, barrait son flanc gauche. Lefebvre était l’incarnation vivante d’un de ses aphorismes : « La vérité d’un homme, c’est comme un tatouage : on la voit au pieu ou à la morgue. »
Passan poursuivit son manège avec ses liasses et demanda :
— Qui reprend l’enquête ?
— Levy.
— Levy ? C’est le flic le plus pourri du 36 !
— Il a de l’expérience.
— L’expérience du crime, ça, c’est sûr.
Il connaissait Jean-Pierre Levy de longue date. Le gars croulait sous les dettes de jeu et les arriérés de pensions alimentaires. Aussi bien sur les champs de courses que dans sa vie privée, il n’avait jamais misé sur le bon cheval. Il avait été plusieurs fois accusé de corruption active et passive. Les enquêtes de l’IGS avaient tourné court mais nul n’était dupe. Détournement de scellés, trafic de stupéfiants, rackets discrets, négociations occultes…
Lefebvre marchait lourdement dans la pièce. Il se posta face au bureau et désigna les cartons alignés. Il empestait le parfum de luxe.
— C’est quoi ?
— Le dossier d’enquête de l’Accoucheur.
— Super. Les gars de Levy viendront le chercher.
Passan posa ses deux mains sur les liasses empilées :
— La bête a repris sa liberté, Michel. Ça va être coton pour le choper à nouveau.
— La faute à qui ?
— Cette nuit, c’était un flag. Un vrai. Y avait largement de quoi l’inculper. Calvini est une tête froide qui…
— Calvini protège ses miches. Si n’importe qui d’autre avait serré Guillard, ç’aurait été différent. Mais avec toi aux commandes, c’était pas jouable.
— Je suis écœuré.
Lefebvre prit un ton paternaliste, renforçant son accent du Sud.
— Laisse retomber la sauce, ma couille. Mon téléphone n’arrête pas de sonner. Les politiques ont reçu le télex de Beauvau. Ils sont comme des dingues. Ta corrida de cette nuit, c’est le dernier truc dont ils avaient besoin. Ils rêvent d’un coup d’éclat, tu leur sers un coup fourré. Bravo. Y a plus qu’à prier pour que Guillard et ses avocats ferment leur gueule. Et que les médias nous oublient pour cette fois.
— Vous n’avez qu’à leur donner ma tête.
Le commissaire lâcha un bref ricanement qui ressemblait à un pet :
— Joue pas les martyrs, Passan. On te couvre et tu le sais. (Nouveau ricanement.) On n’a pas trop le choix, en fait. Ça aussi, tu le sais. Sur les autres affaires, où t’en es ?
Olivier dut faire un effort pour se souvenir de ses enquêtes en cours. Il réalisa à quel point il était déconnecté. En marge de son boulot et de lui-même. Il bafouilla quelques commentaires qui ne firent pas illusion.
— Si tu veux continuer le business, rétorqua le colosse, tiens-toi à carreau. Si tu t’obstines à faire chier tout le monde, tu vas te retrouver en uniforme, à patrouiller dans le bois de Boulogne. Tout ce que tu pourras espérer, c’est te faire sucer par des travelos édentés.
Il tourna les talons et arracha au passage le fil électrique de la broyeuse à papier.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Je te préserve des tentations. Des fois que tu veuilles priver Levy de certains éléments.
— C’est pas mon genre. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aider…
— Tu feras rien du tout et tu le sais. Tu es déjà en train de copier le dossier pour chez toi. Arrête tes conneries, bon Dieu. En quelle langue faut te le dire ?
Après le départ de Lefebvre, Passan verrouilla sa porte et revint à son travail d’impression. Un détail qu’il ne supportait pas dans ces nouveaux bureaux : les murs étaient vitrés. Chaque flic était comme un poisson dans un aquarium, exposé aux regards de tous. Son chef avait raison. Encore une connerie et il chuterait pour de bon. En plein divorce, ce n’était vraiment pas le moment. Il fallait rentrer dans le rang et adopter une attitude exemplaire. Une phrase de Nietzsche lui traversa l’esprit : « Veux-tu avoir la vie facile ? Reste près du troupeau et oublie-toi en lui. »
Pour se motiver, il appela à l’aide son fameux sens du devoir, sa dévotion au pays. Les concepts à majuscule : l’Ordre, la République, la Patrie. Il n’en tira aucune énergie. Au contraire : tout ça lui paraissait sonner étrangement creux.
Se penchant vers l’imprimante, il récupéra d’autres feuilles, lut quelques lignes et, cette fois, sentit le déclic.
L’Accoucheur : tel était son carburant.
Dès ce soir, il allait relire chaque PV pour trouver une nouvelle faille, un nouveau détail qui lui permettrait d’attaquer sur un autre front.
En réalité, il n’avait pas besoin de reprendre ces pages. Il les connaissait par cœur.
Côté recto, des données d’enquête. Côté verso, un épisode fébrile de son existence.
13
Le premier cadavre avait été découvert le 18 février dernier, sur une des pelouses de la Maladrerie, cité HLM du fort d’Aubervilliers, au nord-est de la ville. La femme enceinte était nue, ventre ouvert, le bébé carbonisé posé à ses côtés, le cordon ombilical reliant encore les deux corps.
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