Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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— En quoi ce fait génétique lui fournirait-il un mobile ?

— Guillard est un psychopathe, rétorqua-t-il comme si cela expliquait tout. Il pense peut-être qu’il y a eu un problème pendant la grossesse de sa mère. Il éprouve un sentiment de haine envers elle, et par extension envers toutes les femmes enceintes.

— Pourquoi brûler les bébés ?

— Je ne sais pas. Il leur en veut peut-être aussi. À ceux qui naissent garçons ou filles, sans la moindre ambiguïté. Il veut tous les griller.

Calvini tourna enfin la tête dans sa direction :

— D’où sortez-vous cette psychologie de bazar ?

— Guillard est né sous X. Il n’a pas été reconnu par ses parents biologiques. Peut-être à cause de son anomalie, je ne sais pas. Pas besoin de s’appeler Freud pour deviner la suite. Je voudrais creuser cette voie mais l’Aide sociale à l’enfance refuse de me fournir son dossier.

Le magistrat revint derrière son bureau. Au lieu de s’asseoir il se pencha vers Passan, les mains en appui sur les angles :

— Tous les orphelins maltraités ne deviennent pas des tueurs en série.

Le commandant frappa le bureau de la paume :

— Ce mec est cinglé, point barre !

— Pourquoi l’avoir agressé cette nuit ?

— Ce n’était pas mon intention. Depuis trois mois, je cherche le lieu où il tue. J’ai obtenu hier soir une info qui m’a paru capitale. Une combine de sociétés, dans la holding de Guillard, dissimule cet atelier à Stains. Quand j’ai découvert l’adresse, ça a été comme un déclic. Les trois premiers corps ont été retrouvés dans un rayon de moins de trois kilomètres. J’ai compris que tout s’était passé là-bas.

— Mais vous n’avez prévenu personne.

— Le temps pressait. Leïla Moujawad avait disparu depuis deux jours.

Calvini se rassit, l’air plus que jamais sceptique :

— Pour l’atelier, qui vous a filé le tuyau ?

— La Brigade financière.

— Vous les avez saisis ? Je n’ai rien signé non plus.

Olivier balaya la question d’un geste :

— Parfois, l’urgence doit passer avant la paperasse.

— Pas la paperasse, commandant : la loi. Je trouverai l’homme qui vous a aidé sans autorisation. Et tout ça pour aboutir à une bavure spectaculaire. Vous avez perquisitionné dans un lieu privé, à 3 heures du matin.

— C’était un flagrant délit !

— Je dirais plutôt un abus de pouvoir. On a interrogé Guillard à l’hôpital : il affirme qu’il n’y est pour rien, qu’il a découvert, comme vous, le cadavre en flammes dans son atelier.

— C’est absurde.

— Il prétend être insomniaque. Il vient la nuit pour bricoler des moteurs dans ce garage. En arrivant, il a surpris le tueur qui s’enfuyait.

— Par où ?

— Il y a une autre issue, à l’arrière.

Passan serra les dents : il n’avait même pas remarqué cette sortie.

— Il y a eu effraction ?

— Non, mais ça ne prouve rien. On a fait des analyses. Pas la moindre trace de sang de Leïla Moujawad sur les mains ni sur les vêtements de Guillard.

Olivier sentait au fond de ses narines une odeur de poudre. Pure hallucination olfactive.

— Il portait des gants de chirurgien.

— Vous l’avez vu tuer ? Mutiler ? Mettre le feu ?

— Il s’est enfui à notre arrivée !

— Vous le braquiez avec votre arme.

Il voulut répliquer mais il n’y parvint pas. Bouche trop sèche. Gorge à vif.

— Le SRPJ de Saint-Denis a commencé l’enquête de voisinage, poursuivit le juge. Personne ne l’a vu amener la victime. Aucun témoignage ne l’accuse.

— Ça fait des semaines que je me cogne ces cités. Les gens là-bas préféreraient se couper un bras que de parler aux flics.

— Ce silence est favorable à Guillard.

— Vous savez très bien qu’il est l’assassin. Je l’ai surpris en plein acte criminel.

— Non. Vous n’avez rien vu, rien entendu. Sous la foi du serment, vous ne pouvez rien apporter de concret.

Passan était prêt à exploser. Son flag était en train de lui claquer entre les doigts.

— On joue sur les mots, là…

— Non. On parle de faits. Patrick Guillard porte plainte contre vous pour violation de l’injonction qui le protège. Coups et blessures. Tentative d’homicide volontaire. Il prétend que vous avez essayé de le tuer sur la nationale.

Le flic comprit enfin que son exécution était programmée.

— Alors quoi ?

— J’ai signé sa relaxe il y a une heure. Prions le ciel pour qu’il ne s’exprime pas dans les médias. Par votre attitude, vous nous obligez à être anormalement cléments avec lui.

— Et moi ?

— Vous passez en conseil de discipline. L’IGS a déjà votre dossier entre les mains.

— Je n’ai plus l’enquête ?

Le juge secoua la tête. Le sourire tendu vers le bas, comme un arc, narguait le flic, mais ses yeux exprimaient une sorte de fatigue. Un épuisement attristé.

— À votre avis ?

D’un geste, Olivier balaya tous les objets qui se trouvaient sur le bureau.

10

— Où allons-nous, monsieur ?

— À la maison.

Le chauffeur démarra. Assis à l’arrière, il détacha la minerve qu’on lui avait fixée autour du cou et s’enfonça dans son siège en cuir. Avec ce truc, il ressemblait à Erich von Stroheim dans La Grande Illusion . Il souleva le couvercle de l’accoudoir qui abritait un petit réfrigérateur, ouvrit un Coca Zéro et souffla de soulagement.

Il ressentait une vive douleur à la nuque, de multiples courbatures dans les membres et des élancements dans la poitrine, mais compte tenu de la violence de l’affrontement, ce n’était pas grand-chose. Pas grand-chose non plus ces quelques heures de garde à vue au centre hospitalier de Saint-Denis.

Tôt ce matin, on l’avait autorisé à passer un coup de fil. Son avocat avait tout réglé en moins de deux heures.

Le harcèlement de l’Ennemi jouait en sa faveur. L’agression de cette nuit n’en était qu’un nouvel épisode. Le psychopathe, c’était lui . Restait que la découverte du corps dans son atelier était un fait aggravant. S’il n’était pas l’assassin, une connexion existait entre ce lieu et la série de sacrifices. Impossible de le nier. Mais il avait tout le temps de préparer sa défense. Aiguiller l’enquête sur un de ses employés — ou sur un délinquant de la cité.

Hormis l’adresse du repaire, l’Ennemi n’avait rien de neuf : il l’avait deviné dès qu’il l’avait aperçu dehors, aux prises avec les lascars. Il avait réagi au quart de tour et s’était débarrassé du seul élément permettant de le relier à la Mère. Il n’était pas fier de sa fuite mais il avait agi par devoir. Il fallait placer le maximum de distance entre lui et son Œuvre ; s’éloigner le plus possible de ce que la loi française appelle un « crime » afin de poursuivre la Voie. L’Œuvre du Phénix.

Son plan avait fonctionné. Malgré le contexte accablant, le juge avait ordonné sa relaxe. Aucun lien physique entre lui et la victime. Aucune légitimité dans l’action nocturne du commandant de police. Une nouvelle enquête allait être ordonnée, avec de nouveaux interrogatoires, de nouvelles perquisitions… Mais il ne craignait rien : il pouvait décrire ses faits et gestes des cinq derniers jours. Et il n’avait jamais eu de contact avec Leïla Moujawad.

Maintenant, il devait tenir le cap. Jouer le propriétaire traumatisé, l’innocent dans tous ses états, porter plainte contre X. Qui avait forcé sa porte ? Qui s’était livré à une telle barbarie chez lui ? Comment expliquer de tels actes ? Ça ne serait pas simple mais il saurait le faire.

Le point critique était les pièces à conviction qu’il avait dû abandonner dans le terrain vague derrière le Clos-Saint-Lazare. Pas question de retourner les chercher. Il n’avait plus qu’à prier pour que personne ne les découvre.

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