Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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Elle traversa la porte Maillot et emprunta l’avenue de la Grande-Armée. À la vue de l’Arc de Triomphe, elle éprouva une nouvelle bouffée de réconfort. Au fil des années, elle avait fini par aimer Paris. Sa crasse, sa beauté. Sa grisaille et sa grandeur. Ses emmerdeurs et ses petites brasseries mordorées.
Aujourd’hui, aucun doute : elle appartenait à cette ville.
Pour le meilleur et pour le pire.
9
— Je ne vous comprends pas, commandant. Depuis le départ, vous vous acharnez sur Guillard.
Le juge Ivo Calvini avait un nom de mafieux et une gueule d’imprécateur. Long visage fendu de rides verticales, orbites profondes, où des yeux intenses vous foutaient sur le grill, lèvres scellées, méprisantes, dont la commissure droite s’affaissait légèrement en un pli d’amertume. Ce dernier détail plaquait sur sa face un sourire oblique, comme inversé. Derrière son bureau, sa position était droite, cambrée, non négociable .
Passan s’agita sur son siège :
— Guillard a téléphoné aux deux premières victimes.
Calvini feuilleta son dossier :
— Vous n’allez pas remettre ça, c’est une obsession ! Un appel le 22 janvier à Audrey Seurat. Un autre à Karina Bernard le 4 mars. C’est ça, vos preuves ?
— C’est le seul nom qui croise les deux premières victimes.
— Mais pas la troisième.
— Il a pu la repérer ailleurs. Il n’a pas contacté non plus celle de cette nuit et…
Le magistrat leva le bras pour l’interrompre :
— Dans tous les cas, ce n’est pas Guillard en personne qui les a appelées. Nous le savons. Le premier coup de fil provenait d’un de ses garages, la concession Alfieri. Le deuxième d’un de ses ateliers mécaniques, Fari. Vos « preuves » ne sont que des coups de fil à des clientes, sans doute passés par des responsables commerciaux.
Olivier n’avait pas besoin qu’on lui rappelle la fragilité de ses indices. Ses conclusions reposaient exclusivement sur son intuition. Mais il savait que Guillard était l’Accoucheur. Pas une fois, depuis qu’il avait placé le garagiste dans sa ligne de mire, il n’avait douté de sa conviction.
— Je ne dis pas qu’il les a contactées pour les prévenir qu’il allait les tuer. Je pense qu’il les a remarquées sur place. Dans ses garages.
Calvini tourna une page :
— Il n’a pas de bureau là-bas. Son siège social est dans un troisième garage à Aubervilliers qui…
Passan se pencha vers le bureau et monta le ton :
— Monsieur, j’ai passé près de quatre mois sur ce dossier. Guillard se déplace sur tous ses sites. C’est comme ça qu’il a repéré ces femmes enceintes. Ça ne peut être un hasard.
— Bien sûr que si et vous le savez comme moi. Ces garages se trouvent à La Courneuve et à Saint-Denis. Les trois victimes habitent ces villes. Le tueur frappe dans cette zone. Les convergences s’arrêtent là. Vous pourriez aussi bien soupçonner un vigile de supermarché du coin ou…
Passan s’enfonça dans son siège et ferma sa veste. Il grelottait. Le bureau du juge était une pure émanation d’un esprit strict. Mobilier en fer, PVC, moquette sans âge ni couleur.
Le magistrat continuait à exposer les faits — ou plutôt l’absence de faits. Olivier renonça à lui expliquer, encore une fois, ce que pouvait signifier pour lui une intuition . Ivo Calvini était un homme d’une intelligence rare. À cinquante ans, il comptait parmi les juges les plus influents du TGI de Saint-Denis. Mais il ne possédait aucune expérience du terrain. C’était un prodige froid, une tête diplômée qui réglait ses dossiers comme des équations mathématiques, sans jamais entrer en empathie avec les parties.
Un jour, Lefebvre, commissaire principal à la Crime, champion des aphorismes, lui avait dit : « Calvini, il est super-intelligent, mais je suis moins con que lui. »
Passan se concentra à nouveau sur les paroles du maître des lieux :
— Pour chaque crime, Patrick Guillard a un alibi.
Le flic soupira : combien de fois avait-il ressassé son discours ?
— On n’a même pas la date et l’heure exactes des meurtres.
— On connaît celles des disparitions.
— Admettons. Mais les alibis de Guillard reposent sur les témoignages de ses employés. Ça vaut que dalle. Il est l’Accoucheur. Y a aucun doute. D’ailleurs, de quoi on parle, là ? Vous connaissez les faits de cette nuit, ça ne vous suffit pas ?
— J’ai lu le PV de la BAC et il ne joue pas en votre faveur. J’attends le vôtre.
Olivier se renfrogna. Il n’avait dormi que quelques heures et s’était réveillé pour découvrir un SMS le convoquant en urgence chez Calvini. Il s’était douché, rasé et avait repris la route du 93 par l’A86, saturée à ce moment de la journée. Il avait dû zigzaguer entre les files, le deux-tons hurlant. Il en avait encore les oreilles qui bourdonnaient.
Calvini réchauffa sa voix :
— Nous travaillons ensemble depuis plusieurs mois sur cette enquête. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le courant ne passe pas entre nous.
— On n’est pas là pour se faire des amis.
Passan regretta aussitôt cette réplique. Calvini lui tendait la main et il lui crachait dedans. L’homme soupira et tira de son classeur une liasse de feuilles dactylographiées. Olivier comprit qu’il s’agissait de son propre dossier à charge. Bras croisés, col relevé, il frissonnait toujours.
— Début mai, Patrick Guillard a porté plainte contre vous. Pour harcèlement policier.
— Je l’avais pris en filature.
— Jour et nuit. Pendant trois semaines. Sans la moindre commission rogatoire. Vous l’avez aussi placé en garde à vue, sur de simples présomptions. Vous avez effectué des perquisitions illégales.
— Des visites de routine.
— À son adresse personnelle ?
Olivier ne répondit pas. Sa jambe droite tressautait. Il se demanda tout à coup si ces casseroles n’allaient pas gâcher son flagrant délit. Les lois protègent les criminels, c’est bien connu.
— Une injonction du TGI de Saint-Denis, prononcée le 17 mai dernier, vous interdit d’approcher Patrick Guillard à moins de deux cents mètres.
Le flic se murait dans son silence.
— Depuis cette histoire, déplora Calvini, j’ai cru que vous avanciez sur d’autres pistes, d’autres suspects. J’avais tort.
Olivier leva les yeux — il était temps de jouer son va-tout :
— J’ai découvert un fait nouveau.
— Lequel ?
— Le mobile de Guillard. Pourquoi il tue ces femmes. Pourquoi il brûle leurs bébés.
Le magistrat fronça les sourcils. D’un signe, il l’invita à continuer.
— Guillard est une femme.
— Je vous demande pardon ?
— Enfin, un hermaphrodite. Son caryotype comporte une paire de chromosomes XX. Ses organes génitaux doivent présenter des anomalies. Mais je n’ai pas eu accès à son dossier médical. Toujours ces putains de secrets professionnels…
— Vous avez fait faire un caryotype ? Alors que je n’ai rien signé ?
L’OPJ gigota encore sur son siège. Il avait parié que la force de sa révélation occulterait le chemin tordu qu’il avait dû emprunter pour l’obtenir. Perdu. Ivo Calvini se leva dans un mouvement de colère et se posta devant la fenêtre : il attendait sa réponse.
— Sur le troisième corps, marmonna enfin Passan, nous avons trouvé un ADN inconnu. J’ai voulu le comparer avec celui de Guillard. Ça n’a rien donné mais le labo en a profité pour établir son caryotype.
Calvini paraissait observer un point mystérieux dans la grisaille de Saint-Denis. Le flic pouvait voir ses mâchoires osciller sous sa peau.
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