Jean-Christophe Grangé - Kaïken

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Kaïken: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand le Soleil Levant devient un Soleil noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.

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L’autre problème était son atelier de Stains. Il faudrait expliquer pourquoi cette propriété était dissimulée au sein de sa holding. Et espérer qu’aucun vestige organique ne relie le site aux autres victimes. Mais chaque fois, il avait tout purifié par le feu — rien ne pouvait le trahir.

La seule réelle menace demeurait l’Ennemi. Celui qu’il appelait aussi « le Chasseur » ou « le Cavalier de la nuit ».

À son évocation, il ressentit une bouffée d’angoisse et but une nouvelle gorgée de Coca. Olivier Passan n’abandonnerait jamais. Il ne s’agissait ni d’enquête ni de boulot mais d’une obsession. Une force contradictoire, négative, presque complémentaire à son Projet.

Quel Dieu avait placé sur son chemin un tel obstacle ? Quel était le sens de l’épreuve ?

Les panneaux annonçaient : « Nanterre. La Défense. Neuilly-sur-Seine ».

Il aimait cette route. L’A86. Le passage du 93 au 92. Il remontait ainsi son propre parcours. Des noires cités de La Courneuve aux résidences luxueuses de Neuilly-sur-Seine. L’un après l’autre, il avait gravi les barreaux de l’échelle sociale pour atteindre ce but. Sortir de la fange. S’extirper de la misère de ses origines. Il haïssait autant la bourgeoisie, stupide et intolérante, mais à Neuilly, au moins, la tranquillité des rupins lui ménageait une oasis de paix. Dans son hôtel particulier, il était comme dans une tour d’ivoire. Libre de soulager sa douleur. D’assumer ses Renaissances.

Il pensa de nouveau au Chasseur. Connaissait-il son secret ? Il décida que oui. Il se revit, en garde à vue, subir les prélèvements en vue d’un test ADN. À ce seul souvenir, il se mit à trembler.

Passan n’était pas un flic comme les autres. Chaque homme, chaque femme émet un mélange de particules mâles et femelles, un pourcentage dominé par son sexe physiologique mais toujours corrompu par l’autre. La première fois qu’il avait rencontré le flic, ce qu’il avait capté l’avait bouleversé. L’OPJ n’était pas loin de la pureté absolue. Cent pour cent d’hormones masculines. Un métal sans scorie.

Surmontant son trouble, il avait fait bonne figure, gardant le sourire et un ton aimable. La visite du Chasseur n’était qu’un coup de sonde. Sa seule piste une coïncidence : une victime avait acheté une voiture dans son garage de Saint-Denis, une autre avait fait réparer la sienne dans son atelier de La Courneuve. Même pas un signe. Un hasard . Il n’avait eu aucun mal à lui répondre, tout en simulant la surprise, le scepticisme.

Mais personne n’était dupe. Passan était là pour lui et possédait, il le devinait, un instinct au moins égal au sien. Le duel commençait donc. La suite lui avait donné raison. Filatures, perquisitions, interrogatoires : le flic s’était acharné. Il l’avait même arrêté à la mi-mai, juste après le sacrifice de la troisième Mère. Coup de chance : depuis avril 2011, une nouvelle loi accordait la présence d’un avocat au gardé à vue. Le sien avait calmé les ardeurs de l’enquêteur.

Il avait porté plainte. Témoigné contre Passan. Décrit le harcèlement dont il était victime. Son avocat avait demandé la mise à pied immédiate du flic mais ses états de service avaient plaidé pour lui. Le commandant conservait l’enquête mais n’avait plus le droit d’approcher son suspect numéro un. Celui-ci n’était plus seulement innocent : il était intouchable .

Il aurait dû renoncer à ses Renaissances mais il ne le pouvait pas. Question de vie ou de mort . Il avait redoublé de prudence. Changé de méthode. Le seul élément qu’il n’avait pas modifié était le lieu du sacrifice. Et cela avait failli lui coûter sa liberté…

Il ouvrit une autre canette. Le soda glacé pétilla dans sa gorge. Il ferma les yeux. L’image qui éclata sous ses paupières était d’une pure sensualité. Quand ils avaient roulé au bas de la pente, le flic et lui, il avait cru mourir. En même temps, il s’était senti protégé. Il était devenu elle . La peur avait fondu en lui pour devenir vraie jouissance. Elle s’était abandonnée alors, accueillant l’Ennemi, lui ouvrant ses bras, dans un élan d’excitation indicible.

— Nous y sommes, monsieur.

Il pleurait. Il se redressa et essuya les larmes qui trempaient ses pansements. Ce simple mouvement provoqua une douleur aiguë, qui monta de la base de l’échine jusqu’à la nuque. Il mit quelques secondes à recadrer le décor : la grille de l’impasse, les hôtels particuliers, au garde-à-vous le long des trottoirs…

— Laissez-moi là et retournez au garage.

Son chauffeur, qui était à peu près aussi bavard qu’un monolithe, acquiesça d’un signe de tête. Il n’avait fait aucun commentaire sur son visage tuméfié ni aucune remarque sur ces heures passées à l’hôpital. Secrètement, il lui en savait gré et se félicita de cette ombre qui le conduisait partout, durant la face diurne de son existence, sans jamais poser de question.

Il sortit de la voiture avec difficulté. Il dressait déjà mentalement la liste des plantes et des poudres chinoises qu’il allait prendre pour apaiser ses souffrances. Des années qu’il n’avait pas absorbé un produit occidental — à l’exception de la Sève de Vie. Son corps avait trop consommé de molécules, de principes actifs, de médicaments durant son adolescence. En les rejetant, il rejetait cette civilisation qui l’avait écarté et condamné.

Le soleil s’était de nouveau planqué sous une épaisse bande de nuages sombres. La pluie reprenait, enduisant la ruelle d’un vernis gris et sale. Il marchait de son pas mécanique, le long des résidences. Ses courbatures n’étaient pas seulement causées par les coups — le Chasseur avait interrompu le Sacrifice, le processus de Renaissance n’avait pas eu lieu, ou du moins pas abouti.

Il se sentait affamé, insatisfait .

Il n’y avait qu’une solution.

11

Sandrine Dumas se gara devant une porte cochère et heurta, en manœuvrant, un plot qu’elle n’avait pas remarqué. Elle siffla un « merde » furieux entre ses lèvres puis sortit de sa voiture en répétant le juron à voix basse. Elle verrouilla la portière, renonça à constater les dégâts et s’élança dans la rue de Ponthieu. Elle était décoiffée, débraillée.

Mais surtout elle était en retard.

Depuis douze ans qu’elle connaissait Naoko, elle n’était jamais arrivée la première à un de leurs rendez-vous. Un jour, elle avait essayé d’expliquer à son amie le principe du quart d’heure de politesse. Face à son air perplexe, elle avait renoncé. Elle se souvenait d’un documentaire sur les Japonaises capables de trier des perles huit heures durant. Ces pupilles noires, écarquillées, aussi précises que les binoculaires d’un microscope, l’avaient marquée à jamais. Et aussi cette stupeur, cette concentration qu’on lisait sur le visage des ouvrières, accentuée encore par la découpe des paupières — ce pli mongol qui donne parfois l’impression d’un léger strabisme.

À l’idée qu’on puisse être poli en étant en retard, Naoko avait eu exactement la même expression.

Sandrine traversa l’avenue Matignon au feu vert, forçant les voitures à piler. Klaxons. Elle n’entendait rien et marmonnait toujours à voix basse. Pourquoi Naoko lui imposait de telles épreuves ? Une heure d’embouteillage pour déjeuner en coup de vent… Elle n’avait qu’à s’en prendre à elle-même : c’était elle qui avait choisi l’adresse. Et ses cours ne reprenaient qu’à 15 heures.

Parvenue devant le restaurant, elle lissa ses vêtements, respira un grand coup et franchit le seuil. Elle transpirait comme une vache. Un des effets secondaires du traitement. Dans la salle, elle repéra tout de suite Naoko. Outre sa beauté, la Japonaise avait quelque chose d’exaspérant. Une espèce de fraîcheur incorruptible qui faisait ressembler les publicités féminines à de vieilles affiches fripées.

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