Jean-Christophe Grangé - Kaïken
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- Название:Kaïken
- Автор:
- Издательство:Éditions Albin Michel
- Жанр:
- Год:2012
- Город:Paris
- ISBN:978-2226243034
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Quand le passé devient aussi tranchant qu’une lame nue,
Quand le Japon n’est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l’heure du kaïken a sonné.
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— T’as pas froid ?
Naoko fit signe que non. Il s’était rapproché d’elle, à quelques mètres de la galerie.
— Les enfants dorment ?
Elle secoua la tête, mi-incrédule, mi-rassurée :
— Je ne sais pas comment ils font. J’ai fermé les volets. Tu es sûr qu’ils doivent partir ?
— Certain. Je veux que les techniciens retournent la maison, du sous-sol au toit. Tu as eu Sandrine ?
— Elle est en route. Tu vas m’expliquer ce qui se passe, oui ?
Passan préféra répondre à côté :
— Le légiste est formel. C’est pas un fœtus.
— C’est quoi alors ?
— Un singe. Un capucin ou un ouistiti.
Naoko éclata d’un rire nerveux :
— Ça a l’air d’une blague.
— Le corps est écorché. On va appeler un véto pour l’autopsie. On en saura plus demain.
— Tu ne m’as pas répondu : qu’est-ce qui se passe ?
— Rien.
Elle lui décocha un coup de poing dans le bras :
— Ne joue pas à ça avec moi ! C’est lié à ton boulot ? C’est un avertissement ?
— Il est trop tôt pour le dire, hésita encore Passan.
— Qui a pu faire un truc pareil ?
— J’ai peut-être une idée. Mais je dois vérifier quelque chose.
Elle parut saisie par une évidence :
— Les Chupa, c’était pas toi ?
— C’était pas moi.
— Connard.
— Je ne voulais pas t’inquiéter.
La Japonaise fit quelques pas sur la pelouse brillante, qui s’éclipsait à intervalles réguliers au rythme des gyrophares. Tout semblait lunaire. Elle se passa la main dans les cheveux et réprima ses larmes.
— Tu m’as toujours tout caché. Et tu continues encore… Ton sale boulot de flic…
— Pour te protéger.
Son sanglot s’étrangla en un rire :
— C’est réussi.
— Je ne sais pas ce que signifie ce bordel. Je dois revenir vivre à la maison.
Naoko recula comme si un serpent l’avait touchée :
— Pas question.
— Seulement le temps qu’on règle ça.
— Pas question, je te dis. On ne reviendra pas en arrière.
— Alors déménage avec les enfants.
— Pas question non plus. C’est trop facile.
Il marqua son désaccord d’un signe de la tête mais, au fond, il était heureux de sentir sa détermination. Ils étaient faits du même acier.
— Dans ce cas, laisse-moi avancer mon tour.
— Quoi ?
— On alterne dès demain. Je m’installe pour la semaine.
Naoko se mordit la lèvre. Il aperçut ses dents parfaites, petites et blanches, entre ses lèvres rondes.
— Qu’est-ce qu’on va dire aux enfants ?
— On trouvera. Ce qui compte, c’est que je sois ici pour réagir en cas de problème.
Elle ne répondit pas. Ce silence était un assentiment.
Enfin, elle leva le menton et déclara :
— Voilà Sandrine.
27
Elle conduisait avec prudence sur le boulevard périphérique désert. Les deux enfants se tenaient à l’arrière. Hiroki déjà rendormi, Shinji silencieux, les yeux ouverts face à la nuit. Les éclairs des luminaires lui passaient sur le visage comme des spectres silencieux. Sandrine surveillait les garçons dans son rétroviseur, sans lâcher du regard l’axe d’asphalte qui filait sous ses roues.
Deux visages pâles, deux dômes noirs et soyeux… Elle retrouvait chez eux la beauté mystérieuse de Naoko. Une pureté inconnue de ce côté-ci de la Terre. Quel gène ? Quelle source ? Quelle genèse ? Ses pensées se perdaient, scandées par les lampes des tunnels. Comme Shinji, elle était hypnotisée par cette nuit en pointillés — et ses réflexions lui paraissaient à la fois flottantes et extrêmement précises.
Elle ne pensait pas à la terreur mêlée de flegme de Naoko et d’Olive. Ni à tous ces flics maladroits, qui couraient en tout sens dans la villa. Elle constatait qu’encore une fois, sur un simple coup de fil, elle s’était jetée dans ses fringues, avait pris sa Twingo, traversé Paris d’est en ouest pour rejoindre Suresnes. En moins d’une demi-heure, elle était là, à pied d’œuvre, pour offrir son aide, récupérer les enfants, proposer son épaule à qui voudrait pleurer…
Pourtant, dans la tourmente, personne ne l’avait remarquée. Elle avait attendu dix minutes, plantée sur le gazon, face au couple qui se rejouait la grande scène du deux.
Un fœtus écorché dans le réfrigérateur. Un intrus dans la maison. Un message de mort à peine déguisé. Il y avait de quoi paniquer, d’accord. Mais lui avait-on demandé comment elle allait, elle ? Si ses métastases galopaient toujours ? Si ses plaquettes chutaient encore ?
Personne ne lui avait posé de question. Parce que personne n’était au courant.
Au début de sa maladie, elle s’était convaincue d’être maîtresse de sa décision de ne pas en parler. Puis elle avait compris que les autres l’avaient obligée à agir ainsi. Par leur égoïsme, leur indifférence, ils l’avaient contrainte à la discrétion. S’ils avaient su et qu’ils ne l’avaient pas appelée, leur silence l’aurait achevée…
La première tumeur avait été découverte sous le sein gauche, en février, à la suite d’une banale consultation de la médecine du travail. Sandrine n’avait pas vraiment réalisé. D’autres analyses avaient révélé des métastases au foie et à l’utérus. Elle ne captait toujours pas. Elle ne se sentait pas malade. Lors de la première perfusion, elle avait enfin pris la mesure de la situation. Le mot « chimiothérapie » est un signal d’alerte que tout le monde comprend. Pourtant, la seule manifestation de son cancer était le traitement. Elle allait donc guérir avant même d’éprouver la maladie.
Tout avait changé avec les effets secondaires. On l’avait prévenue qu’elle allait ressentir une forte fatigue. Ce n’était pas le mot qui convenait. Elle s’était littéralement dissoute sous l’effet du produit. Elle avait fondu comme dans un cauchemar au point de se disloquer, de se liquéfier en une sorte de flaque d’hébétude.
Les vomissements avaient commencé. Depuis quatre mois, elle se gavait de Primpéran, de Vogalène, traquant le moindre signe d’écœurement, le moindre malaise. D’après les médecins, cette appréhension provoquait d’autres nausées. Et ainsi de suite. Si on ajoutait les bouffées de chaleur, on aurait pu croire qu’elle était enceinte.
Enceinte de la mort.
Comme disent pudiquement les toubibs, les « problèmes de transit » avaient suivi. Elle ne savait plus s’il s’agissait d’une conséquence du cancer, de la chimio ou des médicaments qu’elle ingurgitait pour lutter contre les effets indirects du traitement. Ses mécanismes intimes étaient en vrac. Une semaine, les grandes eaux. Une autre, la muraille de Chine.
D’autres désagréments étaient apparus. Elle ne supportait plus le froid, au point d’être obligée de porter des gants quand elle prenait des aliments dans le réfrigérateur. Elle avait perdu le sens du goût — ou plutôt, quoi qu’elle mange, c’était toujours la même saveur de métal au fond de sa bouche. On lui avait expliqué le phénomène : la thérapie provoquait une inflammation de certaines muqueuses, comme celles de la bouche, du tube digestif ou encore de la paroi génitale. S’il y avait eu du sexe dans sa vie, elle n’aurait rien senti non plus. Son existence avait la couleur verdâtre de la moisissure.
À d’autres moments, au contraire, le monde sensible revenait en force, la submergeait. Son odorat se déréglait, atteignant une acuité terrifiante. Elle était alors capable de repérer un mégot enfoui dans une poubelle, le parfum d’une collègue dans la pièce d’à côté. Elle tirait cinq fois la chasse d’eau tant son urine lui paraissait pestilentielle. Sa propre sueur la rendait folle. Cet état la ramenait aux nausées, qui se réveillaient de plus belle. Les cercles de Dante, tournant au fond de son propre corps…
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