Caryl Férey - La jambe gauche de Joe Strummer

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Mc Cash, s’il n’est plus flic, reste borgne et dévoré par une colère aussi vieille que son premier concert des Clash, à Belfast, avant les grèves de la faim de Bobby Sand et les victimes du Bloody Sunday… Plus de femme, pas d’avenir, des illusions perdues… Un ophtalmologue l’informe que s’il persiste à soigner par la destruction tout ce qui l’entoure, il sera vite et définitivement aveugle. Belle raison pour en finir d’une lumineuse balle dans la tête ! L’étincelle pourtant viendra d’ailleurs. Une lettre lui révèle qu’il est le père d’Alice. La mère est morte et c’est à lui désormais qu’il revient de veiller sur la petite… À peine Mc Cash est-il arrivé dans le village de sa fille qu’il trouve une autre fillette noyée. Alice vient le voir. Elle est le témoin qui dérange. Lorsque tombent les morts, Mc Cash redécouvre la peur et l’espoir mêlés. Lui qui voulait mourir mesure de plein fouet la valeur d’une vie. Celle de son enfant…
Caryl Férey, né en 1967, écrivain, voyageur, s’est imposé comme l’un des meilleurs espoirs du thriller français avec la publication de
et
(prix Sang d’Encre 2005, prix Michel Lebrun 2005 et prix SNCF du polar 2005) consacrés aux Maoris de Nouvelle-Zélande.
Plutôt crever
La jambe gauche de Joe Strummer Biographie de l'auteur

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Mais le borgne commençait à en avoir marre de leurs histoires.

— Vous voulez combien ? lança alors Blanckaert. Cent mille ? Deux cent mille ?

Un nuage noir passa dans l’air.

— Je me fous de l’argent, répondit Mc Cash.

— Vous avez tort, tenta d’ironiser Blanckaert, le visage en sang.

La brise souleva la poussière.

Situé dans son angle mort, le borgne ne vit pas le gros blond à terre, qui venait d’ouvrir un œil. Il pensait à Alice, qui s’était mis les deux pattes dans un piège à oursons, et à lui qui comptait les morts… Son moignon lui lança soudain une brindille enflammée dans le cerveau, une douleur fulgurante qui, en le traversant, le fit vaciller.

Une pluie d’enfants morts tomba en cascade sanglante sur le terrain vague. L’équilibre était rompu.

Il y eut simultanément comme des frétillements dans son dos, un bruit répété qui se rapprochait à toute vitesse : les pattes d’un chien en pleine course. Mc Cash pivota au moment où le dogue sautait sur lui. L’homme à terre profita de l’attaque pour se jeter sur le Glock de son binôme.

Mc Cash gémit de douleur : le vigile qui l’avait cogné la veille accourait depuis l’entrée du chantier, les crocs de son chien déchiquetaient sa main blessée et la douleur était si intense que la plaie de son moignon s’en trouva presque anesthésiée. La rage, elle, restait intacte : il logea une balle dans la tête du dogue, qui éclata sous l’impact. Un sang chaud lui gicla au visage ; il fit sauter dans la foulée le crâne du gros blond qui venait de braquer son arme vers lui.

Des visages de trépassés traversaient l’air du matin, ils volaient, les petits corps, autour des poutrelles rouillées.

Le garde de Ben Keddir aussi avait dégainé : il voulut tirer mais les autres bougeaient en tous sens, il risquait de les toucher : il se campa sur ses jambes et visa. Mc Cash l’abattit à vingt mètres, en pleine poitrine.

Blanckaert plongea alors sur lui, déviant du même coup la balle destinée à l’autre garde du corps, qui émergeait à son tour.

— Philippe ! cria le boss, tentant de le ceinturer.

Nuque-rasée avait besoin de quelques secondes pour récupérer le revolver à terre : l’architecte s’agrippa au bras de Mc Cash, celui qui tenait le Glock, et, aidé par Blanckaert et Ben Keddir, tenta de le faire basculer. En vain.

— Tue-le ! glapit-il à l’attention du garde qui se relevait.

D’un coup de tête, Mc Cash lui fendit l’arcade. Voyant qu’ils n’auraient pas le dessus, Ben Keddir porta la main à la poche de son manteau de cachemire et en ressortit un petit calibre. Le coup partit tout seul : Blanckaert s’écroula aussitôt. La balle avait traversé son épaule avant de ressortir par le cœur : Levasseur retint un cri. Dans la mêlée, Mc Cash tira deux coups. Le premier s’écrasa contre le sol, l’autre dans le pied du play-boy, qui aussitôt lâcha prise.

Toujours agrippé, Ben Keddir cherchait à tourner son calibre vers le crâne du borgne quand il sentit la morsure d’un canon contre sa tempe : sa tête vola en éclats. Mc Cash ne sentit pas les bouts de crâne sur son visage. Les enfants morts hurlaient dans sa tête et l’autre garde avait récupéré son arme.

L’homme à la nuque rasée fit feu aussitôt : Philippe Levasseur, qui titubait de douleur, fut cueilli par deux balles dans le dos. Il voltigea comme un pantin, dégageant la cible. Mc Cash tira une dernière fois : le garde du corps s’affala sur les palettes.

Le vent soufflait sur le chantier, étrangement calme. Tout s’était passé en quelques secondes.

Ses lunettes noires barbouillées de sang, Mc Cash ne savait plus ce qu’il faisait là, comment les choses s’étaient passées. Les enfants morts avaient disparu dans le sillage des coups de feu, des trépassés à la pelle et pour ainsi dire sans yeux, tout barbouillés qu’ils étaient de lentilles vertes…

Hate and war

— Qu’est-ce que je vous sers ?

Avec son fessier de tapir et son sourire cosmétique, l’hôtesse d’Air France avait la classe d’une grosse majorette.

— Un whisky, répondit Mc Cash, avec un peu d’eau.

Il espérait noyer la douleur qui lui vrillait le crâne depuis le matin, sans grand espoir : la Bête était sortie de sa tanière et chassait désormais sur son territoire. La guerre aurait bientôt lieu.

L’Atlas disparut par le hublot, pas la peur. Il avait jeté sa veste ensanglantée et les armes susceptibles de porter ses empreintes dans les cuves d’eau croupie au fond du souk, avant de filer : les coups de feu attireraient du monde, on allait croiser sa longue silhouette dans les environs et, bandeau ou pas, il ne faisait pas un pli que son signalement serait enregistré. Mc Cash avait traversé le souk dans un mirage où les gens autour n’existaient pas. Il se demandait s’il avait laissé des indices, quelque chose qui pourrait le trahir… Il sortit du souk, chassé par ses visions. Après quoi il avait récupéré la 205 garée à l’extérieur et roulé jusqu’à l’hôtel de la Mamounia. Là il avait nettoyé sa plaie, constaté que son œil gauche était rouge, l’autre non, puis il s’était changé, avait réglé sa chambre, jeté sa panoplie has been dans une poubelle le long de la route qui menait à l’aéroport, laissé la 205 au cousin d’Hamed et retiré le billet réservé un peu plus tôt par téléphone, un retour Paris par le premier vol.

Il ne savait pas si les autorités marocaines avaient déclenché une procédure d’enquête, s’ils avaient lancé un mandat d’arrêt ou même identifié les corps : le douanier avait à peine regardé son passeport.

Mc Cash n’était pas pour autant tiré d’affaire : Ledu l’attendait de pied ferme. À l’heure actuelle Alice devait être déclarée disparue, leur plan dans le Jura ne tiendrait pas longtemps et toutes les questions restaient en suspens ; qui d’autre figurait sur les photos de Le Guillou ? Alain Blanckaert, Myriam Ledu et sa sœur Barbara, le cousin Levasseur, qui encore ? Et qu’étaient devenus les originaux, les documents vidéo ? Les barbouzes qui avaient assassiné le directeur du foyer les avaient-ils récupérées à l’occasion ? Dans le cas contraire, les gendarmes avaient dû ratisser la maison de Le Guillou : elles seraient alors en leur possession. À moins que Ledu ne figurât, lui aussi, sur les photos…

L’hôtesse servit un deuxième whisky, en pure perte : son œil mort lui arrachait des larmes jaunâtres, limaille de fer qui brouillait ses ondes. La Bête ne le lâchait plus, il avait pourtant besoin d’encore un peu de temps.

Le steward annonça la procédure d’approche. Paris, trois degrés. Mc Cash pensait à Alice, qu’il allait bientôt retrouver, et à cette petite fille avec sa cagoule rouge, qui flottait dans la vase…

*

Alain Blanckaert n’était pas la cible de toute cette opération.

Il n’était qu’un patron engagé dans la guerre économique et qui, pour rapporter les fameux quinze pour cent à ses actionnaires, n’avait d’autre choix que de livrer un combat où tous les coups étaient permis, y compris les plus tordus, avant de chuter à son tour. Ceux qui voulaient sa perte étaient les dirigeants d’autres holdings qui pensaient leur stratégie et agissaient comme lui, certains lobbys contraires à ses intérêts, quelques politiques du camp adverse, des juges intègres, des experts en trafic d’influence ou encore d’ambitieux diplômés, en tout cas, rien à voir avec les personnalités d’une petite ville résidentielle de la périphérie de Rennes.

La présence d’Alain Blanckaert dans le canton de Montfort-sur-Meu procédait de ses lubies sexuelles, pas de ses activités commerciales, crapuleuses ou non. Les soirées fines chez son cousin play-boy : c’est là qu’il fallait creuser. Le Guillou avait les réseaux pour faire venir clandestinement des enfants des rues, des victimes qui ne diraient jamais rien, et les moyens de faire chanter Blanckaert. Le directeur du foyer avait forcément des complices. Pour qui travaillait-il ? Si ce n’était pas Blanckaert, était-ce pour le compte de Levasseur ? Peu probable — Mc Cash voyait mal l’architecte inviter son riche cousin dans le but de le faire chanter pour une histoire de partouze qu’il organisait lui-même, sans compter qu’après complément d’enquête, il s’avéra que le bureau d’études de Levasseur s’était développé avec les fonds de son cousin entrepreneur, n’hésitant pas à faire du dumping pour remporter les marchés, couler les confrères et s’assurer le monopole — « technique marketing appliquée », avait commenté Nathalie, la petite blonde des RG qu’il avait mise sur le coup.

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