Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Mais trop tard : le sommeil a balayé cette pensée comme la pluie avait depuis longtemps balayé mes traces sur la plage et je me suis endormi.

37.

La blonde en coupe-vent après minuit

« Où est Henry ? »

Assis à la table de réunion, au centre de l’effervescence, Charlie secoua la tête, au bord des larmes. Quelqu’un apporta deux gobelets fumants.

« Charlie, dit Krueger en avalant une gorgée de café, tu veux aller en prison ? »

Le mot le cingla. Son ventre se contracta douloureusement. Un type qui ressemblait à Philip Seymour Hoffman l’observai en silence, en mâchouillant un cure-dents.

Toute cette agitation avait débuté quand l’une des voitures de patrouille qui cherchaient Henry était tombée sur le cadavre de Darrell au pied du phare. En à peine une heure, les types de la Washington State Patrol avaient débarqué en nombre, ainsi qu’un tas d’autres gugusses venus du continent, et les bureaux du shérif s’étaient transformés en un véritable cirque. Ça entrait et ça sortait, les portes claquaient, les voitures arrivaient et repartaient en faisant hurler leur gomme ; ça s’excitait et ça aboyait comme des chiens dans un chenil et, parfois même, ça rigolait — en même temps, ils n’allaient quand même pas pleurer sur la mort de Darrell Oates…

À présent, c’était Charlie qui était sur le gril. Son frère Nick était venu le chercher chez eux en compagnie d’un autre adjoint. « T’as intérêt à coopérer », lui avait-il glissé à l’oreille, en lui tordant méchamment le bras dans un geste de pure brutalité policière — ou bien fraternelle — pour le faire entrer à l’arrière grillagé de la caisse : là où on fourre les délinquants.

« Charlie, glissa doucement Krueger, on a retrouvé sa voiture garée près du terrain de base-ball… Où étais-tu, cette nuit ? Aucun de tes copains ne t’a vu… Tes parents disent que t’étais sorti. Les mères d’Henry ne l’ont pas vu de la soirée. Tu te rends compte du guêpier dans lequel tu t’es fourré ? »

Charlie se rendait compte — mais se taire lui apparaissait encore comme la meilleure option.

« Je vous l’ai dit : je ne sais pas où il est… »

Cette phrase pour la énième fois.

Ces regards qui disaient clairement bien sûr que si pour la énième fois.

Cet échange muet entre eux pour la énième fois.

Quelqu’un entra. Il se pencha et murmura quelque chose à l’oreille de Krueger, dont le visage s’assombrit aussitôt.

Il regarda Charlie à la dérobée et, cette fois, celui-ci lut une expression nouvelle sur les traits du shérif : une inquiétude sincère. Qui le contamina.

Il était arrivé quelque chose

L’homme au cure-dents avait cessé de mâchonner ; lui aussi attendait.

« Charlie, commença Krueger d’une voix très douce, on a retrouvé un kayak échoué à l’entrée de la baie… Vide … »

Charlie perçut le bourdonnement du sang dans ses oreilles.

« Les secours sont en train de fouiller toute la côte est de l’île… »

La voix du shérif lui parvenait comme assourdie, lointaine.

« Tu es sûr que tu ne veux rien nous dire ? »

Le poing de Krueger s’abattit sur la table, le faisant sursauter.

« CHARLIE, BON DIEU !

— C’est nous… », lâcha-t-il.

Philip Seymour Hoffman 2 se pencha par-dessus la table.

« C’est vous quoi… ?

— Darrell Oates… c’est nous…

— Nom de Dieu ! s’exclama le pseudo-Hoffman.

— C’est vous qui l’avez poussé ? » voulut savoir Krueger, incrédule.

Charlie acquiesça. Et raconta.

Tout.

Depuis le début : leur enquête.

Comment ils avaient fouillé la bicoque de Jack Taggart, comment ils avaient découvert la vidéo, comment ils avaient espionné Taggart et Darrell en train de cramer et d’enterrer l’ordinateur (« Putain de merde ! » s’exclama cette fois Philip Seymour Hoffman 2), comment ils s’étaient rendus chez les Oates pour les interroger (« Vous avez fait quoi ? » — Krueger), comment ils avaient questionné Nate Harding et découvert l’existence d’un maître chanteur sur l’île (« Ce gosse se fout de nous, Bernd ! »), comment Henry avait découvert l’argent dans le box au nom de sa mère, comment, après la descente de police, Darrell avait attendu Charlie à East Harbor et l’avait traîné jusqu’au phare avant de l’obliger à appeler Henry.

Une femme un peu forte en tailleur était entrée et écoutait. Charlie la reconnut : elle venait souvent à l’épicerie.

« Qui l’a poussé ? » demanda-t-elle.

Krueger se retourna : il ne l’avait pas entendue entrer.

« C’est Henry, mais c’était de la légitime défense… Sans ça, c’est lui qui serait mort sur ces rochers… »

Il leur raconta la violente bagarre entre Henry et Darrell, là-haut, et comment celui-ci était passé par-dessus bord.

« J’ai vu Henry essayer de le retenir, mentit-il.

— Ça s’est passé dans ton dos. Donc tu n’as pas vu grand-chose.

— Pas au début, c’est vrai… Mais j’ai bien vu Darrell pousser Henry vers la balustrade et essayer de le balancer en bas. Henry s’est débattu.

— Darrell est drôlement costaud, fit observer la femme dont les yeux étaient durs et brillants comme des cailloux, et il a l’habitude de se battre… Comment Henry a-t-il fait pour avoir le dessus ?

— Ça, j’en sais rien, mais quand Darrell est passé par-dessus bord, j’ai bien vu Henry essayer de l’en empêcher. »

En vérité, il avait vu tout le contraire.

Il espérait qu’Henry confirmerait sa version le jour où il serait interrogé — s’il l’était un jour, s’il était encore… vivant . Charlie pensa au kayak vide, et la peur et le désespoir lui retournèrent le ventre.

Un silence suivit son témoignage.

« Putain, quelle histoire, dit finalement le shérif.

— Si ce qu’il dit est vrai, modéra la femme en jetant à Charlie un regard soupçonneux.

— La visite chez les Oates… Nate Harding… la visite au garde-meubles… l’existence d’un maître chanteur… tout ça, ça doit pouvoir se vérifier assez facilement, fit remarquer Seymour Hoffman. Et on va aussi interroger les copains. Il ne peut pas avoir inventé tout ça, Liza. Ça laisse forcément des traces, ce genre de choses… D’ailleurs, on a déjà trouvé une preuve que le môme dit vrai. »

L’étonnement se peignit sur le visage de la femme, tandis que Charlie relevait la tête, les sourcils froncés.

« Laquelle ?

— Le fric dont il parle : on l’a retrouvé dans la voiture d’Henry, près du terrain de base-ball… Des liasses de billets dans des enveloppes. Dans le coffre. Il y avait aussi une liasse qui traînait sur le siège passager. C’est bien de ce fric-là qu’on parle, n’est-ce pas, Charlie ? »

Charlie acquiesça d’un signe de tête.

« Ça ne le dédouane pas pour autant, objecta la femme, mais son ton manquait de plus en plus de conviction. L’assassin qui aide la police et qui fait semblant de chercher lui-même le coupable, on a déjà vu ça.

— N’empêche qu’on doit se poser la question : et si l’assassin de Naomi et le maître chanteur étaient une seule et même personne ? Et, bon Dieu, où est passée la mère de la petite ?

— Revenons à cette histoire de maître chanteur, dit Krueger, tu dis qu’Henry soupçonnait ses mamans ?

— Oui. À cause de l’argent, et aussi de ce que ma mère avait vu… »

Il sentit soudain tous les regards converger sur lui.

« Comment ça ?

— Ma mère… elle a vu une nuit celle d’Henry récupérer quelque chose dans une poubelle… un paquet… ou une enveloppe… en pleine nuit ! Sur le moment, elle n’a pas compris, mais quand Henry a découvert ce pognon et qu’on en a parlé…

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