Bernard Minier - Une putain d’histoire

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Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

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Il se chargeait lui-même des rapports avec la population locale — qui exigeaient doigté et autorité. Les moins expérimentés étaient affectés à la circulation. Les nuits d’été cependant, entre le crépuscule et 2 heures du matin, quand le flot des touristes avait débarqué, c’était une autre histoire. C’était là qu’éclataient les bagarres, que des jeunes prenaient la route ivres ou sous l’emprise de la drogue, que la meth et la coke faisaient leur apparition dans les soirées.

Mais les hivers étaient plus calmes, en général.

Douze véhicules et trois bateaux : sa juridiction comptait plus d’eau salée que de terres.

Dix minutes plus tard, Krueger entrait dans East Harbor par le nord. Les bureaux du shérif, sur Maple Street, étaient en dur, un beau bâtiment neuf en brique, attenant au palais de justice — neuf également —, avec un sas à l’entrée, un guichet sur la gauche donnant sur une pièce obscure où brillaient les écrans des moniteurs Motorola : la salle du 911, une porte blindée en face et au-delà un open space : cinq bureaux en turn-over pour les cinq adjoints, plus une kitchenette, le parloir et les cellules dans le fond, les bureaux des deux enquêteurs, ceux des sergents et du chef Krueger sur la gauche. Ils avaient emménagé en 2010 parce que les anciens locaux étaient devenus trop vétustes et trop petits, mais ils manquaient déjà de place. Un étage supplémentaire était prévu. Faute de budget, il n’avait jamais vu le jour.

Liza Wasserman, première adjointe au procureur en charge des affaires criminelles, l’attendait dans son bureau. C’était une jolie femme, un peu forte, au caractère bien trempé. Moins politique que son patron. Krueger l’appréciait.

Mais pas ce soir.

« Salut, Liza.

— Salut, Bernd. »

Elle se tenait debout, appuyée à la table de réunion. Serrée dans son jean et sa veste de tailleur.

« Vous avez du nouveau ?

— Du nouveau comme quoi ? dit-il.

— Ne joue pas au plus fin avec moi, Bernd. D’autres pistes que celle d’Henry ?

— Pas encore mais…

— Floyd ne veut plus attendre. On a suffisamment d’éléments à charge contre ce garçon.

— Merde, c’est un môme, Liza ! Tu imagines ce qu’il va traverser ?

— Il a seize ans, Bernd !

— C’est un p’tit gars de la communauté. Je le connais, lui et ses mères, depuis qu’il a neuf ans. Il a jamais fait d’histoires. »

Liza Wasserman soupira.

« Bernd, regarde les choses en face : tout l’accuse. (Elle énuméra au bout de ses doigts.) Il était le petit ami de la victime, elle était enceinte, ils ont eu une violente dispute le soir même : bon sang, il a failli la balancer à la flotte et c’est peut-être ce qu’il aurait fait si cet employé n’était pas arrivé ! »

C’est pour ça que le bureau du procureur était prêt à y aller : il n’y avait pas assez de preuves et ils n’auraient jamais pris le risque de perdre un procès aussi médiatisé sans cette vidéo sur le ferry : ils savaient pertinemment quel effet dévastateur elle aurait sur un jury.

« Il n’a pas d’alibi pour la nuit du meurtre… Elle avait annoncé à plusieurs personnes qu’elle allait le quitter… Qu’est-ce qu’il te faut de plus ?

— Et la mère ? Qu’est-ce que tu fais de la mère ? Il l’aurait tuée, elle aussi ? Pour quelle raison ?

— Peut-être qu’elle a été témoin de quelque chose, est-ce que je sais, moi ? C’est votre boulot de le cuisiner ! (Elle reprit son énumération.) Il a travaillé sur un bateau de pêche l’été d’avant… »

Le bateau de pêche, songea Krueger. Oui ! Ils avaient toujours pensé qu’elle avait été balancée d’un bateau de pêche. Mais elle avait très bien pu être balancée d’un bateau beaucoup plus petit. Ce filet n’était peut-être là que pour orienter leurs recherches dans la mauvaise direction… La voix de Wasserman le tira de ses pensées : « On l’arrête, Bernd. Tout ça a assez duré. Tu entends ? »

Il acquiesça.

Le téléphone de Charlie a vibré dans sa poche. Il l’a sorti et a examiné l’écran.

« Merde, c’est Nick ! »

Charlie a porté le téléphone à son oreille.

« Allô… Hein… ? (Il a écouté pendant quelques secondes.) Non, je sais pas où il est… Mais, bordel, oui, je te le dirais !… Je t’emmerde, ducon… Arrête de me soûler : je te dis que je ne sais pas où il est… C’est ça, ouais, va te faire mettre. »

Il a raccroché, m’a regardé.

« C’était mon frère. Ils te cherchent.

— Qui ça ?

— Le bureau du shérif.

— Tu crois qu’ils ont trouvé Darrell ? ai-je demandé.

— On aurait entendu les sirènes.

— Alors, pourquoi ils me cherchent ? »

J’ai lu la réponse dans ses yeux et ça m’a fichu le trouillomètre à zéro. Mon téléphone a vibré à cet instant.

« Henry ? a dit maman Liv quand j’ai répondu. Tu es où ?

— Dans ma voiture, maman. Pourquoi ?

— Le shérif te cherche… Il veut te parler… Henry ?

— Oui, m’man ?

— Ne fais pas de bêtise, s’il te plaît… »

J’ai pris une profonde inspiration.

« Quel genre de bêtise ? » j’ai demandé comme si je ne le savais pas.

Elle a hésité un quart de seconde.

« Te cacher… t’enfuir… ce genre de choses… Je suis sûre que ce n’est rien, d’accord ? Ça va s’arranger. Va voir le shérif. Tout de suite, d’accord ?

— D’accord, maman. »

Charlie avait l’air d’avoir drôlement les jetons quand j’ai raccroché.

« Ils vont t’arrêter », a-t-il dit.

Comme il aurait dit : tu as un cancer . Ou bien : on vient de marcher sur une mine . Ou : c’est normal qu’il manque l’arrière de l’avion ? La peur, le vertige, la sensation de me tenir au bord d’un abîme m’ont envahi. Une sensation affreuse. Celle que doit éprouver le dernier marin vivant à bord d’un navire qui coule rapidement.

« Qu’est-ce que tu vas faire ? » a voulu savoir Charlie de la même voix de croque-mort.

Une sirène de police a brusquement hululé dans la nuit. Beaucoup trop près… J’ai attrapé mon sac sur la banquette arrière, j’ai ouvert la portière.

« Rentre chez toi, Charlie. »

Et j’ai disparu dans la nuit.

Merde !

Noah leva la tête de son téléphone à temps pour voir la portière de la vieille Ford s’ouvrir côté conducteur. Il vit Henry prendre la tangente. À travers son pare-brise, il le suivit des yeux qui longeait en courant les grillages du terrain de base-ball, puis franchissait la rue vers la droite au carrefour, en face de la station-service. Son pote Charlie sortit à son tour du véhicule. Il s’appuya sur le toit crépitant, le visage enfoui dans les bras, tandis que des ululements de sirènes se rapprochaient.

Nom de Dieu, songea Noah, Henry était en train de se tirer !

Il jaillit de la Crown Victoria : Henry avait traversé le carrefour et disparu dans un passage entre deux hauts hangars en brique. Noah se rua dans la même direction en rasant les murs. Des montagnes de pneus et de palettes encombraient le passage. Noah aperçut l’espace d’une seconde la silhouette d’Henry à l’autre bout, sous le halo zébré d’un lampadaire, avant qu’elle ne disparaisse sur la gauche.

Il remonta le passage aussi vite qu’il put et déboucha dans Malcolm Street tout essoufflé. Il ne le vit d’abord pas. Il le chercha des yeux et finit par le repérer : Henry détalait comme un lapin à travers le square, dissimulé par l’obscurité qui régnait sous les arbres. Il contourna le kiosque à musique et émergea sur Blair Avenue, de l’autre côté, courut ensuite sur le large trottoir désert, longeant la façade éteinte du Woods Coffee puis passant sous la marquise du cinéma avant de disparaître à nouveau dans une ruelle obscure, entre le Palace Theatre et Lighthouse Vintage & Costume, un magasin de fringues et d’accessoires à prix cassés. Noah lui emboîta le pas, mais son allure avait déjà considérablement ralenti et il sentait poindre un point de côté à son flanc droit. Il avait passé l’âge de ce genre de conneries. Henry ne tarderait pas à le semer. Il remonta néanmoins la ruelle en un laps de temps assez court et déboucha sur un chemin de terre qui s’enfonçait parmi les pins. La sente dévalait une pente assez raide jusqu’à la baie. Noah s’y engagea. À temps pour entrevoir Henry cent mètres plus bas, sa petite silhouette illuminée par un éclair.

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