Bernard Minier - Une putain d’histoire

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Minier - Une putain d’histoire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2015, ISBN: 2015, Издательство: XO Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Une putain d’histoire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Une putain d’histoire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Une île boisée au large de Seattle…
« Au commencement est la
.
La
de se noyer.
La
des autres,
ceux qui me détestent,
ceux qui veulent ma peau Autant vous le dire tout de suite :
Ce n’est pas une histoire banale. Ça non.
c’est une putain d’histoire.
Ouais,
… »

Une putain d’histoire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Une putain d’histoire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

D’après ce que lui en avait dit Jay, ces Oates étaient de vraies terreurs… Mêmes les membres des gangs latinos évitaient de les chercher. Sauf que Darrell Oates s’était moins méfié de deux ados de bonne famille terrorisés qu’il ne l’aurait fait s’il avait eu en face de lui un enculé de première en possession de tous ses moyens.

Grave erreur.

Létale même. Il avait baissé sa garde et les jeunes en avaient profité.

Sacré nom d’une pipe, ces mômes ne s’en laissaient pas conter ! Qui l’avait poussé ? Henry ? Charlie ? Ou les deux à la fois ?

Noah optait pour Henry.

Ce fils à mamans lui semblait de plus en plus posséder des ressources insoupçonnées. Quant à ses deux mères, il était évident qu’elles trimballaient plus de secrets qu’un magicien n’en compte dans sa malle.

Tout en essuyant son visage de sa main libre et en retournant vers East Harbor, Noah se demanda comment allaient réagir Krueger et ses adjoints quand quelqu’un découvrirait le cadavre au pied du phare. Il savait que le téléphone d’Henry n’était pas encore sur écoute — raison pour laquelle Noah avait effacé les traces : dans le cas contraire, il se serait abstenu.

Il le savait parce que Jay et Augustine écoutaient toutes les communications de l’île, y compris, évidemment, celles de la police et du bureau du procureur : ils étaient comme deux putains de vautours planant au-dessus de cette île.

Cette histoire, Noah la sentait de moins en moins. Sa Crown Victoria roulait dans la nuit. Vus du ciel, ses phares jetaient deux triangles de lumière sur le ruban d’asphalte sinuant tantôt le long de la côte, tantôt au milieu des bois ; à quelques mètres de là, de grandes vagues, ourlées d’écume, arrivaient de l’océan et se brisaient sur les rochers. Noah ignorait à quel point il avait raison, question vautours : pendant qu’il s’éloignait, un drone MQ-9 Reaper, équipé de caméras dans les rayonnements visibles et infrarouges et d’un radar imageur à grande résolution, le même qu’utilisait le Département de la surveillance des frontières, le suivait là-haut, fragile oiseau d’acier, de matériaux composites et d’électronique malmené par la tempête.

35.

Fuite

« Comment c’est arrivé ?

— Quoi ?

— Darrell… comment il t’est tombé dessus ? Comment tu t’es retrouvé attaché au phare ? »

Nous étions rentrés à East Harbor en faisant un détour par l’ouest de l’île, afin d’éviter de croiser des véhicules se dirigeant vers le phare. Je m’étais garé en face de l’église St. Francis, le long du terrain de base-ball. Un coin toujours désert à cette heure. Du moins l’hiver. L’été, il y avait les matches en nocturne et les jeunes d’East Harbor aimaient bien traîner par là ; les employés municipaux trouvaient tout le temps des mégots, des canettes, des bouteilles vides et des préservatifs dans les bois juste derrière.

« Il m’attendait au même endroit que toi : le passage à côté de la pharmacie. Quand je suis passé devant, il m’a chopé par le col. Il avait garé sa caisse de l’autre côté… Je crois que je vais éviter de passer par là à l’avenir… »

Son col et tout le devant de sa chemise sous son anorak ouvert étaient trempés, ses cheveux noir corbeau plaqués sur ses joues et de la morve lui coulait du nez, mais il ne semblait pas s’en apercevoir. De l’autre côté du carrefour, les lumières de la station-service Chevron clignotaient à travers les bourrasques.

« J’ai pas vu de caisse près du phare…

— Elle est planquée dans les fourrés, on a fait le reste du chemin à pied… Henry, je regrette ce que j’ai dit tout à l’heure… Tu m’as… sauvé la vie, putain. Ça, je l’oublierai jamais. »

Le clocher de l’église, effilé et terminé par un paratonnerre en forme de croix, était cerné par les rafales sous le ciel noir gonflé de nuages. Une jolie métaphore : le paratonnerre de la foi tentant de dévier tout le mal qui s’abattait sur le monde. Mais il y en avait trop, désormais. J’ai regardé autour de nous à travers les vitres ruisselantes. Les rideaux de pluie balayaient les terrains de sport : personne à l’horizon. Je suis sorti et j’ai ouvert le coffre, puis je suis revenu m’asseoir au volant. Ensuite, j’ai jeté une des enveloppes sur ses genoux.

« Jette un œil. »

Il l’a ouverte. « Nom de Dieu ! s’est-il écrié comme si j’avais balancé un serpent sur ses cuisses. C’est quoi, tout ce fric ? D’où tu sors ça ? »

Je me suis demandé si je pouvais lui faire confiance. Puis je lui ai raconté toute l’histoire : celle de la clé trouvée dans le bureau de Liv et de mon expédition jusqu’au garde-meubles. Il est resté muet un bon moment.

« Alors, ça serait elles les maîtres chanteurs ? »

Son ton disait clairement que cela lui paraissait à peu près aussi crédible que si on lui avait annoncé la résurrection de Michael Jackson et qu’il préparait en grand secret son retour.

« Si tes mères sont les maîtres chanteurs, comment est-ce qu’elles ont obtenu toutes ces informations ?

— France travaille à Redmond, dans l’informatique… (C’était quasiment un pléonasme.) J’ignore en quoi consiste son travail exactement… mais elle bosse à la division du développement. Elle a sûrement des compétences élevées… elle a pu pirater les ordinateurs de l’île…

— Pourquoi elles auraient fait ça ? Pour le fric ? C’est ça ? C’est tout ? Pour le pognon ? »

Charlie paraissait très soucieux de comprendre. Moi aussi. J’ai répondu à sa question par d’autres questions.

« Pourquoi elles ont choisi une île, d’après toi ? Pourquoi j’ai pas le droit de mettre des photos sur Internet ? Pourquoi on a traversé tout le pays pour venir ici ? Qu’est-ce qu’on fuyait, Charlie ? »

J’ai farfouillé entre les deux sièges, trouvé un mouchoir en papier et me suis mouché dedans.

« La vraie question, ai-je dit ensuite, c’est : qui d’autre elles ont fait chanter avant ? »

Meredith , ai-je pensé. Est-ce que Meredith était morte elle aussi ? Est-ce qu’elles l’avaient tuée, comme elles avaient tué Naomi ? Était-ce cela le fin mot de l’histoire ?

Puis j’ai repensé à leur portrait de Meredith telle qu’elles me l’avaient dépeinte, à l’émotion qui étranglait Liv quand elle m’avait raconté comment, un beau matin, elles avaient sonné chez elle et lui avaient dit : « On va le faire. » (« Tu aurais dû voir son bonheur, Henry… Je crois que rien au monde n’aurait pu la rendre plus heureuse. ») Quand elle avait évoqué la séparation (« le jour du départ a été véritablement affreux… affreux au-delà de tout ce qu’on peut imaginer »), maman Liv était au bord des larmes. Non : elles étaient sincères, l’autre soir. Sincères et bouleversées. Elles n’avaient pas fait chanter ma mère — elles l’avaient aidée, soutenue, et elles m’avaient arraché aux griffes des services sociaux et des familles d’accueil. Elles avaient tenu leur promesse, et moi je les soupçonnais des pires méfaits…

Ma mère

Ces mots m’étaient venus spontanément. En quelques heures, quelques jours, je m’étais découvert un père et une mère.

Nous nous sommes dévisagés, Charlie et moi. J’avais les yeux embués.

« Je suis désolé, Henry, a-t-il soupiré en posant une main sur mon épaule, comme je l’avais fait quelques minutes auparavant, en haut du phare. Terriblement désolé. Mais il y a une autre question… Merde, je sais pas comment te l’dire…

— Quoi ? Que si elles sont les maîtres chanteurs, ce sont peut-être elles aussi qui ont… »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Une putain d’histoire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Une putain d’histoire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Une putain d’histoire»

Обсуждение, отзывы о книге «Une putain d’histoire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x